L’Académie française qui siège à l’Institut de France a élu, par 16 voix sur 28, l’écrivain Alain Finkielkraut. Fondée en 1635 par le cardinal de Richelieu, cette institution a pour fonction de normaliser et de perfectionner la langue française afin qu’elle soit compréhensible par toutes et tous.

Le chevalier de la légion d’honneur Alain Finkielkraut, membre fondateur de l’Institut d’études lévinassiennes avec Bernard-Henri Lévy et s’auto-proclamant « intellectuel juif et français » est pourtant bien loin de faire l’unanimité.

Connu par beaucoup pour son « taisez-vous » hystérique face à Abdel Raouf Dafri, revoyons ensemble quelques-unes de ses positions controversées.

Alain Finkielkraut et le communautarisme musulman fantasmé

En 2003, Finkielkraut témoignait dans la revue L’Arche, ou plutôt rédigeait une fiction angoissante : « J’ai rencontré l’autre jour une jeune professeur d’un collège de Nanterre qui m’a dit que les jeunes filles musulmanes aiment le lycée parce que c’est le seul endroit où elles peuvent enlever leur foulard. Elles ne se l’enlèvent pas, elles se l’arrachent. Elles sont obligées de le remettre pour aller au gymnase, […] parce qu’elles sont surveillées par des imams qui patrouillent à la sortie des cours pour vérifier qu’elles portent bien leur foulard. »

Il existerait donc en France des patrouilles d’imams aux abords des établissements scolaires, qui veilleraient attentivement aux foulards estudiantins… Rien que cela, si si, puisque c’est Alain qui le dit.

Il invente même une citation : « Elles se disent : si on s’habille normalement, on nous traite de putes ; on porte le foulard pour n’être ni insultées ni violées. »

Finkielkraut est en réalité un fervent adepte des vieilles théories coloniales française : l’homme musulman d’ascendance africaine, si possible vivant dans un quartier « sensible », est un agresseur et un oppresseur en puissance.

Il ajoute : « Il y a eu des moments où la politique française a été douloureusement ressentie par les Juifs, mais ceux-ci ne se livraient pas à cette sorte de chantage. »

Incitant à la guerre idéologique, Finkielkraut oppose deux blocs supposés homogènes : les musulmans, extérieurs à la société et les Juifs, tous égaux en ressenti et bien intégrés.

C’est bien à la haine que l’essayiste appelle via une interview donnée au quotidien israélien Haaretz, en qualifiant l’équipe de football française de « black-black-black », ce qui d’après lui « provoque des ricanements dans toute l’Europe ».

Alain Finkielkraut, racisme et sionisme

Accusé d’être un réactionnaire proche de milieux racistes et xénophobes, le « philosophe » est un opposant farouche à la diversité et au multiculturalisme. Vantant les mérites de la République dans les milieux laïcs puis ceux de l’appartenance « juive » en Israël, Alain Finkielkraut est vu comme un schizophrène qui s’ignore, un analyste communautariste avant tout.

Il oppose par ailleurs le caractère « non-métissé » d’Israël au métissage qu’il nomme « créolité », néfaste selon lui. Un élitisme mensonger puisqu’il n’existe même pas d’origine israélienne à proprement parler, l’immigration à caractère sioniste venant de différents continents et la nationalité étant un concept récent. Finkielkraut est lui-même d’origine polonaise !

Alain Finkielkraut, un islamophobe qui s’assume

En 1989, l’intéressé avait co-signé un appel intitulé « Profs ! Ne capitulons pas ! » visant à faire interdire le foulard islamique à l’école. Visionnaire ! C’était sans doute la bave aux lèvres que notre ami a accueilli la bonne nouvelle de l’interdiction du hijab dans l’enseignement public en 2004, frustré d’avoir dû attendre si longtemps la disparition de ces dramatiques têtes enturbannées.

Après avoir qualifié « Allahu akbar » de « cri de guerre », notre essayiste avait estimé en 2006 qu’il y avait un « lien visible entre Islam et violence » avant d’ajouter que le Coran était « un livre de guerre ».

Allant plus loin de son lien paranoïaque entre Islam et violence, il s’exprime en 2005 à propos des émeutes dans les banlieues, les qualifiant d’ethniques et religieuses : « Le problème est que la plupart de ces jeunes sont des Noirs ou des Arabes avec une identité musulmane. Regardez ! »

L’idéologie de ce sombre personnage est extrêmement inquiétante, est-ce le bon choix pour le rayonnement culturel français auquel l’Académie aspire ? Pascal Boniface en parle par ailleurs dans son livre « Les intellectuels faussaires ».

Un siège y est toujours vacant, avez-vous une idée du prochain élu ? Nous attendons vos suggestions à la rédaction d’Ajib.fr !

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