En Jordanie, les réfugiés paient leurs achats par un scan de l’iris

Les nouvelles technologies n’ont décidément aucune limites et nos vies en dépendent plus que nous le pensons.

Les réfugiés Syriens du camp de Zaatari en Jordanie en sont la parfaite illustration. Pour faire leurs courses, ils n’ont pas besoin d’argent ou de carte bancaire, il leur suffit de faire un simple scan de l’iris et le tour est joué !

Une innovation mise en place par le Programme alimentaire mondial (PAM) et basée sur la technologie Blockchain. Elle vise à limiter les frais bancaires tout en facilitant l’accès à la nourriture aux réfugiés.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a choisi le camp de Zaatari où vivent plus de 76.000 réfugiés syriens pour lancer Building Blocs. Un programme qui permet aux déplacer de régler leurs achats alimentaires sans s’encombrer d’espèces ou de cartes bancaires.

Ce programme utilisé par près de 500 000 réfugiés en Jordanie, permet au PAM de lutter contre la faim tout en réalisant de sérieuses économies.

L’organisation des Nations Unies tentent depuis des années de diminuer ses frais liés aux transferts d’argent. Le recours aux intermédiaires bancaires et financiers engendre d’énormes coûts, sans compter la situation des réfugiés qui n’ont souvent ni papiers officiels ni accès à des comptes bancaires.

Pour pallier ce problème, le PAM n’a eu de cesse de recourir autant que possible aux nouvelles technologies tel que le blockchain.

Un système qui permet de se passer des traditionnels intermédiaires financiers. Le Building Blocs puise les informations sur la base de données du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés qui enregistre l’empreinte de l’iris et les aides dont bénéficient les réfugiés.

Un moyen sûr – déjà utilisé aux contrôles frontaliers et dans les banques – d’identifier une personne, bien plus que l’empreinte digitale qui elle change vers l’âge de 13-14 ans.

En association avec la banque Jordanie Ahli ainsi que le service de paiement Middle East Payment Services, les transactions par scan sont rapides et sécurisées.

Un challenge gagnant puisque le PAM a réussi à réduire de 98% les frais bancaires liés aux transactions et a permis aux réfugiés d’être moins dépendants.

Une réussite que l’organisme onusien souhaite étendre à d’autres domaines liés à l’identité des réfugiés comme l’acte de naissance, le passeport, les diplômes, les données bancaires…

Au-delà de l’aspect humanitaire, toutes ces données pourraient servir à ceux qui tentent par tous les moyens de contrôler et d’endiguer le déplacement des migrants.

By Younes