Le gouvernement britannique propose une solution unique en son genre pour aider les étudiants de confession musulmane à accéder aux études supérieures : un prêt shar’i, inspiré du modèle de Takaful.
Le nouveau livre blanc propose de «légiférer sur la création d’un modèle alternatif de financement d’étude pour garantir l’entrée dans le supérieur et le choix pour tous». En effet, la question du financement des études au Royaume-Uni, sur laquelle se sont penchés les ministres, pose problème pour une grande partie des étudiants.
Le dr Samir Alamad, membre du Comité de Contrôle de la Sharia est l’un des experts à l’origine de cette initiative. Ils ont permis de mettre en avant et d’insister sur le fait que les prêts avec intérêts étaient interdit en islam sous toutes formes et pour toutes transactions, et donc une source d’exclusion pour les jeunes. De ce constat est née la volonté «d’introduire un système de financement alternatif pour soutenir l‘intégration des étudiants, qui, pour raisons religieuses, ne pourraient accepter des prêts avec intérêts».
Plutôt que de rembourser les sommes avancées par l’État à hauteur de leurs revenus avec un taux d’intérêt à 3%, le système de takaful, propose, lui, aux étudiants musulmans, ou d’autres confessions refusant le système de prêt, de payer des frais d’agence de 3%, ou plus selon revenus, pour constituer un fond solidaire pour les futurs étudiants.
Ce premier prêt shar’i ouvre la porte des universités britanniques aux étudiants musulmans soucieux de respecter leur Dinn, et nous donne à partager l’ouverture d’esprit des politiques de nos voisins.