Les éternels clichés autour du « gouverneur musulman » ont la vie dure et ne font que considérablement augmenter aux yeux de l’occident.
Ce que beaucoup de monde ignorent, c’est que de très nombreux chefs musulmans ont non seulement défendus les avancées technologiques, mais ont également insisté pour que certaines inventions puissent voir le jour.
C’est le cas d’ Al-Muizz li-Dîn Allah, né en 932 à Kutama en Algérie et mort en 975 au Caire (Egypte). Il est le quatrième calife fatimide, successeur d’Al-Mansur en 953. Abu Mansur Nizar al-Aziz Billah qui lui succéda en 975, souhaitait avoir un moyen d’écrire sans qu’il n’ait à tâcher ses mains ou ses vêtements.
C’est à ce moment là qu’on décide de fournir à Al-Muizz li-Dîn Allah un stylo qui puise l’encre dans un réservoir pour ensuite alimenter une plume. Bien que la technique utilisée ne nous soit pas parvenue, le Qadi Al-Nu’man Banu Tamim explique dans son livre « Kitab al-Majalis wal-musayardt » que c’est à lui qui est revenu à la charge pour commander et suivre la construction de ce stylo.
Le stylo fut le résultat d’un développement progressif qui a abouti en 1884 à l‘élaboration du stylo à capillarité par Lewis Edson Waterman.
Ce qui avait attiré l’attention du calife fatimide est le fait que le stylo plume limite la direction et l’angle d’attaque de la pointe avec la feuille. Une véritable révolution en terme graphologique qui a bouleversé l’art de l’écriture à travers le monde entier.