Rien ne va plus entre la Turquie et l’oncle Sam dont les tensions sous fond de crise diplomatique au sujet d’un pasteur américain détenu par Ankara atteignent de nouveaux sommets.
Malgré la rencontre du 8 août dernier entre de hauts diplomates américains et turcs, la rupture semble bel et bien consommée. La forte hausse des taxes à l’importation annoncée par les américains a plongé la livre turque dans le rouge.
Vendredi juste après la déclaration américaine, la livre turque a chuté en un seul jour de 7%.
Le président Recep Tayyip Erdogan qui n’a pas pour habitude de mâcher ses mots, s’en est violemment pris à Washington dénonçant une « guerre économique » et « des campagnes hostiles » contre la Turquie.
Il a exhorté le peuple turc en faisant appel à la solidarité nationale durant cette crise monétaire. Il a notamment déclaré lors d’un discours :
« Si vous avez des dollars, des euros ou de l’or sous votre oreiller, allez dans les banques pour les échanger contre des livres turques. C’est une lutte nationale »
Erdogan avait précédemment déclaré lors d’une allocution dans la nuit de jeudi à vendredi :
« S’ils ont des dollars, nous, nous avons notre peuple, nous avons le droit et nous avons Allah ! ».
La bérézina de la livre turque a eu des impacts à l’étranger en faisant chuter les titres de plusieurs banques européennes, laissant à penser que la contagion risque de gagner l’ensemble de l’économie mondiale.
Mais fidèle à lui-même, Erdogan, qui est un homme de foi, ne perd pas espoir.
Le Livre saint dit : « Et qu’aurions-nous à ne pas placer notre confiance en Allah, alors qu’Il nous guidés sur les sentiers [que nous devions suivre] ?
Nous endurerons sûrement la persécution que vous nous infligez. Et ceux qui ont confiance en Allah s’en remettent entièrement à Lui . » (Sourate 14 verset 12)