Pour la première fois depuis sa création en 2005, le Man Booker International a récompensé une auteure et romancière musulmane du Golfe, qui est aussi la première romancière du sultanat d’Oman à avoir été traduite en anglais. Ce prix est une contrepartie du prix Man Booker pour les romans de langue anglaise et il est ouvert aux livres de toutes les langues traduits en anglais.
Jokha al-Harthi est un écrivain et universitaire omanais. Elle a fait ses études à Oman et au Royaume-Uni avant d’obtenir son doctorat en littérature arabe classique à l’Université d’Edimbourg. Elle est actuellement professeur associé au département d’arabe de l’Université Sultan Qaboos.
La romancière a publié trois recueils de nouvelles et trois romans (Manamat, Sayyidat el-Qamar et Narinjah) .Elle est également l’auteur d’ouvrages académiques. Elle était également l’une des huit participantes à l’édition 2011 de l’IPAF Nadwa (atelier d’écriture). Cette auteure a remporté le prix du sultan Qaboos pour la culture, les arts et la littérature pour son roman Narinjah (Orange amère) en 2016.
Parlant couramment l’anglais, Ses nouvelles ont été publiées en anglais, allemand, italien, coréen et serbe.
La lauréate déclare, sur Le podium que c’est un grand honneur et qu’elle est ravie avec ce prix . »une fenêtre a été ouverte sur la riche littérature arabe en général et la littérature d’Oman en particulier» a ajouté Jokha Alharthi.
Le livre conquiert les esprits et les cœurs dans une même mesure
Pour la présidente du jury, Bettany Hughes, « le livre conquiert les esprits et les cœurs dans une même mesure ». Avec un « art délicat », l’auteure nous « entraîne dans une communauté richement imaginée permettant de nous attaquer à des sujets profonds comme le temps, la mortalité et des aspects troublants de notre histoire commune ».
L’historienne Bettany Hughes, qui dirigeait le jury, a déclaré que le roman primé «lyrique» était «un livre à conquérir à la fois la tête et le cœur».
“Celestial Bodies” a battu cinq autres finalistes d’Europe et d’Amérique du Sud, dont la gagnante de l’année dernière, la Polonaise Olga Tokarczuk.