Le co-fondateur et ancien leader du parti dissous, Front Islamique du Salut (FIS), Abassi Madani, décédé mercredi 24 avril, à l’âge de 88 ans à Doha au Qatar, sera inhumé vendredi 26 avril à Alger, a indiqué Hassan Aribi, député à l’Assemblée populaire nationale (APN).

Le politicien algérien a choisi de vivre dans la capitale qatarienne depuis 2003 après avoir passé des années en prison.

Né le 28 février 1931, à Sidi Okba près de Biskra. Abassi Madani participe à la lutte pour l’indépendance de l’Algérie dans les années 1950.

Après avoir obtenu son doctorat, en 1978, il a occupé le poste de professeur de psychologie de l’éducation à la faculté des sciences humaines de l’université de Bouzaréah à Alger.

La naissance du Front islamique du salut

Après l’adoption du pluralisme politique – en vertu de la Constitution de 1989 – Abbasi Madani annonce officiellement la fondation d’un parti politique dénommé Front islamique du salut.

Malgré l’arrestation de son dirigeant, le 30 juin 1991, le Front islamique du salut a remporté largement le premier tour des élections législatives du 21 décembre 1991. Mais l’annulation de ces élections par l’armée a déclenché des violences en Algérie. Plus de 100 000 personnes ont été tuées, selon les chiffres officiels et environ 150 000 selon les estimations de la presse.

le 15 juillet 1992, La cour militaire de Blida a condamné Abassi Madani à douze ans de prison pour « complot contre l’autorité de l’État, sabotage économique et distribution de tracts de nature à nuire à l’intérêt national ». Il a été libéré de prison le 15 juillet 1997, mais mis en résidence surveillée.

Le 23 août 2003, Il a été autorisé à quitter le pays pour se faire soigner en Malaisie puis au Qatar. Les autorités algériennes l’ont empêché de se livrer à toute activité politique, y compris le droit de voter ou de se présenter aux élections.

By Younes