Une campagne populaire appelle à acquitter les dettes des Gazaouis

Au bout de dix ans de siège par les forces occupantes, Gaza se meurt et la population vit dans la misère. Des conditions économiques extrêmes qui rendent la vie d’un million et demi de Palestiniens insupportable.

Les multiples interdictions ont mené 80% de la population sous le seuil de pauvreté, sans compter le nombre de chômeurs qui s’intensifie d’année en année.

Une situation qui a poussé nombre de gazaouis à s’endetter jusqu’au cou, comment pourrait-il en être autrement ? La majorité vivant avec un revenu moyen de 650 dollars par an, c’est-à-dire moins de deux dollars par jour.

Des milliers de familles sont obligées de s’endetter pour se procurer le strict nécessaire, certaines d’entre elles étant dans l’incapacité de rembourser leurs dettes se voient opposer une fin de non-recevoir lorsqu’elles se présentent à la supérette.

A l’image d’Om Mohammed, une veuve de 55 ans dont l’ardoise chez l’épicier est pleine depuis belle lurette mais face à son désespoir, l’épicier a décidé d’effacer l’entièreté de son ardoise.

L’homme a en fait rejoint la campagne populaire « Acquitte ! Tu seras récompensé : Acquitte les dettes des autres, tu seras récompensé par le Seigneur ».

La campagne initiée par un groupe de mécènes a très vite connu un succès retentissant, commerçants, entreprises, particuliers, tous ont entrepris d’aider leurs voisins, amis, proches à éponger leurs dettes.

Les imams des mosquées ont à leur tour encouragé la population à pardonner et à soulager les nécessiteux de leurs dettes. Un élan de solidarité qui a permis à beaucoup de familles d’être soulagées d’un énorme poids.

Et comme la générosité des gazaouis n’a pas de limite, après les commerçants, les chauffeurs de taxi, les écoles et même les municipalités ont voulu à leur tour se montrer généreux.

Mohammed al-Chorbadi chauffeur de taxi à Gaza transporte gratuitement ceux qui n’ont pas les moyens, le professeur d’école Abdu al-Hamid Abdallah Daloul à lui effacé les dettes des élèves qui ne pouvaient payer les frais de leurs études.

Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, la municipalité du village de Khozaa, située non loin de Khan Younes, a annoncé la réduction d’un ordre de 25% des factures d’eau des abonnés.

Il s’agit peut-être d’une goutte d’eau dans la mer, mais le lien de fraternité qui unit les Palestiniens face à l’adversité leur permet de résister à la haine et à l’oppression.

By Younes