Islamophobie : des jeunes filles sanctionnées parce qu’elles portent des robes

Plusieurs jeunes filles de confession musulmanes sont dans le collimateur de la direction du Lycée Auguste Blanqui de Saint Ouen. Aïcha Amghar proviseure du lycée reproche aux jeunes étudiantes de porter des signes ostentatoires d’appartenance à une religion, l’islam.

Déshabille toi, la République t’acceptera

Les femmes musulmanes sont l’objet d’une véritable chasse à la sorcière de la part des instances de la République. En 2004, l’éducation nationale a interdire aux femmes musulmanes voilées d’accompagner leur enfants lors de sorties scolaire et aujourd’hui une proviseur de lycée souhaite interdire à des jeunes filles musulmanes de porter des robes au sein de l’établissement. La communauté musulmanes est la seule à voir son espace de liberté se restreindre.

Plusieurs jeunes filles du lycée Auguste Blanqui, toutes portant le hijab en dehors de l’établissement ont été convoquées par la directrice de l’établissement qui leur a demandé de s’habiller « en jean et en T-shirt  comme tout le monde » sous peine d’être exclues du lycée. Durant l’entretien dans le bureau de la direction, l’une d’entre elle aperçoit une liste sur laquelle figure son nom ainsi que celui d’autres jeunes filles voilées fréquentant l’établissement. La proviseure  Aïcha Amghar et son adjointe Mme Zerbib reprochent aux jeunes filles de porter des robes longues unies qui constitueraient selon elles une atteinte à la laïcité.

Malgré les tentatives de médiation des parents, d’un représentant du conseil des imams de France ainsi que de la fédération des parents d’élèves qui ont rappelé à la proviseure le cadre de la loi de 2004, Aïcha Amghar n’est pas revenue sur ses menaces d’exclusion et attend une décision finale de sa hiérarchie.

Une décision illégale selon le CCIF

Le Collectif contre l’Islamophobie en France condamne dans un communiqué la position de la proviseure :

Le Collectif Contre l’Islamophobie en France condamne fermement les méthodes qui bafouent les droits les plus élémentaires de la République. Ces faits sont bien entendu illégaux  et ne sont que la conséquence de l’islamophobie actuelle, symptôme du climat délétère de notre pays. Aujourd’hui, l’attitude de nombreux politiques laisse penser certains agents de l’Etat qu’ils bénéficient d’une impunité, et qu’ils peuvent continuer à terroriser des citoyens du fait de leur religion !

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Pour plus d’informations nous vous invitons à consulter le site du CCY qui donne plus de détails sur l’affaire

By Younes