Le 21 août prochain, les musulmans de France se prépareront à sacrifier près de 100 000 moutons sur une période comprise entre un à trois jours.
Au-delà d’être l’une des fêtes les plus importantes pour les musulmans du monde entier, l’Aïd al-Adhâ est « un véritable défi logistique pour l’ensemble des parties prenantes : communautés musulmanes, professionnels de l’élevage et de l’abattage, collectivités territoriales, Etat… » souligne le recteur de la Grande Mosquée de Paris dans un communiqué envoyé lundi aux médias.
A cette occasion, l’Etat et les associations musulmanes exhortent les fidèles à respecter certaines règles en effectuant notamment le sacrifice dans les abattoirs agréés par les pouvoirs publics.
L’Aïd al-Adhâ est marqué cette année par le refus du premier certificateur halal de France, AVS, de certifier les agneaux. En raison de sérieux doutes sur l’âge des agneaux, AVS décline toute responsabilité quant à une certification qui pourrait invalider le sacrifice des bêtes selon les préceptes de l’Islam.
Cela ne devrait toutefois pas empêcher les Français musulmans de procéder à l’abattage des ovins le 21 août prochain en se fiant notamment aux certificateurs halal habituels.
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) rappelle dans un communiqué, que le sacrifice peut être effectué sur plusieurs jours. « Les capacités des abattoirs étant limitées, le CFCM réitère sa recommandation d’étaler l’abattage sur les trois jours ».
Les abattoirs temporaires mis en place par l’Etat se trouvent, cette année, en Île-de-France, dans l’Est et le Sud-Est de la France. Le ministère de l’Agriculture a rappelé dans un guide pratique quelques règles sanitaires à appliquer dans ces abattoirs.
Comme chaque année à l’approche de cette grande fête, les interdictions se multiplient. En Moselle, le préfet Didier Martin a mis en place certaines mesures concernant l’abattage rituel. Tout abattage en dehors des abattoirs agréés est interdit, le transport d’ovins ou d’abattage d’animaux non accompagnés de documents conformes à la réglementation est proscrit.
Selon le ministère de l’Agriculture, « environ soixante abattoirs de ce type sont agréés pour la fête de l’Aïd-el-kébir ».