Le « tsunami du milliard d’arbres » est un programme de reforestation du gouvernement provincial décrit comme « une véritable histoire de réussite en matière de conservation ».
Dans le nord-ouest du Pakistan, des centaines de millions d’arbres ont été plantés pour lutter contre la déforestation.
Les nouveaux arbres agiront contre l’érosion, aideront à atténuer les changements climatiques, diminueront les risques d’inondations et augmenteront les chances de précipitations.
Les résidents les considèrent également comme un stimulant économique, ce qui à l’avenir pourrait les dissuader de couper la nouvelle croissance pour l’utiliser comme bois de chauffage
De plus, 150 millions de plants supplémentaires ont été donnés aux propriétaires, tandis que des mesures de régénération forestière strictes ont permis la repousse de 730 millions d’arbres – environ 1,2 milliard de nouveaux arbres au total, selon la direction du programme.
Kamran Hussain, un directeur de la branche pakistanaise du World Wildlife Fund a déclaré tout en soulignant la transparence du processus,
Nous sommes sûrs à 100% que le chiffre concernant le milliard d’arbres est correct. Tout est en ligne, tout le monde a accès à cette information.
Le programme a été salué par le chef de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), une ONG verte basée en Suisse, qui l’a qualifiée de « véritable histoire de réussite en matière de conservation ».
Les autorités pakistanaises affirment que seulement 5,2% du pays est couvert de forêts, contre les 12% recommandés par les Nations Unies.
Selon Riaz Ahmed Wagan, du département provincial des forêts, plus de 60% des forêts qui bordent les rives de Sindh ont disparu au cours des 60 dernières années, principalement en raison de l’épuisement des cours d’eau et de l’exploitation forestière massive des années 1980.
Le tsunami du milliard d’arbres, qui a coûté 169 millions de dollars au gouvernement de Khyber Pakhtunkhwa, a débuté en novembre 2014. Les autorités indiquent qu’elles mettent encore en œuvre des mesures de sauvegarde telles que la protection contre l’incendie, le projet devant s’achever en juin 2020. Plus d’un quart du travail a été fait à la fin d’avril de cette année.
Mais il reste à voir si les ambitions du gouvernement se traduiront par des votes. Dans un pays où l’électorat est souvent influencé par des projets d’infrastructure plutôt que par l’environnement, « ce serait une première ».