Lundi 19 janvier 2015, Oxfam a publié un rapport sur la répartition des richesses à travers le monde. Le constat est alarmant mais plutôt attendu. Globalement le monde est encore loin d’atteindre une justice sociale. Pire, ceux qui avaient déjà tout, en ont encore plus. Les riches deviennent encore plus riches. L’écart entre les plus riches et le reste de la population se creuse considérablement.

1% de la population détient 50% de la richesse mondiale

La concentration des richesses est telle que 1% de la population possède la moitié de la richesse mondiale. La finance, les assurances, l’industrie pharmaceutique et les soins de santé sont parmi les secteurs qui ont permis à ces plus riches de s’enrichir en faisant fructifier leur fortune. Pour protéger ses intérêts financiers, cette richissime élite fortune n’hésite pas à développer et utiliser des groupes de pression. Les entreprises des secteurs financier et pharmaceutique ont dépensé en 2013 des millions de dollars dans des activités de lobbying.

Le rapport affirme que si cette tendance se poursuit dans les années à venir, « ces 1 % les plus riches détiendront plus de richesses que les 99% restants d’ici seulement deux ans ».

En 2014, la fortune cumulée des 80 personnes les plus riches au monde, était de 1 900 milliards de dollars, une augmentation de 600 milliards de dollars en seulement 4 ans selon le rapport.

Le rapport souligne également que n’est pas riche qui le veut. En effet, « environ 30 % (492 personnes) sont des citoyens américains. Plus d’un tiers des milliardaires sont issus d’une famille riche, 34 % d’entre eux ayant hérité d’une partie ou de la totalité de leur fortune.  90 % sont des hommes, et 85 % de ces personnes ont  plus de 50 ans« .

80 % de la population mondiale doit se contenter de seulement 5,5 % des richesses

On pourrait croire que les 99% de la population restante se partage l’autre moitié de la richesse mais en réalité, presque tout le reste de la richesse se trouve entre les mains de 20% de la population.
En effet, la quasi-totalité de ces 52 % de richesse appartiennent à 20 % d’une élite riche (après celle des 1%). Donc, si on enlève la richesse des 1% des plus riches, et celle des 20% « moins riches », il ne reste que 5,5 % à se partager entre environ 80% de la population. La répartition des richesses est donc inégale, la majorité de la planète devant se contenter de quelques miettes.

A la fin de son étude, Oxfam émet 9 solutions pour limiter l’accaparement des richesses par une infime partie de la population: lutte contre les inégalités ; promotion de l’égalité économique et les droits de la femme ; verser aux travailleurs un salaire décent et combler le fossé avec les primes vertigineuses des dirigeants; partager équitablement le fardeau fiscal pour uniformiser les règles du jeu ; supprimer les échappatoires fiscales internationales et combler les lacunes en matière de gouvernance fiscale ; rendre les services publics gratuits et universels d’ici 2020 ; faciliter l’accès aux médicaments à l’ensemble de la population ; mettre en place un socle de protection sociale universelle ; cibler le financement du développement.

Oxfam encourage vivement les Etats à prendre rapidement des mesures concrètes afin de lutter contre ses inégalités extrêmes. Il est temps que des limites soient imposées à ceux qui s’opposent à un monde plus juste.

Pour retrouver le rapport : Insatiable richesse : Toujours plus pour ceux qui ont déjà tout 

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