Mallaury Schneuwly Purdy, responsable de recherche au Centre Islam et société de l’Université de Fribourg, prône une plus grande reconnaissance des organisations et associations par l’État suisse.
Alors que le Musée des Civilisations musulmanes, inauguré le 27 mai dans le Canton de Neuchatel, a vu le jour grâce à des mécènes étrangères, la question du financement est soulevée par Mallaury Schneuwly Purdy dans une interview accordée hier à Swissinfo. Elle dit trouver intéressant « que le projet soit mené de bout en bras par des femmes et qu’il casse ainsi la représentation passive des femmes musulmanes».
Cependant, elle se méfie, tout comme ceux qui aliment la polémique sur l’ouverture de ce musée, de la promotion d’un islam intégriste dans les associations, par devoir envers les donateurs étrangers. En effet, les associations sont régies par le droit privé et ne sont donc pas tenues de rendre des comptes sur l’origine de leurs fonds de fonctionnement. A cela, Mallaury Schneuwly Purdy tente de trouver une solution. En réponse à la députée démocrate Ruth Humbel, demandant plus de transparence de la part des associations musulmanes, Mallaury Schneuwly Purdy suggère la légitimité d’une contrepartie.
Elle réagit en disant «qu’il est nécessaire de leur donner les moyens de se financer en Suisse. Mais pour cela, il faudrait que ces organisations soient reconnues comme d’intérêt public». Fantasme ou projet de loi concret ?