Le Messager d’Allah (sallAllahou ‘alayhi wa salam) a promis le Paradis à dix de ces Compagnons (qu’Allah les agrée): Abu Bakr As-Siddiq, ’Umar Ibn Al Khattab,‘Uthman Ibn ‘Affan, Ali Ibn Abi Talib,Talha Ibn ‘UbaydAllah,Zubeyr Ibn Al ‘Awam, Sa’ad Ibn Abi Waqas, Sa’id Ibn Zayd,Abu ‘Ubayda ‘Umar Ibn Jarâh, ‘Abderrahmane Ibn ‘Awf (Qu’Allah les agrée).
Dans l’Islam, les « sahaba » désignent les compagnons du Prophète Muhammad (sallAllahou ‘alayhi wa salam). Ils sont vus par l’ensemble des musulmans comme les premiers à avoir adhéré à la foi prônée par Notre Messager (sallAllahou ‘alayhi wa salam) et qui l’ont propagée après la mort du celui-ci. De ce fait, les musulmans leur attribuent une haute autorité morale.
L’Imam Abou Muhammad Al Hassan Ibn Ali Al Barbahary, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit :
« Les meilleurs de cette communauté et de toutes les communautés après les Prophètes sont respectivement Abou Bakr As-Siddiq, Omar et Othman comme cela nous a été rapporté d’après Ibn Omar. Il a dit : “Alors que le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) était parmi nous, nous disions que les meilleurs des gens sont Abou Bakr As-Siddiq, Omar et Othman. Le Prophète (sallAllahou ‘alayhi wa salam) écoutait cela sans contester”. »
A travers cet article, nous allons nous intéresser brièvement aux histoires des 10 compagnons promis du paradis InchaAllah.
(Notre rappel sur les 10 compagnons du Messager (‘Alayhi salat wa salam) est basé sur les ouvrages d’Ibn Al Jawzy (qu’Allah lui fasse miséricorde) intitulés « Histoires des compagnons et des pieux prédécesseurs » et « Les quatre califes ».)
Biographie des 10 compagnons : ‘Abu Bakr As-Siddiq
Abu Bakr As-Siddiq (le véridique) qu’Allah l’agrée, fidèle compagnon du Prophète Mohamed (‘alayhi salat wa salam) est bien évidemment connu de tous les musulmans. Premier calife, il a marqué l’histoire de l’Islam. Ce compagnon véridique occupait une place particulière dans la vie du Prophète (‘alayhi salat wa salam) et ce dernier l’appréciait plus que tous les autres compagnons. Nous nous devons donc d’aimer Abu Bakr et pour ce faire, nous devons le connaître, notamment à travers les ahadiths.
Nous allons donc tenter de présenter cet homme véridique, bien que nous ne puissions effectuer qu’une description brève et rudimentaire de son comportement, de ses œuvres et de sa relation avec le prophète (‘alayhi salat wa salam). Nous allons donc exposer une brève biographie avant de nous intéresser à son accession.
Sa généalogie, sa description et sa reconversion
Son vrai nom est ‘Abdallah, fils de ‘Uthman, fils de ‘Amir, fils de ‘Amr, fils de Ka’b, fils de Sa’ad, fils de Taym, fils de Murrah, fils de Ka’b, fils de Lou’ayy. Ce dernier est l’ancêtre commun qu’il a avec le Prophète Mohamed (‘alayhi salat wa salam).
Il épousa Qutaylah fille de ‘Abd Al-‘Uzza avec qui il eut deux enfants nommés ‘Abdallah et Asma. Il épousa aussi Oum Rûman fille de ‘Amir avec qui il eut également deux enfants : Abd Ar-Rahman et ‘Aisha. Il se maria avec Asma fille de ‘Umays, avec qui il eut Mohamed ibn Abu Bakr. Enfin, il épousa Habiba fille de Kharijah qui mit au monde Oum Kulthûm après sa mort (qu’Allah lui accorde Sa miséricorde).
Abu Bakr était un homme mince et blanc de peau d’après ‘Aisha (qu’Allah soit satisfait d’elle). En effet, la mère des croyants qui n’est autre que sa fille, rapporte : « Il était blanc de peau, mince, sa barbe était légère, son dos légèrement voûté. Du fait de sa maigreur, son Izâr se détachait parfois de ses hanches. Il avait le visage émacié, les yeux enfoncés dans leurs orbites, le front saillant, le dos de la main lisse. Il se teignait la barbe de henné et de Katm. »
De plus, il était très courageux, généreux, patient, aimable, indulgent et doté d’une volonté à toute épreuve. De plus, il était détaché de ce bas-monde et avait une confiance inébranlable en Allah.
Abu Bakr As-Siddiq fut le premier homme à se convertir à l’Islam. Rappelons que Khadija (qu’Allah soit satisfait d’elle) fut la première femme à se convertir à l’Islam, ‘Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) quant à lui, fut le premier enfant à se convertir, enfin, Zayd ibn Hârithah fut le premier esclave affranchi à entrer dans le Sentier d’Allah. La conversion d’Abu Bakr entraîna la conversion de nombreux hommes influents tels ‘Uthman ibn ‘Affân, ‘Abderahman ibn ‘Awf ou Az-Zubayr ibn Al-‘Awwâm. De plus, suite à sa conversion, Abu Bakr affranchit de nombreux esclaves convertis à l’Islam et persécutés par leur maître pour cette raison tel que Bilal (qu’Allah soit satisfait de lui).
Ses mérites et sa place auprès du Prophète (‘alayhi salat wa salam)
Abu Bakr était le compagnon du Prophète (‘alayhi salat wa salam) dans la grotte et durant l’émigration. En effet, Allah dit : {Si vous ne lui portez pas secours [sachez qu’] Allah l’a déjà secouru, lorsque ceux qui avaient mécru l’avaient banni, deuxième de deux. Quand ils étaient dans la grotte et qu’il disait à son compagnon : « Ne t’afflige pas, car Allah est avec nous. »} (Sourate At-Tawbah : verset 40). ‘Aisha, Abu Sa’id et Ibn ‘Abbas (qu’Allah les agrée) affirment qu’Abu Bakr était dans la grotte avec le Prophète (‘alayhi salat wa salam).
Abu Bakr occupait un rang très important aux yeux du Prophète (‘alayhi salat wa salam). Ainsi, ibn ‘Abbas (qu’Allah soit satisfait de lui) rapporte du Prophète (‘alayhi salat wa salam) qu’il a dit : « Si je devais choisir un ami intime, j’aurai choisi Abu Bakr. Mais il est mon frère et mon compagnon ».
De plus, Mohamed ibn Jubayr ibn Mut’im rapporte de son père qu’il a dit : « Une femme voulut consulter le prophète (‘alayhi salat wa salam). Il lui demanda de revenir plus tard. Elle demanda : mais si je reviens et que tu n’es plus ? Il dit : « Si je ne suis plus, consulte Abu Bakr. »
Abu Bakr était le compagnon le plus aimé du Prophète (‘alayhi salat wa salam). En effet, Abu ‘Uthman dit : « ‘Amr ibn Al-‘As (qu’Allah soit satisfait de lui) m’a informé que le Prophète (‘alayhi salat wa salam) l’envoya à la tête de l’armée pour l’expédition Dhât As-Salâsil. Celui-ci demanda au Prophète (‘alayhi salat wa salam) : Quelle est la personne que tu aimes le plus ? Le Prophète (‘alayhi salat wa salam) répondit « ‘Aisha. » ‘Amr ajouta : Et parmi les hommes ? Le Prophète (‘alayhi salat wa salam) dit : « Le père de cette dernière. » ‘Amr demanda encore : Qui d’autre après lui ? Il dit : « ‘Umar ibn Al Khattab. » et mentionna d’autres hommes. »
Abu Bakr As-Siddiq était aux côtés du Prophète (‘alayhi salat wa salam) toute sa vie, à la Mecque et à Médine, durant l’émigration et durant toutes les expéditions. Il ne quitta jamais l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam), malgré toutes les épreuves et difficultés qu’ils ont rencontrées. Au-delà de cela, il effectua de nombreuses œuvres suite à la mort du Prophète (‘alayhi salat wa salam) dont l’ordre que l’on procède au lavage funéraire du Prophète (‘alayhi salat wa salam) et à son enterrement, la compilation du noble Coran ou encore l’envoi des armées pour diffuser la religion d’Allah dans les contrées de Perse et de la Grande Syrie. Abu Bark As-Siddiq, fut donc un serviteur pieux et un des compagnons les plus fidèles, doté de nobles qualités et endurant toutes les peines possibles dans le but de satisfaire Allah et Son Messager (‘alayhi salat wa salam).
Le serment d’allégeance fait à Abu Bakr dans la mosquée et son sermon
Suite à la mort du Prophète (‘alayhi salat wa salam), les musulmans prêtèrent allégeance à Abu Bakr As-Siddiq, qu’Allah l’agrée. En effet, Al-Bukhari rapporte dans son Sahih d’après Anas ibn Malik qu’il entendit le second sermon que ‘Umar fit sur la chaire du Prophète (‘alayhi salat wa salam), le lendemain de sa mort (‘alayhi salat wa salam). Il débuta son propos par l’attestation de foi alors qu’Abu Bakr était silencieux. ‘Umar dit : « J’avais espéré que le Prophète (‘alayhi salat wa salam) vive jusqu’à être le dernier d’entre nous à mourir. Mais si le Prophète (‘alayhi salat wa salam) est mort, il a laissé parmi nous une lumière qui nous guidera comme Allah a guidé Mohamed (‘alayhi salat wa salam) par son biais. Abu Bakr était le compagnon du Prophète (‘alayhi salat wa salam) et c’est lui qui était avec lui dans la grotte. Il est le successeur le plus légitime du Prophète (‘alayhi salat wa salam). Levez-vous donc pour lui prêter serment. » Un groupe d’entre les compagnons lui avaient déjà prêté serment auparavant dans la mansarde des Banî Sâ’idah. Tous les autres compagnons lui prêtèrent serment sur la chaire. Az-Zuhri rapporte d’Anas ibn Malik : j’ai entendu ce jour-là ‘Umar dire à Abu Bakr : « Monte donc sur la chaire ! ». Il insista tant et si bien qu’Abu Bakr finit par monter sur la chaire et tout le monde prêta serment d’allégeance. »
Précisons tout de même que le Prophète (‘alayhi salat wa salam) n’a explicitement désigné personne pour lui succéder à la tête de la communauté. Cependant, les compagnons ont été unanimes dans le choix d’Abu Bakr en tant que calife. Dans le musnad d’Ahmed, il est relaté que le Prophète (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Allah et les croyants ne peuvent accepter autre qu’Abu Bakr. » Le Prophète (‘alayhi salat wa salam) a donc sous-entendu qu’Abu Bakr devait lui succéder.
Suite au serment d’allégeance dans la mosquée, Abu Bakr qu’Allah l’agrée fit un sermon. En effet, Mohamed ibn Ishâq rapporte d’après Az-Zuhri qu’Anas ibn Malik a dit : « Le lendemain de son élection dans la mansarde des Banî Sâ’idah, Abu Bakr monta sur la chaire. Le pacte d’allégeance public fut donc accompli après celui de la mansarde. Abu Bakr prit ensuite la parole en commençant par louer Allah et Lui faire des éloges dignes de Sa grandeur. Il dit ensuite : « Ô gens ! J’ai été élu à votre tête alors que je ne suis pas le meilleur d’entre vous. Si j’agis bien, soutenez-moi. Si j’agis mal, rectifiez-moi. La sincérité est un dépôt, le mensonge est une trahison. L’opprimé parmi vous sera fort à mes yeux jusqu’à ce que son droit lui soit restitué par la permission d’Allah. Et l’oppresseur parmi vous est faible à mes yeux jusqu’à ce que j’applique le droit sur lui par la permission d’Allah. Dès lors qu’un peuple délaisse la lutte dans le sentier d’Allah, Allah les frappe d’humiliation. Dès lors que la débauche se répand parmi les gens, Allah les frappe tous d’un châtiment. Obéissez-moi aussi longtemps que j’obéis à Allah et Son Prophète. Si je désobéis à Allah et Son Prophète, vous ne devez plus m’obéir. Levez-vous maintenant pour accomplir la prière, qu’Allah vous fasse miséricorde. »
Qu’Allah accorde à Abu Bakr Sa miséricorde et Son agrément. Qu’Il nous compte près de lui et de ses compagnons, le jour du Jugement.
Biographie des 10 compagnons : ‘Umar ibn Al Khattab, deuxième calife de l’Islam
Après avoir exposé une courte biographie d’Abu Bakr ainsi que son accession au califat, nous poursuivons la biographie des califes en présentant ‘Umar ibn Al Khattab, deuxième calife de l’Islam. Il a succédé à Abu Bakr As-Sidiq (qu’Allah l’agrée). Son nom était Abu Hafs ‘Umar ibn Al Khattab ibn Nufayl (qu’Allah l’agrée). Il fut un fidèle compagnon du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam). Nous allons donc le décrire puis nous exposerons ses qualités avant d’évoquer son califat incha Allah.
Sa description et ses mérites
Omar ibn al-Khattab bin Nafil al-Qurashi al-Adawi, surnommé Abou Hafs, homme droit et juste qui possédait de grande connaissance, est un compagnon du prophète. Né à la Mecque trente ans avant la mission du Prophète. Issu de la tribu des Banu’Adi, son père se nommait Al-Khattâb et était un des notables Quraysh et sa mère prénommée Hintima.
‘Umar était un homme pieux, honnête et digne de confiance, si bien que notre noble Prophète (‘alayhi salat wa salam) a dit : « S’il devait y avoir un prophète après moi, ce serait ‘Umar ibn Al Khattab ». (Rapporté par At Tirmidhy).
‘Umar ibn Al Khattab (qu’Allah l’agrée) avait deux traits noirs sur son visage à force de pleurer par crainte de notre Seigneur. Il était blanc, avec un teint rougeâtre.
Il craignait tellement Allah qu’il en pleurait quotidiennement. Cela prouve sa piété et sa peur envers notre Créateur. De plus, il avait de nombreux mérites si bien que lorsque le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) interrogea l’ange Gabriel (‘alayhi salam) sur les mérites de ‘Umar (qu’Allah l’agrée), il répondit : « Si j’étais avec toi – ou, si je restais avec toi le temps que Nuh a passé avec son peuple – neuf cent cinquante ans – les mérites de ‘Umar ne finiraient pas. Et ‘Umar est un des bienfaits de Abu Bakr ». Macha Allah ! Les mérites de ‘Umar (qu’Allah l’agrée) sont indénombrables !
De plus, ‘Umar (qu’Allah l’agrée) a participé à toutes les batailles auprès du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam). Il fut le premier à réunir les fidèles lors de la prière du tarawih pendant le Ramadan.
Par ailleurs, ‘Umar (qu’Allah l’agrée) ne dépensait pas ses biens vainement. En effet, lorsqu’il voulait acheter une chose qui coûtait un dirham, il la retardait une année. Il (qu’Allah l’agrée) disait : « Quiconque craint Allah le Très Haut n’assouvit pas sa colère et quiconque craint Allah ne fait pas ce qu’il désire. » Un jour, il dit « Louange à Allah, qui m’a fait atteindre un rang où il n’y a personne au-dessus de moi. » ‘Umar (qu’Allah l’agrée) ne gaspillait pas afin d’éviter la colère de notre Seigneur. Enfin, il était humble, juste et équitable.
La conversion de Omar ibn al-Khattab
Ibn Ishaq dans son recueil Sirat An-Nabi (La vie du prophète) rapporte que `Omar ibn al-Khattâb décida de tuer mohammed (sws). Alors qu’il était en chemin, il rencontra son meilleur ami Nou`aym ibn Abdillah qui s’était secrètement converti à l’islam et l’informa de ses intentions. Nou`aym fut surpris et dit : « Tu prétends vouloir éliminer mohammed (sws), alors que sa propagande a ses supporters au sein même de ta famille ! » et ajouta : « Ta sœur a renié ta religion ! », ceci dans le but de détourner son attention de son objectif premier. Il comprit ce que ceci voulait dire et fit demi-tour pour se rendre chez elle. Au même moment, Khabbâb ibn al-Arât récitait la sourate Ta-Ha. `Omar ibn al-Khattâb frappa à la porte en hurlant. Khabbab quitta la pièce précipitamment en entendant sa voix. Fâtima cacha le feuillet sous sa draperie et ouvrit la porte. `Omar ibn al-Khattâb les questionna brièvement sur ce qu’ils faisaient et se rua sur Saïd ibn Zayd (le mari de Fatima). Fatima intervint pour défendre son mari et avoua leurs conversions à `Omar ibn al-Khattâb qui réagit violemment en la frappant au visage avec un objet qu’il avait en main, la faisant saigner abondamment. Elle lui dit : « Ô fils d’al-Khattâb, je me suis soumise à Dieu, fais ce que tu veux ! ». Lorsqu’il découvrit le feuillet, il lui demanda de le lui donner, ce qu’elle refusa arguant qu’il n’était pas digne de le toucher car il n’était pas purifié, mais elle voulait surtout qu’il ne le détruise pas. `Omar ibn al-Khattâb baissa le ton, fit les ablutions et elle finit quand même par le lui montrer. La tradition raconte l’émotion qui traversa `Omar ibn al-Khattâb à la lecture des versets et que c’est à ce moment qu’il prononça l’attestation de foi (la chahada).
‘Umar ibn Al Khattab (qu’Allah l’agrée) s’est converti à l’Islam suite à l’invocation du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) en sa faveur. En effet, ce dernier (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Ô Allah ! Renforce l’Islam par ‘Umar ibn Al Khattab ou Abu Jahl ibn Hisham ! » (Rapporté par At Tirmidhy). La conversion de ‘Umar ibn Al Khattab a touché de nombreux êtres, sur terre comme au ciel. Cela prouve l’influence de ce compagnon (qu’Allah l’agrée). En effet, lorsqu’il s’est converti, l’ange Gabriel (‘alayhi salam) est descendu sur terre et a dit : « Ô Mohamed ! Les habitants du ciel se sont réjouis de la conversion de ‘Umar à l’Islam ».
Son califat
Les musulmans firent serment d’allégeance à ‘Umar ibn Al Khattab (qu’Allah l’agrée) le jour de la mort d’Abu Bakr As-Siddiq. Ce dernier l’avait recommandé avant son décès. Lors de son califat, il prenait en charge les femmes dont les hommes étaient absents, notamment en leur achetant de quoi se nourrir. Il portait sur son dos les sacs de farine pour les veuves et les orphelins. Et lorsqu’on lui disait : « Laisse-moi porter à ta place » il répondait « Et qui portera mes péchés à ma place au Jour de la Rétribution ? » Il était aimable, serviable envers ses frères musulmans. Il prenait soin de son prochain, il fut donc un calife remarquable et un homme aux nobles qualités.
‘Umar (qu’Allah l’agrée) a fait son dernier pèlerinage puis a dit : « J’ai vu [en rêve] comme si un coq rouge m’avait donné deux ou trois coups de bec. Je ne vois pas d’autre interprétation, si ce n’est que ma fin est proche. S’il se passe quelque chose qui précipite ma mort, le califat fera l’objet de consultation parmi les six que le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a agréés avant de mourir, à savoir ‘Uthman, ‘Ali, Sa’ad, Talha, al-Zubayr et ‘Abd Al-Rahman ibn ‘Awf (qu’Allah les agrée) ». ‘Umar ibn Al Khattab fut tué en l’an vingt-trois de l’hégire, par Abu Lu’lu’a car ce dernier était un esclave exploité par son maître. Il vint donc se plaindre auprès de ‘Umar (qu’Allah l’agrée) : « Ô commandeur des Croyants ! Al Mughira m’a certes, opprimé dans mon salaire ! Parle-lui pour qu’il allège mon fardeau ! » ‘Umar lui répondit : « Crains Allah et sois bon envers ton maître ! » L’esclave, pris de rage, s’écria : « Comme c’est étonnant ! Son équité embrasse d’autres gens que moi ! » Il décida alors de l’assassiner.
Qu’Allah fasse miséricorde à ‘Umar ibn Al Khattab, fidèle compagnon du Messager. Qu’Il lui accorde Son agrément et le comble de Ses bienfaits dans la demeure de l’Éternité.
Biographie des 10 compagnons : ‘Uthman Ibn ‘Affan
Uthman Ibn ‘Affan (qu’Allah l’agrée) est le troisième calife de l’Islam. Fidèle compagnon du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam), il a fait preuve de piété, de sagesse et de droiture tout au long de sa vie. Ainsi, nous allons nous pencher sur la description de ce compagnon du Prophète (‘alayhi salat wa salam) avant d’évoquer certaines de ses caractéristiques énoncées par le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam), puis nous exposerons certains faits relatifs à son califat incha Allah.
Ses surnoms et sa description
‘Uthman ibn ‘Affan (qu’Allah l’agrée) était surnommé « Dhu al-Nurayn », c’est-à-dire, l’homme aux deux lumières car il avait épousé deux des filles du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) à savoir, Ruqayya et Oum Kulthum (qu’Allah soit satisfait d’elles). Il existe une autre explication de ce surnom selon laquelle deux éclairs brilleront sur lui lorsqu’il entrera au paradis incha Allah. Enfin, une troisième explication lie ce surnom au fait qu’il finissait la récitation du Coran durant le witr (donc en une rak’a macha Allah). Or, le Coran et la prière nocturne sont deux lumières à part entière. Et Allah sait mieux. Il était également appelé « Abu ‘Amr » et « Abu ‘Abd Allah » car il a eu un enfant appelé ‘Abd Allah avec Ruqayya (qu’Allah soit satisfait d’elle).
‘Uthman ibn ‘Affan (qu’Allah l’agrée) était un homme de taille moyenne, à la peau blanche. Il avait un beau visage, des gros os chargés de viande, une grande carrure, une chevelure fournie et une barbe épaisse. Il possédait donc des caractéristiques physiques se rapprochant de celles du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam).
Ce compagnon était particulièrement respecté par le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam). Ce dernier (‘alayhi salat wa salam) a affirmé se sentir honteux face à lui car les anges eux-mêmes, étaient intimidés par ce compagnon sobhanAllah. En effet, ‘Aisha (qu’Allah soit satisfait d’elle) rapporte : « Le Messager d’Allah (alayhi salat wa salam), était assis, la cuisse découverte, quand Abu Bakr demanda la permission d’entrer. Il la lui accorda dans un tel état. Ensuite, ‘Uthman sollicita la permission d’entrer. Le Prophète (‘alayhi salat wa salam), laissa alors tomber ses vêtements. Quand ils furent partis, je m’enquis : « Ô Messager d’Allah ! Abu Bakr et ‘Umar t’ont demandé la permission d’entrer et tu la leur as donnée dans l’état où tu étais. Quand ‘Uthman t’a demandé la permission d’entrer, tu as laissé tomber tes vêtements sur toi. » Il (‘alayhi salat wa salam) répondit : « Ô ‘Aisha ! Ne devrais-je pas avoir honte vis-à-vis d’un homme, par Allah, devant lequel les anges ont honte ? » ». SobhanAllah ! Le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) et les anges avaient honte devant ‘Uthman Ibn ‘Affan comme devant aucun autre compagnon !
Savez-vous comment le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) surnommait ce compagnon ? Il l’avait surnommé « l’honnête » car il était d’une honnêteté sans précédent et il (‘alayhi salat wa salam) lui avait promis le paradis. ‘Uthman ibn ‘Affan était très pudique si bien qu’il ne redressait jamais son dos. Il était également généreux, pieux, doux et compatissant. Il jeûnait la journée et priait la nuit (hormis durant la première partie de la nuit, où il dormait). Lorsqu’il passait devant un cimetière, il pleurait jusqu’à mouiller sa barbe. Il était doté de nombreuses qualités par la Grâce d’Allah.
Son califat
‘Uthman ibn ‘Affan devint calife le premier jour de l’an vingt-quatre. Ainsi, trois jours après l’enterrement de ‘Umar ibn Al Khattab (qu’Allah l’agrée), les croyants lui firent serment d’allégeance.
Cinq ans plus tard, les musulmans se plaignirent auprès de lui de l’étroitesse de la mosquée du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam). Il ordonna donc de l’agrandir, il fit des colonnes en fer et la construit en pierre taillées et en gypse. Il surveillait les ouvriers en faisant le tour de la mosquée et lorsque l’heure de la prière arrivait, il les guidait dans la prière. Il était investi dans cette tâche et prenait très à cœur les volontés de sa communauté. Il fut un calife à l’écoute des autres.
‘Uthman ibn ‘Affan fut tué le treize du mois de Dhul Hijja alors qu’il avait quatre-vingt ou quatre-vingt-deux ans. Il reçut des coups d’épée de Niyar ibn ‘Iyad et Sawdan ibn ‘Imran al-Asbahi. Il tenait le Coran entre ses mains à ce moment précis et récitait le verset suivant : {Alors Allah te suffira contre eux.} (Sourate 2 : Verset 137). Macha Allah ! Quelle belle fin notre Seigneur lui a accordé ! Il fut ensuite enterré au cimetière de al-Baqi’. Son califat a duré douze ans moins douze jours.
Qu’Allah fasse miséricorde à ‘Uthman ibn ‘Affan ainsi qu’à ses compagnons. Qu’Il nous rapproche de Son Messager et d’eux au Jour de la Résurrection.
Biographie des 10 compagnons : ‘Ali ibn Abi Talib
Nous poursuivons notre série en nous penchant sur le quatrième calife, à savoir ‘Ali ibn Abi Talib (qu’Allah l’agrée). Il faisait partie des proches parents du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam). Nous allons d’abord évoquer la relation entre ‘Ali ibn Abi Talib (qu’Allah l’agrée) et l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam), puis nous citerons certaines de ses paroles avant d’exposer des éléments relatifs à son califat et à sa mort.
La relation entre ‘Ali ibn Abi Talib et le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam)
‘Ali ibn Abi Talib (qu’Allah l’agrée) est le cousin du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam). En effet, ces derniers partagent le même grand-père. Il fut le premier enfant à embrasser l’Islam, à l’âge de sept, neuf, dix ou quinze ans, selon les différents rapporteurs. ‘Ali ibn Abi Talib (qu’Allah l’agrée) a également combattu aux côtés de l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam) durant toutes les batailles, hormis celle de Tabuk car le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) lui confia la garde de sa famille. ‘Ali ibn Abi Talib était l’époux d’une des filles du Prophète (‘alayhi salat wa salam), à savoir Fatima (qu’Allah soit satisfait d’elle). Il était donc le gendre du Prophète (‘alayhi salat wa salam).
‘Ali ibn Abi Talib bénéficiait de l’amour de notre Seigneur ainsi que de celui du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam). En effet, Sahl ibn Sa’ad (qu’Allah l’agrée) rapporte que notre Prophète bien aimé (‘alayhi salat wa salam) déclara : « « Demain, je donnerai cet étendard, certes, à un homme qui aime Allah et Son Messager et qu’Allah et Son Messager aiment. » Les gens passèrent une nuit agitée, s’interrogeant sur celui d’entre eux qui le recevra. Au matin, ils se rendirent tous chez le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam). Chacun souhaitait qu’on le lui remette. « Où est ‘Ali ibn Abi Talib ? » fit le Prophète (‘alayhi salat wa salam). On répondit : « Il se plaint de ses yeux. » Il envoya alors quelqu’un pour lui demander de venir. Quand il se présenta, le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) cracha dans ses yeux et fit des invocations en sa faveur. Il s’en remit et sembla n’avoir jamais eu de douleurs. L’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam) lui donna l’étendard. […] » (Rapporté par Al Boukhari et Muslim). ‘Ali ibn Abi Talib était donc aimé par Allah et Son Messager macha Allah ! Et quel meilleur amour que le leur ?
L’amour du Prophète (‘alayhi salat wa salam) envers ‘Ali ibn Abi Talib était particulier. En effet, selon Sa’d ibn Abi Waqqas (qu’Allah l’agrée), le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a confié la ville de Médine à ‘Ali ibn Abi Talib lors de la bataille de Tabuk. Ce dernier (qu’Allah l’agrée) dit : « Ô Messager d’Allah ! Tu me laisses à la tête des femmes et des enfants ? » Le Prophète (‘alayhi salat wa salam) lui répondit : « N’es-tu pas satisfait d’avoir, auprès de moi, le même statut que celui de Haroon auprès de Moussa ? Sauf qu’il n’y a point de prophète après moi. » (Rapporté par Al Boukhari et Muslim). Macha Allah ! Ali (qu’Allah l’agrée) occupait une place particulière dans la vie du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) si bien qu’il le considérait comme son propre frère.
Quelques paroles de ‘Ali ibn Abi Talib
‘Ali ibn Abi Talib (qu’Allah l’agrée) était d’une grande sagesse. Cette qualité se faisait ressentir dans ses propos. Nous allons en relater quelques-uns. Il (qu’Allah l’agrée) disait : « Ce bas monde est une charogne ; celui qui en désire une part n’a qu’à se mêler aux chiens avec patience. » Il disait également : « La mort de l’homme après avoir grandi et connu son Seigneur est meilleure que sa mort en bas âge, quand bien même il entrerait au paradis sans rendre des comptes ».
‘Ali ibn Abi Talib (qu’Allah l’agrée) dit aussi : « Que le serviteur n’espère qu’en Son Seigneur et ne craigne que son péché. » Il dit encore : « Un ignorant ne devrait pas avoir honte de poser des questions au sujet de ce qu’il ne sait pas, et un savant ne devrait pas avoir honte, quand il est interrogé sur quelque chose qu’il ne connaît pas, de dire : « Allah sait mieux. » Il dit également : « Ce que je crains le plus pour vous, c’est la poursuite de la passion et le grand espoir de vivre plus longtemps. Quant à la poursuite de la passion, elle égare de la vérité, tandis que le grand espoir fait oublier l’au-delà. » Il dit aussi : « Il n’y a aucun bien dans une adoration sans science, aucun bien dans une science sans compréhension et aucun bien dans la récitation du Coran dénuée de réflexion. »
Son califat et sa mort
‘Ali ibn Abi Talib fut reconnu calife le jour de la mort de ‘Uthman ibn ‘Afffan (qu’Allah l’agrée). On lui prêta serment d’allégeance dans la mosquée du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam). Le premier à se lever pour lui prêter serment fut Talha ibn ‘Ubayd suivi de près par al-Zubayr.
‘Ali ibn Abi Talib, compagnon du prophète (sws), fut tué en l’an trente-huit par ‘Abd al-Rahman ibn Mujlim. Ce dernier vouait épouser une femme nommée Qutam, qui lui dit : « Je ne t’épouserai qu’en contrepartie de l’assassinat de ‘Ali, trois mille, un esclave et une chanteuse. » Ainsi, ibn Mujlim induit son épée de poison et lorsque ‘Ali sortit pour la prière de l’aube en criant « La salat ! La salat ! », il lui asséna un coup sur la tête, touchant ses méninges. ‘Ali s’écria alors : « J’ai gagné, par le Seigneur de la Ka’ba ! Que le chien ne vous échappe pas ! » Puis il ordonna : « Enfermez-le ! Donnez-lui correctement à boire et à manger ! Si je meurs, tuez-le sans le mutiler. Au cas contraire, l’affaire m’appartient. Si je veux, je réclamerai le talion ou je le gracierai. »
Il survécut deux jours après ce coup et mourut le samedi soir ou le dimanche. Sa dernière parole fut : « Il n’y a de dieu qu’Allah, Mohamed est le Messager d’Allah. » Quelle belle fin macha Allah ! Ses deux fils lui donnèrent le bain mortuaire avec Abd Allah ibn Ja’far. Son fils al-Hasan guida la prière funéraire. Il avait quatorze fils dont cinq qui eurent une postérité : al-Hasan, al-Husayn, Mohamed ibn al-Hanafiyya, ‘Umar et al-‘Abbas. Son califat dura quatre ans, neuf mois et un jour, d’autres durées étant avancées.
Qu’Allah fasse miséricorde à ‘Ali ibn Abi Talib ainsi qu’à tous les compagnons et pieux prédécesseurs. Qu’Il les rassemble dans l’au-delà comme Il les a réunis ici-bas par Sa Grâce et Sa Grandeur.
Biographie des 10 compagnons : Hamza ibn ‘Abd al-Muttalib Le Lion d’Allah
C’est maintenant à Hamza ibn ‘Abd al-Muttalib (qu’Allah l’agrée) que nous allons nous intéresser. Il était l’oncle paternel du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) et l’un de ses plus fidèles compagnons. Il était surnommé Abu Ya’la ou Abu ‘Ammara. Il était reconnu pour sa bravoure et son courage sur le champ de bataille ainsi que pour l’amour que l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam) lui portait.
Hamza ibn ‘Abd al-Muttalib, « le lion d’Allah »
Ce compagnon (qu’Allah l’agrée) était doté d’un courage inouï. C’est ainsi que lorsqu’il apprit qu’Abu Jahl s’en était pris au Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam), il alla le voir, furieux et lui lança un coup avec son arc qui lui écorcha la tête. C’est à partir de cet épisode que Hamza ibn ‘Abd al-Muttalib (qu’Allah l’agrée), proclama sa conversion à l’Islam macha Allah !
Lors de la bataille de Uhud, Hamza ibn ‘Abd al-Muttalib (qu’Allah l’agrée) défendait l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam) avec deux sabres en clamant : « Je suis le lion d’Allah !» Son courage était tel qu’il entraînait un élan de bravoure dans le combat des musulmans. Il ne reculait devant rien, qu’Allah lui accorde Son agrément !
Hamza ibn ‘Abd al-Muttalib, un martyr
Hamza ibn ‘Abd al-Muttalib fut victime d’un complot durant la bataille de Uhud. En effet, Jubayr ibn Mut’im ordonna à son esclave Wahshi de tuer Hamza afin de gagner sa liberté. Il lui dit : « Si tu tues Hamza, l’oncle de Mohamed, pour venger mon oncle Tu’ayma ibn ‘Adi, tu es un homme libre. » Ainsi, lorsque Hamza tomba de sa monture, son armure laissa apparaître son ventre et Wahshi en profita pour lui assigner un coup dans l’abdomen et lui ouvrir le ventre.
Ibn ‘Umar (qu’Allah l’agrée) rapporte également : « J’ai vu, sur le corps de Hamza, quatre-vingt-dix coups d’épée, de couteau ou de lance. » ce compagnon du prophète est mort sur le champ de bataille, sur le sentier d’Allah. Il bénéficia d’une mort digne d’un serviteur d’Allah, qu’Allah lui accorde Sa Miséricorde.
Le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) dit de Hamza et de ses autres compagnons morts durant la bataille d’Uhud « qu’Allah a mis leurs âmes à l’intérieur d’oiseaux verts, volant librement au paradis. Ils vont s’abreuver dans ses rivières, mangent de ses fruits et se logent dans des lampes d’or, à l’ombre du Trône. En voyant leur agréable abri pour la sieste, ainsi que la délicatesse de leurs nourritures et de leurs boissons, ils s’exclament : « Si seulement nos frères savaient le traitement que nous avons reçu. » » Allah révéla alors : {Ne pense pas que ceux qui ont été tués dans le sentier d’Allah sont morts. Au contraire, ils sont vivants, auprès de leur Seigneur, bien pourvus.} (Sourate 3 : Verset 169). Hamza ibn ‘Abd al-Muttalib (qu’Allah l’agrée) bénéficie donc de nombreux bienfaits dans l’au-delà selon l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam).
Le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a affirmé que Hamza ibn ‘Abd al-Muttalib (qu’Allah l’agrée) et les autres compagnons décédés ce jour-là étaient morts en martyrs. En effet, il dit : « J’atteste que ceux-là sont des martyrs. Venez donc les saluer. Nul ne les saluera tant que les cieux et la terre existeront, sans qu’ils ne répondent à cette salutation. » Hamza ibn ‘Abd al-Muttalib (qu’Allah l’agrée) est donc mort en martyr, une belle fin dont bénéficient ceux qu’Allah aime.
Hamza ibn ‘Abd al-Muttalib, un compagnon chéri par le Prophète (‘alayhi salat wa salam)
Il est important de souligner que Hamza ibn ‘Abd al-Muttalib (qu’Allah l’agrée) avait grandi avec le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) et il était son frère de lait, du fait de leurs âges rapprochés. L’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam) était donc proche de lui, dès sa plus tendre enfance. Bien que leurs chemins se soient séparés une fois adultes, un profond respect demeurait entre les deux hommes. Puis, lorsque Hamza ibn ‘Abd al-Muttalib (qu’Allah l’agrée) se convertit, le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) lui accorda une place importante dans son cœur.
Ainsi, lorsque Hamza ibn ‘Abd al-Muttalib (qu’Allah l’agrée) mourut, le Prophète (‘alayhi salat wa salam) fut habité par une grande tristesse. On raconte ainsi qu’il pria soixante-dix fois sur Hamza, car il avait promis « Si Allah me donne la victoire sur eux – après la mutilation subie par Hamza – je mutilerai soixante-dix d’entre eux. » Il tenu sa promesse lorsqu’Allah révéla le verset : {Et si vous punissez, infligez (à l’agresseur) une punition égale au tort qu’il vous a fait.} (Sourate 16 : Verset 126).
Qu’Allah nous permette de Le servir convenablement tant que nous vivrons. Qu’Il nous accorde une belle fin car c’est vers Lui que nous retournerons.
Biographie des 10 compagnons : Talha ibn ‘Ubayd AllaH
Nous continuons notre série de biographie des 10 compagnons avec celle de Talha ibn ‘Ubayd.
Talha ibn ‘Ubayd (qu’Allah l’agrée) était un fidèle compagnon du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam). Ce dernier (‘alayhi salat wa salam) lui a promis le paradis, au même titre que neuf autres compagnons. Il nous semble important de décrire ce serviteur (qu’Allah l’agrée).
Talha ibn ‘Ubayd Allah, un courageux compagnon
Talha ibn ‘Ubayd Allah (qu’Allah l’agrée) possédait un ancêtre commun avec le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) nommé Murra. Il a fait partie de ceux qui ont soutenu fermement l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam) notamment lors de la bataille de Uhud. Il était doté d’un tel courage et d’un tel amour pour le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) qu’il le protégea de sa main lors de la bataille. Ce geste courageux lui valut la perte d’usage de deux de ses doigts. MachaAllah ! La bravoure de Talha (qu’Allah l’agrée) sur le champ de bataille ainsi que sa loyauté envers notre Noble Prophète (‘alayhi salat wa salam) lui permettaient de dépasser ses limites tant psychiques que physiques.
Le jour de la bataille de Uhud, Talha ibn ‘Ubayd Allah (qu’Allah l’agrée) reçut vingt-quatre blessures. On rapporte également qu’il possédait soixante-quinze blessures, dues à des coups de sabre, de flèches ou encore de lances. Son courage était immense Macha Allah. Qu’Allah l’ait en Son agrément !
Talha ibn ‘Ubayd Allah, un serviteur bienfaisant
Talha ibn ‘Ubayd Allah (qu’Allah l’agrée) faisait preuve d’une grande générosité. Il dépensait beaucoup en aumône et ce, dans l’espoir de satisfaire Allah. C’est ainsi que Al-Hasan rapporte que Talha (qu’Allah l’agrée) vendit à ‘Uthman (qu’Allah l’agrée) un terrain pour sept cent mille. Lorsque ‘Uthman lui apporta cette somme, Talha (qu’Allah l’agrée) répondit : « Un homme qui passe la nuit avec une telle somme dans sa maison, ne sachant ce qui viendra frapper à sa porte le soir, de la part d’Allah, se trompe lourdement sur le compte d’Allah. » Il envoya donc ses émissaires parcourir les rues de Médine avec cet argent si bien qu’au lever du jour, il ne restait plus un seul dirham. Il était donc doté d’une grande générosité Macha Allah.
La grande générosité de Talha ibn ‘Ubayd Allah (qu’Allah l’agrée) est aussi confirmée par les surnoms que l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam) lui a destinés. En effet, le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) le surnommait Talha al-Khayr, Talha al-Fayyad ou encore Talha al-Jud. Ces trois surnoms se rapportent à la générosité, au bien et à la bienfaisance dont Talha faisait preuve au quotidien Macha Allah.
Talha ibn ‘Ubayd Allah (qu’Allah l’agrée) reçut une flèche à l’âge de soixante-quatre ans. Il fut transporté à Basra (Bassorah en Irak actuellement) puis y mourut, qu’Allah lui accorde Sa miséricorde. Il fut donc enterré à Basra.
Qu’Allah accorde à ce pieux serviteur Sa Miséricorde et Son agrément. Qu’Il le récompense pour son amour envers Son Messager car c’est Lui Le Très Clément.
Biographie des 10 compagnons : Sa’d ibn Abi Waqqas
C’est maintenant à Sa’d ibn Abi Waqqas (qu’Alla l’agrée) que nous nous intéressons.
Ce compagnon a en commun avec le Prophète (‘alayhi salat wa salam) le cinquième ancêtre. Le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) lui promit le Paradis. Nous allons nous intéresser à ce compagnon (qu’Allah l’agrée) à travers les paroles de l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam) puis nous évoquerons ses forces, qu’Allah le couvre de Sa Miséricorde.
Son importance aux yeux du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam)
Sa’d ibn Abi Waqqas (qu’Allah l’agrée) a embrassé l’Islam à l’âge de dix-sept ans, après avoir été invité à l’Islam par Abu Bakr as-Siddiq (qu’Allah l’agrée). Sa’d a déclaré : « J’étais le troisième musulman et je fus le premier à décocher une flèche dans la voie d’Allah. » Macha Allah, il a combattu dans le Sentier d’Allah et n’a manqué aucune bataille aux côtés du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam).
Ce compagnon était important aux yeux de l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam) si bien qu’Al-Boukhari et Muslim rapportent de ‘Ali (qu’Allah l’agrée) : « Je n’ai pas entendu le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) donner ses père et mère en rançon pour quelqu’un, si ce n’est pour Sa’d ibn Malik. En effet, le Jour de Uhud, je l’ai entendu dire : « Tire Sa’d ! Que mon père et ma mère te soient donnés en rançon. » Ce hadith prouve l’importance que l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam) accordait à Sa’d ibn Waqqas. Le Prophète (‘alayhi salat wa salam) avait tellement d’affection pour ce compagnon (qu’Allah l’agrée) qu’il donna ses parents en rançon pour lui.
Al-Tirmidhy rapporte que Sa’d ibn Abi Waqqas (qu’Allah l’agrée) était l’oncle maternel du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) et que ce dernier en était fier. Ainsi, Jabir raconte : « Sa’d se présenta alors que le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) était assis. Il déclara : « Voici mon oncle maternel. Qu’un autre homme me désigne le sien ! » ». Cela prouve la joie que l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam) éprouvait par le fait que Sa’d ibn Abi Waqqas (qu’Allah l’agrée) était son oncle.
Son tir et son invocation
Les deux forces que l’on reconnaît à Sa’d ibn Abi Waqqas (qu’Allah l’agrée) sont son tir et son invocation. Ces deux forces sont dues à une invocation de l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam) en sa faveur. En effet, Sa’d (qu’Allah l’agrée) a dit : « Le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) m’a dit : « Ô Allah ! Guide son tir et exauce son invocation ! » ». Ainsi, il avait un tir guidé par son Seigneur et une invocation exaucée par son Créateur.
Lorsque Sa’d ibn Abi Waqqas (qu’Allah l’agrée) tomba malade, il invoqua Allah en ces termes : « Ô Seigneur ! J’ai des enfants en bas âge. Retarde ma mort jusqu’à ce qu’ils grandissent. » Il vécut alors vingt ans de plus. Cela prouve que sa force résidait d’une part, dans son invocation sobhanAllah.
Lors de la bataille de Uhud, on rapporte qu’il tira mille flèches. Cela montre que sa force se manifestait, d’autre part, dans son tir machaAllah. Ces deux forces ont été demandées par le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) pour son compagnon et ont été accordées par la Grâce de notre Seigneur, exalté soit-Il.
Lorsque la fin de Sa’d ibn Abi Waqqas (qu’Allah l’agrée) fut proche, il demanda qu’on lui donne comme linceul, une robe qu’il portait lorsqu’il avait affronté les mécréants durant la bataille de Badr. Cette volonté a été exaucée. Puisse-t-il être agréé.
Qu’Allah recouvre de Sa Miséricorde et de Son agrément ce fidèle compagnon. Qu’Il le comble de bienfaits pour sa fidélité envers Son Messager et ses bonnes actions.
Biographie des 10 compagnons : Al-Zubayr ibn al-‘Awam
Dans cette partie, nous nous penchons sur la vie de Al-Zubayr ibn al-‘Awam (qu’Allah l’agrée), un des dix compagnons du Prophète (‘alayhi salat wa salam) à qui il a promis le Paradis.
Au même titre que d’autres compagnons, il est reconnu pour sa piété, son courage sur le champ de bataille et son profond amour pour le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam). Nous allons voir la piété de ce compagnon avant de nous arrêter sur son importance aux yeux du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam).
Al-Zubayr ibn al-‘Awam, une piété exemplaire
La piété d’Al-Zubayr (qu’Allah l’agrée) a été inébranlable dès le début de sa conversion à l’Islam. En effet, il embrassa l’Islam à l’âge de huit ans. À ce sujet, Abu al-Aswad rapporte : « Al-Zubayr embrassa l’Islam à l’âge de huit ans et émigra à l’âge de dix-huit ans. » Il ajoute : « Al-Zubayr était le quatrième ou le cinquième à embrasser l’Islam après Abu Bakr ». Ainsi, ce compagnon s’est converti très tôt macha Allah.
Lorsqu’il se convertit, son oncle le tortura par le feu afin qu’il renie l’Islam mais Al-Zubayr n’abandonna pas sa religion. Abu al-Aswad rapporte en effet : « Son oncle le suspendit dans une natte et l’enfuma, en lui disant : « Renie ta religion et reviens à la mécréance. » Mais il répondit : « Non ! Je ne renierai jamais ! » ». Sa confiance en Allah était telle qu’il ne craignait rien sobhanAllah et n’a pas renié sa religion même sous la menace.
Al-Zubayr ibn al-‘Awam participa à toutes les batailles conduites par l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam). Il était vaillant et le jour de la bataille d’Uhud, il fit le serment au Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) de donner sa vie pour l’Islam.
Sa’id ibn al-Mussayib affirme également que « le premier homme à dégainer l’épée pour la cause d’Allah, est al-Zubayr ibn al-‘Awam ». Son courage était immense de même que sa confiance et son amour pour Allah.
Sa’id ibn al-Mussayib rapporte que « Zubayr ibn al-‘Awam se trouvait à la Mecque, quand il entendit le bruit que le Prophète avait été tué. Il sortit aussitôt, nu comme un ver, l’épée à la main, et il tomba nez à nez avec le Prophète, qui lui demanda : « Qu’as-tu ô al-Zubayr ? – J’ai entendu dire que tu as été tué. – Et qu’avais-tu l’intention de faire ? – Je voulais, par Allah, passer les Mecquois en revue. » Le Prophète (‘alayhi salat wa salam) fit alors des invocations en sa faveur. » Ainsi, le courage d’al-Zubayr (qu’Allah l’agrée) était amplifié par son amour pour le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam).
Al-Zubayr ibn al-‘Awam, « l’apôtre » du Prophète (‘alayhi salat wa salam)
Le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a déclaré qu’Al-Zubayr (qu’Allah l’agrée) était son apôtre. En effet, Al-Boukhari et Muslim rapportent d’après Jabir (qu’Allah l’agrée) : « Le Jour de la Tranchée, le Prophète (‘alayhi salat wa salam), exhorta les musulmans et ce fut al-Zubayr qui se dévoua. Le Prophète (‘alayhi salat wa salam) déclara : « Chaque prophète a un apôtre, mon apôtre est al-Zubayr. » Macha Allah, ce compagnon occupait une place bien particulière dans le cœur et la vie de l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam).
À l’âge de soixante-quatre ans, Zubayr ibn al-‘Awam (qu’Allah l’agrée) fut tué par ‘Amr ibn Jurmuz. Ce dernier vint l’annoncer à ‘Ali (qu’Allah l’agrée) qui dit : « J’ai entendu le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) déclarer : « Donne la bonne nouvelle du feu au tueur du fils de Safiyya. » Ibn Jurmuz s’écria : « Si nous combattons dans vos rangs nous irons au feu ! » Il se précipita aussitôt sur son épée et se donna la mort, confirmant ainsi la parole du Prophète (‘alayhi salat wa salam). »
Zubayr ibn al-‘Awam (qu’Allah l’agrée) fut enterré dans la vallée de al-Siba’. ‘Ali (qu’Allah l’agrée) pleurait sur lui et disait : « J’aimerais que nous soyons, Talha, al-Zubayr et moi, de ceux dont Allah le Très Haut a dit : {Et Nous aurons arraché toute rancune de leurs poitrines : et ils se sentiront frères, faisant face les uns aux autres sur des lits.} (Sourate 15 : Verset 47). » Ce compagnon avait une place particulière dans le cœur du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) mais également dans celui de ‘Ali (qu’Allah l’agrée).
Qu’Allah recouvre de Sa Miséricorde à ce fidèle compagnon. Qu’Il l’élève auprès des plus vertueux pour sa piété et sa dévotion.
Biographie des 10 compagnons : Sa’id ibn Zayd et Abu ‘Ubayda ibn al-Jarrah
Nous allons à présent nous pencher sur la vie de deux compagnons promis au paradis.
Sa’id ibn Zayd (qu’Allah l’agrée) et Abu ‘Ubayda ibn al-Jarrah (qu’Allah l’agrée) font partie des dix compagnons auxquels le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a promis le Paradis. Ils avaient une précieuse place aux yeux de l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam) et ont fait preuve de courage tout au long de leur vie.
Sa’id ibn Zayd et ses invocations exaucées
Ce compagnon (qu’Allah l’agrée) a un ancêtre commun avec le Prophète (‘alayhi salat wa salam) en la personne de Ka’b ibn Luayy. Il était l’époux de Fatima bint al-Khattab, la sœur de ‘Umar (qu’Allah l’agrée). Il se convertit très tôt et était reconnu par ses invocations qui étaient toujours exaucées. En effet, ‘Urwa rapporte que Arwa bint Aws demanda l’aide de Marwan contre Sa’id (qu’Allah l’agrée) en affirmant : « Il a empiété sur mon terrain ». Sa’id (qu’Allah l’agrée) répondit de la manière suivante : « Ô Allah ! Si elle ment, enlève-lui la vue et tue-la sur sa terre. » C’est ainsi qu’elle perdit la vue. Puis, un jour qu’elle marchait sur son terrain, elle tomba dans un trou dans lequel elle mourut. Ce récit nous prouve que les invocations de Sa’id ibn Zayd (qu’Allah l’agrée) étaient exaucées.
Sa’id ibn Zayd (qu’Allah l’agrée) décéda à al-‘Aqiq, à la suite de quoi on le transporta à Médine où il fut enterré. Qu’Allah lui accorde Son agrément.
Abu ‘Ubayda ibn al-Jarrah, « un homme de confiance »
Abu ‘Ubayda ibn al-Jarrah (qu’Allah l’agrée) a effectué toutes les batailles aux côtés du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam). C’est ainsi que durant la bataille d’Uhud, il enleva avec sa bouche les deux anneaux qui s’étaient enfoncés dans les joues de l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam). Il y perdit ses incisives et fut donc, « le plus bel homme aux dents cassées ».
Abu ‘Ubayda (qu’Allah l’agrée) était également considéré comme un homme de confiance par le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam). En effet, selon Anas (qu’Allah l’agrée), le Prophète (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Certes, chaque communauté a un homme de confiance et le nôtre, Ô Communauté, est Abu ‘Ubayda ibn al-Jarrah. » (Rapporté par Al Boukhari et Muslim). Ce compagnon était donc apprécié comme un homme de confiance Macha Allah.
Cette qualité était d’ailleurs propre à Abu ‘Ubayda (qu’Allah l’agrée) si bien que ‘Umar ibn al-Khattab (qu’Allah l’agrée) dit à ses compagnons : « Faites des vœux ! » Un homme répondit : « Je souhaiterais posséder cette demeure et qu’elle soit remplie d’or que je dépenserais dans la voie d’Allah ! » ‘Umar (qu’Allah l’agrée) répéta : « Faites des vœux ! » Un autre déclara : « J’aimerais posséder cette demeure et qu’elle soit pleine de perles, de chrysolites ou de pierres précieuses, que je dépenserais dans la voie d’Allah. » Il répéta une troisième fois : « Faites des vœux ! » Les compagnons répondirent : « Nous ne savons pas, ô Commandeur des Croyants. » ‘Umar dit alors : « Je désirerais posséder cette demeure et qu’elle soit remplie d’hommes de la trempe de Abu ‘Ubayda ibn al-Jarrah, à qui je confierais les provinces. » Cela nous prouve l’importance et la valeur qu’avait ce compagnon aux yeux des autres compagnons (qu’Allah les agrée), en particulier auprès de ‘Umar ibn Al Khattab (qu’Allah l’agrée).
Abu ‘Ubayda ibn al-Jarrah (qu’Allah l’agrée) mourut d’une épidémie de peste, qu’Allah le couvre de Sa Miséricorde.
Qu’Allah accorde Son agrément et Sa Miséricorde aux compagnons du Messager (‘alayhi salat wa salam). Qu’Il fasse de nous des serviteurs dignes de confiance et nous permette d’atteindre la piété.
Biographie des 10 compagnons : Abu Muhammed ‘Abd al-Rahman ibn ‘Awf
Nous nous intéressons ici à Abu Muhammed ‘Abd al-Rahman ibn ‘Awf. Le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a promis le Paradis à ce compagnon (qu’Allah l’agrée) avec qui il possède un ancêtre commun nommé Kilab ibn Murra. Il s’appelait ‘Abd al-Ka’ba ou ‘Abd ‘Umar durant la période préislamique. Puis, le Prophète (‘alayhi salat wa salam) le nomma ‘Abd al-Rahman. Il fut contraint de migrer en Abyssine par deux fois, et effectua également l’émigration de la Mecque à Médine.
Nous verrons que ce compagnon (qu’Allah l’agrée) était décrit comme un homme compatissant par le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam). ‘Abd al-Rahman ibn ‘Awf (qu’Allah l’agrée) était également un homme humble et courageux.
‘Abd al-Rahman ibn ‘Awf, un serviteur généreux et « compatissant »
‘Abd al-Rahman ibn ‘Awf (qu’Allah l’agrée) a embrassé l’Islam très tôt et a participé à toutes les batailles. Il fit preuve d’une grande générosité tout au long de sa vie. Al-Miswar relate à ce sujet : « ‘Abd al-Rahman ibn ‘Awf vendit un terrain à ‘Uthman pour quarante mille dinars. Il répartit cet argent entre les Banu Zahra, les musulmans pauvres et les mères des croyants. Il m’envoya chez ‘Aisha avec une partie de cette richesse. Elle dit : « J’ai entendu ces propos du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) : « Après ma mort, personne ne sera compatissant envers vous, si ce n’est les gens pieux. » Qu’Allah fasse boire ibn ‘Awf du Salsabil du Paradis. » ». Ainsi, le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a affirmé la grande compassion que ce compagnon possédait pour sa communauté macha Allah.
Al-Zuhri rapporte qu’à l’époque de l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam), ‘Abd al-Rahman ibn ‘Awf a donné en aumône la moitié de sa richesse. Il donnait énormément en charité et procura même deux mille chevaux aux hommes dans la voie d’Allah. Les récits faisant preuve de la générosité de ce compagnon (qu’Allah l’agrée) sont nombreux.
Ibn Barqan a quant à lui affirmé : « J’ai appris que ‘Abd al-Rahmn ibn ‘Awf avait affranchi trente mille familles. » La générosité de ‘Abd al-Rahman ibn ‘Awf (qu’Allah l’agrée) était immense car ce dernier était détaché de la vie d’ici-bas sobhanAllah. Qu’Allah nous permette de l’être également !
‘Abd al-Rahman ibn ‘Awf, un homme « humble » et courageux
‘Abd al-Rahman ibn ‘Awf était décrit comme un homme doté d’une grande humilité. C’est ainsi que Sa’id ibn Husayn a déclaré : « ‘Abd al-Rahman ibn ‘Awf était si humble, qu’on ne pouvait le distinguer de ses esclaves. » SobhanAllah ! Quel exemple d’humilité ! Bien peu de personnes font preuve d’une telle modestie de nos jours… Il s’agissait pourtant d’un compagnon du Prophète (‘alayhi salat wa salam) mais ce n’est pas pour autant qu’il était hautain.
‘Abd al-Rahman ibn ‘Awf (qu’Allah l’agrée) était doté d’un grand courage, en particulier sur le champ de bataille. C’est ainsi que lors de la bataille de Uhud, sa bravoure et sa force lui permirent de supporter la vingtaine de blessures graves dont il était l’objet.
Lorsqu’il mourut, à l’âge de quatre-vingt-quinze ans, il laissa derrière lui vingt fils, huit filles et quatre épouses. Ses biens étaient composés de mille chameaux, trois mille brebis, cent chevaux et de l’or. Il était le compagnon le plus riche mais il fit preuve d’humilité au quotidien. Il fut enterré à al-Baqi’, qu’Allah lui fasse miséricorde.
Qu’Allah accorde Son agrément à ce compagnon ainsi qu’à tous les compagnons du prophète (‘alayhi salat wa salam). Qu’Il nous dote, par Sa Grâce Infinie, de compassion, de générosité et d’humilité.
Salam aleykoum,
Barakallahou fiki pour l’article très intéressant !
Salam aleykoum, masha’Allah c’est a la fois très intéressant et très émouvant. J’ai vraiment hâte de lire les autres récits incha’Allah.
Salem Alikoum wa ramatullah wa barakatuh Radhi ALLAH Taala 3anho
Machallah pour l’article!
Vivement la suite des compagnons.
Barakallahou fiqh