La nouvelle de la condamnation à mort de l’ex Président Morsi et d’au moins une centaine de personnes membres des Frères Musulmans, a suscité une vive indignation auprès d’ONG et de nombreux citoyens des quatre coins du monde. C’est le 16 mai qu’on apprenait la sentence capitale pour le seul et unique Président égyptien qui avait été élu démocratiquement en juin 2012.
Le Président Recep Tayyip Erdogan a rapidement réagi à cette tragique nouvelle. Dans un meeting à Istanbul rassemblant plusieurs centaines de personnes, il dénonce la régression de l’Egypte, mais aussi le silence et l’inaction des pays occidentaux : « L’Egypte revient à l’Egypte antique, à l’Egypte ancienne. Malheureusement les pays occidentaux continuent de fermer les yeux sur le coup d’Etat d’Al Sissi. Eux qui ont aboli la peine de mort chez eux, regardent en spectateurs cette exécution en Egypte ».
Le Président turc est le seul chef d’Etat a avoir eu une position aussi ferme face à cette condamnation, et il ne s’arrête pas à là.
En effet, le chef d’Etat turc envisage de porter devant la Commission des Droits de l’Homme des Nations Unies ce verdict de la peine capitale à l’encontre de Mohamed Morsi et des autres personnes condamnées.
Au cours d’une conférence de presse à Ankara, le porte-parole de la Présidence, Ibrahim Kalin, a exhorté l’administration égyptienne d’annuler ces sentences capitales. Il a également expliqué que cette condamnation ne fera qu’accentuer le chaos dans lequel se trouve déjà le Moyen-Orient.