Allah soubhanou wa ta’ala nous a doté de cinq sens qui sont en soit une bénédiction, mais peuvent également mener le croyant à sa perte, et tout particulièrement l’ouïe et la vue.
Ainsi, est-il judicieux de dire tout ce que l’on entend ou est-il préférable de garder certaines informations confidentielles ?
Comme nous l’a transmis l’éminent Cheikh Badr, avant de répéter une chose qui a été entendu dans diverses circonstances, il est impératif de se plier à trois conditions.
Voici le prêche du Cheikh Badr qui nous rappelle combien le croyant doit faire preuve de vigilance et de discrétion pour éviter de nuire à autrui.
« Tout ce que tu entends n’est pas (forcement bon) à dire !
Que ta considération pour Allah dans ton cœur soit plus grande que les velléités de l’instinct.
Toi tu as entendu, tu as transmis (etc)…
Ô mes frères !
II est impératif qu’avant de nous exprimer, nous réfléchissions à nos propos :
Est-ce que cette parole est véridique ?
L’avons-nous vraiment entendu ?
Car de nos jours, les jeunes, sont devenus les plus grands des trompeurs.
(lls disent) : « untel a dit ! »
Et lorsque tu vérifies, tu trouves qu’il y a entre lui et ce untel, une dizairre (d’intermédiaires).
II est donc impératif que la personne sache qu’elle doit elle-même l’avoir vraiment entendu cette parole par elle-même ou qu’eIle l’ait entendu par un moyen valide.
Ensuite, cette personne, qui transmet, doit-être sûr d’avoir bien saisie le sens de la parole.
Car aujourd’hui, peu s’en faut pour que je dise qu’il n’y a plus d’individu qui transmette les paroles prononcées à l’identique, plutôt il entend ces propos, les interprète, puis les transmet…
« Wallahi ! Souleymane Rouheyli dit ceci ! »
Selon sa propre interprétation du propos !
Tout en ne transmettant pas ce même propos (fidèlement).
Enfin le troisième point : Est que tu te dois de craindre Allah, et que tu médites sur les conséquences de cette parole.
Est-ce que les effets de cette parole seront bons ?
Ou seront-ils mauvais ?
Y-a-t-il dans cette parole une victoire donnée à la religion, une victoire pour les gens de cette religion et une diffusion du bien ?
Ou cette parole engendrera-t-elle un mal ?
Ce mal aujourd’hui est présent et il correspond au fait de ne pas s’enquérir de la véracité de la teneur d’un propos, à la mauvaise compréhension, et à la non-présence de la crainte d`Allah dans les possibles conséquences néfastes de ces propos (transmis) ce qui fut la cause de beaucoup de maux.
Combien de séparation entre deux personnes qui s’appréciaient cela a provoqué, ceci à cause d’une transmission dont le transmetteur n’a pas vérifié la véracité des propos ou à cause du manque de réflexion portée à ce qui lui est parvenu aux oreilles.
II faut donc, mes frères, que notre attention soit attirée sur ceci.
Allah inscrit, nous concernant, tout ce que l’on exprime.
Tout ce que nous disons est consigné !
ll faut donc que nous ne placions dans nos livres, dans la limite de notre capacité, que le bien dont résulte le bien.
Et le fait de méditer sur l’issue des paroles prononcées est primordial !
Peu excelle dans ce domaine !
Peu excelle dans ce domaine !
Tu en trouveras certains qui vérifient, tu en trouveras certains qui saisissent les sens exact, mais tu en trouveras peu qui méditent correctement sur les conséquences des propos (transmis), sur ce qui en découlera.
Ma recommandation, Ô mes frères, est que l’on se penche beaucoup sur cela.
Que l’on réfléchisse sur les fruits de la parole, quels seront-ils ?
Par Allah, je connais certains de nos frères à Médine, amis depuis vingts ans, sur la sounnah, puis leur est venue une personne qui a transmis à l’un et l’autre une parole, leurs cœurs se sont alors éloignés.
Il convient, Ô mes frères, donc de méditer sur cette affaire. »