Dhul Hijja: Série les actes du coeur. Episode 5 La confiance en Allah (Tawakkul )

Ajib.fr en cette période bénie de Dhul Hijja lance une série de rappels sur les actes du coeur en collaboration avec Islamconversion. Profitez de ces rappels pour multiplier vos actes d’adoration en ce mois béni!

La confiance en Allah (Tawakkul )

C’est le fait que le cœur se fie à Allah et compte sur Lui pour obtenir ce qu’il demande, et repousser le mal, en ayant confiance en (l’exaucement d’)Allah, et en mettant en œuvre les causes. Ne pas confier son cœur à Allah est une faute dans l’unicité (Tawhîd), et ne pas mettre en œuvre les causes, c’est faire preuve d’incapacité et manquer d’intelligence. La confiance se place avant l’action. C’est la résultante de la certitude (Yaqîn) [qu’Allah soutient et exauce Son serviteur].

Elle revêt quatre formes :

La confiance obligatoire : c’est s’en remettre à Allah dans les choses dont Seul Allah est capable, comme guérir un malade.

La confiance interdite : elle est de deux sortes:

_ Ce qui constitue du polythéisme majeur, qui consiste à s’en remettre entièrement aux causes, et croire qu’elles agissent sans l’aide d’Allah pour obtenir le bien et repousser le mal[1].

_ Ce qui constitue du polythéisme mineur : comme le fait de s’en remettre à quelqu’un pour obtenir sa subsistance, sans croire qu’il agit sans l’aide d’Allah, mais en ayant un attachement à lui qui va au-delà de la croyance qu’il n’est qu’une simple cause.

Permise : comme charger autrui de faire une chose et compter sur lui dans un acte que l’on est capable de faire, comme la vente et l’achat.

Cependant, il n’est pas permis de dire : « Je m’en remets à Allah, puis à toi », mais on dira plutôt : « Je t’ai confié ceci ou je t’ai chargé de faire cela. »

[1]. Est-ce qu’agir et mettre en œuvre les causes est en contradiction avec la confiance que l’on place en Allah ?

Cela se présente sous plusieurs formes :

Essayer d’obtenir un bien que l’on n’a pas : il y a trois cas :

_ Une cause dont l’effet escompté est certain : comme le fait d’avoir des rapports sexuels si on veut avoir un enfant. Délaisser ce genre de cause est de la débilité et en aucun cas, de la confiance.

_ Des causes dont le résultat escompté n’est pas certain : mais en règle générale, le résultat ne se produit pas sans accomplir ces causes. Par exemple, voyager dans le désert sans provisions n’est pas un acte de confiance ; au contraire, emmener avec soi des provisions est recommandé. Lorsque le Prophète e a voyagé vers Médine, il a emmené avec lui des vivres et a loué les services d’un guide.

_ Des causes dont on pense qu’elles vont produire l’effet escompté, sans pouvoir en être sûr : comme celui qui fait mille et un calculs pour gagner de l’argent. Ceci ne contredit pas la confiance en Allah. Au contraire, ne pas chercher à gagner de l’argent ne fait pas partie de la confiance. cUmar t a dit : « Celui qui place sa confiance en Allah est celui qui plante la graine dans la terre, tout en plaçant sa confiance en Allah. »

Préserver une chose que l’on possède : celui qui trouve une nourriture licite et la stocke n’est pas en contradiction avec la confiance, surtout s’il a une famille. Le Prophète e vendait les dattes des palmiers des Banû Nadhîr et stockait l’équivalent d’une année de nourriture pour sa famille. [Al-Bukhârî et Muslim].

Prendre des mesures pour éviter un mal qui n’est pas encore arrivé : ce n’est pas une marque de confiance en Allah que de délaisser des actes qui vont permettre d’éviter un mal, comme porter une armure, ou attacher le chameau. En faisant cela, on place sa confiance entièrement en Allah et non pas dans la cause, et on doit se satisfaire de ce qu’Allah a décrété à son encontre.

Enlever les effets d’un mal qui s’est produit : il y a trois catégories :

_ La cause a un effet indiscutable : comme boire de l’eau pour enlever la soif ; délaisser cela ne fait pas partie de la confiance.

_ La cause a un effet probable : pratiquer une saignée (Hijâmah) ou autre, par exemple, ne contredit pas la confiance. En effet, le Prophète e s’est soigné avec des médicaments et a ordonné de se soigner.

_ La cause pour produire un effet improbable ou illusoire : comme se faire cautériser alors que l’on est en bonne santé, pour se prémunir d’une maladie. Ceci est une infraction à la confiance absolue.

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By Younes

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