Le conflit en Syrie qui perdure depuis mars 2011 a engendré d’énormes pertes humaines. Un bilan de l’ONU publié hier illustre d’ailleurs l’ampleur de ces pertes. Le nombre de morts est d’autant plus alarmant qu’il a plus que doublé en l’espace d’un an.
Plus de 191 000 morts en trois ans…
Le bilan effectué par l’ONU est consternant : 191 369 morts entre mars 2011 et avril 2014. Le conflit a donc fait plus de 191 000 morts en seulement trois ans. Il y a un an de cela, lors du précédent bilan, l’ONU faisait état de 93 000 morts. Le nombre de décès durant le conflit a donc plus que doublé en l’espace d’une année.
L’ONU précise que ces 191 369 morts sont une sous-estimation du nombre réel. Les meurtres ont été les plus importants dans les villes de Damas, Alep et Homs. Parmi ces décès, plus de 85% sont des hommes, 8 803 sont mineurs et 2165 d’entre eux sont des enfants de moins de 10 ans. Ces chiffres sont alarmants mais ils le sont davantage lorsque l’on réalise que le nombre réel de morts est plus important, particulièrement chez les enfants.
Dans la plupart des cas, l’âge des victimes n’est pas renseigné. Cependant, nous sommes conscients de la gravité de la situation mais également de l’absence de réelles réactions internationales.
Face à une « paralysie internationale »
La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme a dénoncé le mutisme et l’absence des chefs d’Etat. C’est en ce sens qu’elle a déclaré : « Les assassins, les destructeurs et les tortionnaires en Syrie et en Irak ont été encouragés et enhardis par la paralysie internationale ». Elle dénonce donc l’absence de réactions qui selon elle, empire la situation.
Navi Pillay a par la suite exprimé sa profonde indignation face à ce bilan, ainsi que sa compassion envers les victimes. En effet, elle a annoncé qu’elle trouvait « scandaleux qu’en dépit de leurs énormes souffrances, la situation difficile des blessés, déplacés, détenus et familles de personnes tuées ou disparues n’attire plus guère l’attention ». Les syriens souffrent et meurent dans l’indifférence la plus totale.
Cette paralysie internationale semble s’emparer du globe terrestre uniquement lorsque certaines populations sont touchées. Pauvre monde qui se retrouve sans voix face au massacre de (certains) civils. Syrie, Palestine, des nations qui souffrent en silence ou plutôt qui souffrent, face au silence des autres.
A notre échelle, nous pouvons déjà penser à invoquer Le Tout Puissant pour eux.
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Salam alaikoum. Allah younsor nos frères de Syrie et de Palestine. Amine