Après avoir été accusée d’abus de confiance et de financer le terrorisme, l’ONG BarakaCity vient d’être blanchie de toutes accusations.
Depuis 2015, l’association humanitaire est au cœur de toutes les rumeurs et fait l’objet de suspicion de la part de la justice qui a ordonné plusieurs perquisitions à son encontre.
Mais au bout de longs mois d’investigation, le parquet de Paris a classé sans suite l’enquête préliminaire ouverte il y a trois ans contre l’association installée à Evry-Courcouronnes.
C’est avec soulagement que le président de l’ONG BarakaCity, Idriss Sihamedi a accueilli cette décision et annoncé la bonne nouvelle sur Twitter.
« Par la grâce d’Allah le Majestueux, puis par le travail intensif de nos avocats, Me Bolaky, Me Bourdon, Me Repolt sans oublier Me Brengarth, après 3 ans d’enquête préliminaire pour financement de terrorisme et abus de confiance le parquet de Paris ferme définitivement l’enquête », a écrit Idrissi Sihamedi sur le réseau social.
L’avocat de l’association, Me Bourdon s’est à son tour exprimé au quotidien Le Parisien : « Ils sont lavés de tous soupçons. C’est le résultat d’une très longue enquête, très approfondie au cours de laquelle les comptes ont été étudiés. Il s’agit d’une association humanitaire qui œuvre efficacement » a-t-il déclaré satisfait.
L’affaire a commencé en 2016, lorsque la Sous-direction antiterroriste (Sdat) et l’Office central de répression de la grande délinquance financière se sont intéressés à l’association islamique après le transfert de dons vers l’étranger.
Des dons destinés aux populations musulmanes démunies dans le monde, comme en Syrie, en Palestine, au Niger, en Birmanie, au Bangladesh etc…
Décrite comme « controversée » par les médias nationaux, l’association connaît un succès grandissant auprès de la communauté musulmane, un engouement qui attire rapidement l’attention de la justice.
Capable de lever un million d’euros en une semaine, grâce notamment aux dons de personnalités du monde du football, BarakaCity est sous le feu des critiques.
Mais l’association c’est surtout une trentaine de salariés, des dizaines de milliers de followers sur Twitter, des vidéos choc et des discours engagés.
En 2014, sa campagne contre l’émission « Pékin express » en Birmanie, où les musulmans rohingyas sont persécutés, est un succès, les sponsors lâchent un à un M6.
Un succès qui la rend toutefois coupable aux yeux de la justice, pourtant l’association se défend de toute intention malveillante.
« Nos comptes sont sains et validés par le commissaire aux compte s », déclarait l’association dans un article paru dans Le Parisien/Aujourd’hui en France le 29 janvier 2016.
Une vérité qui éclate aujourd’hui au grand jour et confirmée par le parquet de Paris.