Après quatre ans d’instabilité politique, et le renversement du régime Ben Ali, c’est ce dimanche 21 décembre que le peuple tunisien a élu son nouveau président. Près de 5,3 millions d’électeurs ont été appelés à voter pour ce second tour des présidentielles.
Ce fut un moment très attendu, et très médiatisé en raison des changements au sein du pays.
Si les premières heures après la cloture des urnes furent perturbées par l’annonce de la victoire par les deux candidats. La commission indépendant pour les élections présidentielles, a tranché et annoncé finalement le candidat Beji Caid Essebsi comme nouveau président de la Republique Tunisienne.
Âgé de 88 ans, Essebsi, ancien Ministre de Habib Bourghuiba, dirige le parti laïc, Nidda Tounès. En octobre dernier, son parti avait remporté les élections législatives. Sous Ben Ali, il était aussi engagé dans le parti pour le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) en tant que président de l’Assemblée Nationale.
Si il est légitime de reconstruire la Tunisie post-Ben Ali en évitant la stigmatisation des anciens du RCD, il n’en reste pas moins dommage de voir une campagne médiatique, en Tunisie comme en occident, contre Marzouki, fer de lance de l’opposition au régime de Ben Ali et soutenu par le parti Ennahda.
Espérons que Essebsi saura rassembler le peuple tunisien et en finir avec l’instabilité du pays. Il reste néanmoins le premier président de la Republique tunisienne démocratiquement élu. Il faudra tout de meme composer avec la deuxième force politique du pays, Ennahda avec 69 sièges sur 217 parlementaires.
À 88 ans le caïd est devenue président waw quel avenir , en plus laïque ….toute cette révolution pour ça :)))))
« En vérité , Allah ne modifie point l’état d’un peuple , tant que les gens le composant ne modifient pas ce qui est en eux mêmes »
(Sourate Ar Ra’d verset 11)