Après 15 ans de règne, Erdogan est réélu à la majorité absolue.

Recept Tayyip Erdogan s’est imposé au fil des années comme l’homme de la situation. Conspué par les occidentaux, le président turc exprime tout haut ce que beaucoup pense tout bas et cela sans craindre les éventuels retours de manivelles dont sont friands américains et européens.

Il vient de remporter haut la main les élections en obtenant la majorité absolue des suffrages exprimés.

Réélu dès le premier tour face à une opposition qui a tout tenté pour le détrôner, Erdogan n’a jamais flanché malgré la ténacité de son rival le social-démocrate Muharrem Ince.

Selon l’agence de presse étatique Anadolu, Erdogan est arrivé en tête avec un score de 52,5 % après le dépouillement de plus de 99 % des urnes.

Son principal opposant Muharrem Ince arrive en seconde position avec 30,7 % des voix, tandis que l’alliance anti-Erdogan formée par plusieurs partis d’opposition récolte 34% des voix.

Le « Reis » prouve une nouvelle fois qu’il est l’homme fort du pays. Une victoire amère pour ses détracteurs qui dénoncent des tentatives de fraudes, comme l’UE qui juge la campagne non « équitable ».

Ou encore le président de l’YSK, Sadi Guven qui fait état d’irrégularités signalées à Suruc, tout en dénonçant des violences contre des observateurs électoraux dans la province de Sanliurfa.

Bref, rien de nouveau à l’horizon, comme à chaque élection présidentielle, les rumeurs et les accusations font partie de la règle du jeu.

Le président sortant a quant à lui assuré devant des milliers de partisans qui l’acclamaient dimanche 24 juin à Ankara que :

« Le vainqueur de cette élection, c’est la démocratie, la volonté nationale. Le vainqueur de cette élection, c’est chacun des 81 millions de nos concitoyens ».

Vainqueur incontesté et incontestable pour son peuple, Erdogan après quinze de règne est réélu pour un nouveau mandat de cinq ans.

Recep Tayyip Erdogan s’est imposé comme le dirigeant turc le plus puissant depuis Mustafa Kemal Atatürk, écrasant de son charisme ses prédécesseurs. Il est le seul dirigeant musulman à s’attaquer ouvertement à Israël, l’accusant d’état fasciste.

Il a prouvé que les Turcs pouvaient compter sur lui, il a libéré l’expression religieuse et a redonné une crédibilité au pays en l’imposant comme un acteur clé de la politique internationale.

Avec l’entrée en vigueur de la réforme constitutionnelle, Erdogan peut rester au pouvoir jusqu’à 2028 s’il est réélu.

By Younes