Le 26 septembre dernier, le maire de La Chapelle-Saint-Mesmin, Nicolas Bonneau, a décidé de fermer par arrêté, l’école Les ateliers Montessori. Cette fermeture est cependant illégale dans la mesure où l’établissement remplit toutes les conditions pour accueillir les élèves et le personnel. Aucun raison valable n’a été donnée. La direction de l’école dénonce dans son communiqué de presse une atteinte à la liberté d’enseignement et un abus de pouvoir. Cette affaire a engendré un climat d’hostilité envers l’école, et la communauté musulmane. 

Des règles respectées mais un acharnement du maire

Depuis quelques temps, le maire de cette commune a tout fait pour parvenir à fermer cette école privant ainsi d’enseignement 75 enfants de maternelle et de primaire.

Pourtant, l’association Les Ateliers Montessori avait, comme convenu dans la loi, fait une déclaration auprès auprès de la  mairie,du Préfet et du Procureur de la République, pour l’ouverture de l’établissement. L’association obtient alors le feu vert de l’Education Nationale pour l’ouverture de l’école. Ni le maire, ni aucune autre institution n’avait fait opposition de cette décision.

L’association a pris le soin de respecter toutes les procédures pour l’ouverture de l’école. Pourtant, le maire a décidé le 9 septembre dernier de la mettre en demeure sous prétexte que des travaux avaient été réalisées sans autorisation. Puis, le 26, il prononce un arrêté fermant l’école.
Or, l’association affirme qu’elle n’avait effectué aucun travaux, et un bureau de contrôle VERITAS avait démontré à trois reprises que l’école ne présentait aucun danger pour l’accueil des enfants.

« L’inspection du SDIS du Loiret, le bureau de contrôle VERITAS, la sous-commission de sécurité ont chacun et tous démontré qu’il n’y avait aucun “danger grave et imminent’ pour les enfants » rapporte le communiqué de l’Association qui nous est parvenu.

Un climat hostile envers la seule école musulmane de l’agglomération

Mais alors pourquoi Monsieur le Maire a décidé de fermer cette école ? Pourquoi un tel acharnement alors que l’association a respecté toute la procédure, et, a obtenu l’autorisation de l’Education Nationale ? Elle a effectué plusieurs contrôles de son établissement par des organismes compétents.

Le communiqué de l’association nous rapporte que Monsieur Bonneau avait prétexté « qu’il ne s’est aperçu que trop tard du caractère confessionnel du projet d’école ». Cet aspect serait-il donc la réelle motivation de l’acharnement du maire ? Il faut noter que Les ateliers Montessori est la seule école musulmane de l’agglomération orléanaise.

Il a fallu que quelques jours pour que l’école reçoive plusieurs dizaines de demandes d’inscriptions pour seulement 75 places.
En attendant, les 75 élèves inscrits ne sont pas encore scolarisés. L’instruction est pourtant un droit fondamental de la République Française.

Toute cette affaire a engendré un climat hostile envers l’école. L’association a constaté récemment des tags islamophobes sur les grilles de l’établissement.

LE CCIF soutient l’association dans ses démarches et a précisé dans un communiqué que « ce n’est pas la première fois que des élus usent de leur pouvoir pour fermer ces établissements sans aucune raison légale valable ». 

Le Maire et ses soutiens doivent des explications à l’association Les Ateliers Montessori qui ne compte pas se laisser faire face à ces abus de pouvoirs. L’association espère « une reconnaissance pleine et rapide de leur droit le plus simple à exister ».