La première Palestinienne élue au Congrès américain soutient BDS

« Personnellement, je soutiens le mouvement BDS », a dit aux médias américains, Rashida Tlaib, la première femme américaine d’origine Palestinienne à siéger au Congrès.

Une phrase que les médias américains n’ont pas dû souvent entendre surtout de la bouche d’un républicain ou d’un démocrate.

Pourtant la démocrate de 42 ans persiste et signe en ajoutant que le boycott économique est un moyen pacifique d’attirer l’attention sur « des questions comme le racisme et les violations des droits de l’homme par Israël », rapportait The Intercept le 3 décembre dernier.

Une franchise dont nous n’avons pas vraiment l’habitude, sachant que les Etats-Unis soutiennent de manière indéfectible leur allié israélien.

Après avoir affiché ouvertement son soutien au mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), la démocrate élue en novembre au Michigan a montré qu’elle n’était pas prête à se laisser influencer par certains lobbys.

Alors que l’AIPAC, le Comité américain des affaires publiques israéliennes, a pour habitude d’inviter les nouveaux élus à se rendre en Israël, Mme Tlaib a refusé de s’y rendre comme le font ses homologues.

Non seulement elle a décliné l’invitation du puissant groupe de lobyying en faveur d’Israël, mais elle a déclaré vouloir diriger une délégation de députés en Cisjordanie.

Rashida Tlaib espère par cette initiative offrir « à ses collègues nouvellement élus une introduction alternative au conflit israélo-palestinien », selon The Intercept.

Cette visite aura pour but de montrer les conditions de vie réelles des Palestiniens sur le terrain.

« Je veux que nous voyons la ségrégation et comment elle a rendu difficile l’instauration d’une paix réelle dans la région », a déclaré Mme Tlaib au journal en ligne.

Car selon elle, la vision pro-israélienne de l’AIPAC risque d’altérer la réalité concernant notamment l’emprisonnement des enfants Palestiniens et les privations dont ils sont victimes, l’éducation, l’accès à l’eau potable …

« Je ne pense pas que l’AIPAC offre un point de vue réel et juste sur le problème. C’est unilatéral », a-t-elle ajouté. « Ils ne montrent pas le côté que je connais, celui que vit ma grand-mère et ma famille là-bas ».

Comme le souligne The Intercept, sa position dans le conflit israélo-Palestinien marque un tournant dans la politique américaine depuis toujours pro-israélienne.

By Younes