Le chef historique du Front islamique du Salut, Abassi Madani est décédé mercredi des suites d’une longue maladie.
Co-fondateur du parti d’opposition qui militait pour la création en Algérie du premier Etat islamique du Maghreb, Abassi Madani 87 ans, s’est éteint dans un hôpital de Doha au Qatar où il vivait en exil depuis 2003.
La nouvelle a été annoncée par son ex-bras droit Ali Belhadj avec lequel il avait co-fondé le FIS en 1989.
L’un des derniers souhaits du défunt était d’être enterré dans sa terre natale, l’Algérie :
Il « voulait être enterré en Algérie. Mais j’ignore si cela va être possible », a indiqué M. Belhadj, soulignant que cela dépendrait des autorités algériennes.
Né en 1931 à Sidi Okba (Biskra), l’ancien leader du FIS a rejoint très jeune les rangs de la Guerre de libération. Il est arrêté par les forces coloniales, et emprisonné de 1954 à 1962. Elu à l’Assemblée populaire de la wilaya (APW) d’Alger, il militera sous la bannière du parti du Front de Libération Nationale (FLN).
Après les événements d’octobre 1988 et l’avènement du multipartisme, il annonce la création du FIS dont il devient président en 1990.
Il sera condamné à 12 ans de prison par le tribunal militaire de Blida pour atteinte à la sûreté de l’Etat.
Mais en 1997 il est libéré pour raison de santé et astreint à résidence surveillée jusqu’à la fin de la durée de son emprisonnement en 2004.
Une fois libre, il quitte l’Algérie pour s’installer au Qatar jusqu’à son décès ce 24 avril 2019.