Appel à la cour suprême israélienne contre les tirs sur les manifestants Palestiniens

Pour le cinquième vendredi consécutif, des milliers de Palestiniens se sont rassemblés le long de la frontière de la bande de Gaza.

Le mouvement de protestation appelé la « Grande marche du retour » réunit des milliers de Palestiniens depuis le 3 mars dernier.

Des manifestations pacifiques réprimées dans le sang par l’occupant israélien.

Le décès de trois hommes le 27 avril dernier, porte à 44 le nombre de Palestiniens tués depuis le début du rassemblement. On déplore 349 blessés tous Palestiniens, rien que pour la journée du 27 avril.

Face au drame, plusieurs ONG israéliennes et palestiniennes sont montées au créneau. Elles ont demandé à la Cour suprême israélienne de mettre fin au carnage à l’encontre des civils Palestiniens qui manifestent le long de la frontière.

Le Centre Al Mezan pour les droits de l’Homme, basé à Gaza ainsi que cinq ONG israéliennes ont rappelé à la Cour suprême que les tirs mortels contre des manifestants non armés sont interdits par le droit international.

La réponse de l’occupant israélien a été à la hauteur de la situation. Selon le régime israélien, les événements de Gaza ne seraient pas des manifestations civiles pacifiques et feraient « partie du conflit armé entre l’état d’Israël et le Hamas ».

L’avocate du groupe de défense des droits de l’Homme Adalah, Souhad Bishara a plaidé dans une salle d’audience bondée à Jérusalem. Elle a déclaré :

« La grande majorité de ceux qui ont été abattus se trouvaient à distance de la barrière. On utilise les tirs létaux de manière systématique et sans justification . »

Michael Sfard, l’avocat des ONG israéliennes a déclaré à l’issu de l’audience :

« Ce que nous savons, c’est que l’armée israélienne a adapté un nouveau type de règlement qui ne répond pas aux normes internationales »

Les parties ont jusqu’au 6 mai pour fournir des documents appuyant leurs plaidoiries.

La marche prendra fin le 15 mai prochain, à l’occasion de l’anniversaire de la Nakba (la catastrophe), qui représente l’expulsion de centaines de milliers de Palestiniens à la création de l’état d’Israël.

By Younes