Pour avoir soutenu le mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions), le maire communiste de Gennevelliers, Pierre Leclerc a été refoulé à la frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée.
C’était lundi dernier, à peine arrivé en Palestine occupée, que Pierre Leclerc était mené sous bonne escorte pour un interrogatoire en bonne et due forme d’une durée de six heures.
Le principal intéressé s’est dit humilié et à dénoncé l’ « arbitraire intolérable » pratiqué par l’état hébreu envers « ceux qui agissent pour le droit des Palestiniens à disposer d’un État libre et indépendant ».
Côté israélien, les ministères de l’Intérieur et des Affaires Stratégiques ont réagi dans un communiqué.
« Il a été décidé de ne pas l’autoriser à se rendre en Israël » car « il s’agit de quelqu’un qui soutient le BDS ».
L’état hébreu s’est doté d’un certain nombre de lois interdisant aux partisans du mouvement BDS de fouler du pied la Palestine occupée.
« Nous ne permettons pas à ceux qui agissent contre Israël d’entrer dans le pays pour s’y livrer à des provocations », a expliqué le ministre de l’Intérieur Arieh Deri.
Gilad Erdan, le ministre des Affaires stratégiques et de la sécurité intérieure a renchéri, ajoutant que les mesures étaient encore plus sévères pour les partisans du boycott qui « exercent des fonctions officielles ».
Pierre Leclerc a fait part de son mécontentement via un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi :
« Cette situation marque un raidissement de la position de l’État d’Israël à l’égard de celles et ceux qui agissent pour le droit des Palestiniens à disposer d’un État libre et indépendant. Cette situation d’arbitraire est intolérable », a-t-il dénoncé.
Saluons le courage de Pierre Leclerc qui ne craint pas d’afficher publiquement ses opinions, dussent-elles lui attirer le courroux des autorités israéliennes.