La Halde discriminerait-elle les femmes musulmanes voilées ?

hijab enseignante

La Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Égalité  était réunie ce lundi pour débattre des questions de laïcité dans les entreprises privées traduisez  du port du hijab dans les entreprises. Il semblerait que la Halde souhaite étendre l’interdiction du port du hijab à certaines professions d’utilité publique.

Le volte-face de la Halde dans l’affaire Baby Loup

La Halde avait été consultée dans le cadre de l’affaire Baby Loup qui opposait la directrice de la crèche à son ancienne adjointe Fatima Afif licenciée parce qu’elle portait le hijab. Dans un premier temps, sous la direction de Louis Schweitzer la Halde avait rendu un avis favorable à la salariée estimant qu’il y avait eu discrimination. Sorti du long débat sur le voile intégral, cette décision devait certainement gêner puisque dès l’arrivée de sa nouvelle présidente, membre de l’UMP et proche de Nicolas Sarkozy,  Jeanette Broughrab a demandé un ré-examen du cas BabyLoup remettant en cause le soutient apportée à la salariée discriminée, selon elle ce retour en arrière n’est « pas une question administrative ou de procédure, mais porte sur un principe fondamental de notre République qui est la laïcité »

La laïcité anti-voile, nouveau combat de la Halde ?

Nous y voilà, la L-A-Ï-C-I-T-E. Elle a bon dos la laïcité… cette fameuse laïcité qui à la fois veut tout dire et rien dire, un flou bien entretenu qui permet de temps à autre d’instrumentaliser le spectre islamiste, oohhh les intégristes qui veulent tester la République, passons. La Halde s’est donc réuni ce lundi afin de poursuivre la réflexion sur la laïcité. Officiellement il s’agit de réfléchir à une position, une ligne directrice afin de répondre aux nouvelles revendications religieuses, officieusement il s’agit d’étendre en douceur l’interdiction du hijab à toutes les entreprises privées qui poursuivent une mission d’intérêt général et où il y aurait un public dit sensible. Eric Molinié son directeur s’exprime sur le sujet  :

« Nous devons donner une lisibilité à nos décisions: tracer la ligne rouge entre les accommodements raisonnables et ceux qui vont entamer le modèle français, dégrader la cohésion nationale. Il ne faut pas laisser la question de la laïcité se résoudre uniquement devant les tribunaux. »

« Il existe une zone grise, tout un secteur d’activités où l’on sert l’intérêt général. Pour avancer sur la question du port du voile, il faut certes prendre en compte les éléments juridiques, mais aussi la mission d’intérêt général et les publics concernés. Ma position personnelle est que, aujourd’hui, il faut privilégier l’attention à la fragilité de certains publics, que ce soient les enfants ou les personnes qui vivent dans des lieux qu’elles n’ont pas choisis. »

Vous l’aurez compris, il s’agit sous couvert de vivre ensemble, de cohésion nationale ou encore de sensibilité des plus fragiles ou de laïcité au choix, d’interdire le hijab là où il est encore permis. La Halde censée combattre les discriminations est en phase d’exclure les femmes musulmanes voilées de la vie active en incitant le législateur à étendre l’interdiction du hijab au sein d’établissements privés sous prétexte que le hijab pourrait heurter la sensibilité des enfants ou des personnes âgées. Ne nous y trompons pas, ces dernières années seule la communauté musulmane a vu sa liberté de culte se restreindre. Il y a quelques mois,  malgré  les réserves d’Amnesty Internationale, de la ligue des droits de l’homme ou du conseil d’État, le gouvernement a interdit le port du voile intégral et certaines voix tentent de se faire entendre afin d‘interdire totalement le hijab au sein de l’espace public. L’interdiction que souhaite la Halde est à notre sens un premier pas en cette direction.

Le choix du thème de la laïcité  n’est pas anodin.  Ces dernières années, la haute autorité a vu son budget diminuer mais les dossiers se multiplier, elle se doit donc de se diversifier et d’embrasser des thèmes d’actualité plébiscités par la majorité. Les débats autours de l’islam et la place des musulmans en France se vendent bien, en ce sens la Halde grâce à ses travaux sur le voile et les revendications religieuses,  pourrait recueillir les faveurs de l’actuel gouvernement qui – dans un contexte de montée du front national et de l’instrumentalisation de la laïcité par Marine Le Pen – va devoir se montrer plus royaliste que le roi sur ces questions.

By Younes

5 thoughts on “La Halde discriminerait-elle les femmes musulmanes voilées ?”
  1. Viiteee qu’on parte de ce pays ou ca devient du grand n’importe quoi , le racisme c’est devenu à la mode ;il devrait prendre exemple sur le canada ou la suede ces intolerants de premiers ca me degoute d’etre francaise

  2. Il faut tourner le dos à la HALDE et meme SOS Racisme (dont l’inutilité et et la lutte POUR le racisme, ne sont plus à prouver), et nous tourner vers des collectifs beaucoup plus sérieux tel que le CCIF.
    Laïcité = lois anti-islam. La laïcité ne concerne que la séparation entre le religieux et la politique, ici en France on nous tourne cela en lois en tout genre CONTRE la religion… aucun rapport !

  3. Subhana ALLAH ! Ces associations ne sont pas la pour défendre l’Islam et les musulmans mais juste pour défendre leurs soi-disant valeurs universels. Mais nous, avons le Coran et la sunnah. C’est à nous-même de fonder des associations afin de nous défendre. Nous devons développer les entreprises musulmanes. Nous devons développer le communautarisme. N’oubliez pas que nous serons de plus en plus nombreux. Certains parlent de majorité dans moins de 50 ans. A nous d’être des musulmans dignes et fières. Et sachez qu’ils ne nous aimeront pas jusqu’à ce que nous les suivions dans leur croyance. Qu’ALLAH nous en préserve, amine. ALLAHI EL MOUST’ANE.

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