Une récente étude a révélé que des cycles de jeûne prolongé protège l’organisme des dommages du système immunitaire. L’étude publiée dans le numéro de juin de la revue Cell Stem Cell a été réalisé par une équipe de chercheurs de l’Université de Californie du Sud, à Los Angeles. Le jeûne est non seulement bénéfique pour ralentir le cancer, mais il est aussi un bienfait pour d’autres maladies du coeur, et du cerveau.

Le jeûne pour lutter contre le cancer

Les essais cliniques ont été réalisés sur un petit groupe de patients avant qu’ils ne reçoivent une chimiothérapie. Les patients réalisaient quelques cycles de jeûne de 3 jours. Cela réduisait le nombre de leurs globules blancs dans le sang ce qui déclenche la régénération à partir de nouvelles cellules du système immunitaire.

« Nous ne pouvions pas prévoir que le jeûne prolongé aurait un effet remarquable dans la promotion de la régénération à base de cellules souches du système hématopoïétique. Quand vous avez très faim, le système tente d’économiser de l’énergie, et l’une des choses qu’il peut faire pour économiser cette énergie est de recycler un grand nombre de cellules immunitaires qui ne sont pas nécessaires, en particulier celles qui peuvent être endommagées » affirme le Docteur Valter Longo, Professeur de gérontologie et sciences biologiques à l’Ecole de gérontologie de l’Université de Californie du sud, rapporte le site d’information

Autrement dit, non seulement on assiste à la régénération des cellules souches immunitaires, mais le corps »recycle » de cellules endommagées pour produire de l’énergie.  

D’après les conclusions de cette étude, le jeûne réduit l’enzyme PKA liée au vieillissement, et à la progression de la tumeur et donc du cancer.

Autre constat : la chimiothérapie provoquant des dommages collatéraux, le jeûne peut en atténuer certains  effets secondaires selon le Docteur Tanya Dorff. Autrement dit, le jeûne peut permettre aux patients cancéreux de ressentir moins les effets secondaires de la chimiothérapie. 

Le jeûne, un remède naturel pour divers maux

Des essais ont aussi été effectués sur des souris confirmant les mêmes conclusions et d’autres tests cliniques doivent être réalisés sur un plus large échantillon d’individus. Cependant, cela reste encore délicat dans la mesure où les patients cancéreux peuvent être affaiblis avant le début de leur chimiothérapie.

Ce n’est pas la première fois que des chercheurs mettent en avant les bienfaits du jeûne sur l’organisme.

Le Docteur André Gernez avait déjà proposé de jeûner pour lutter contre le cancer. Il a développé le protocole de prévention active du cancer qui consiste à jeûner (de manière relative) durant une période de 20 à 30 jours.

D’après les études, le jeûne libère une hausse significative de l’hormone de croissance humaine, qui est associé à accélérer le métabolisme et brûler les graisses. Le jeûne pourrait permettre de lutter contre le diabète, les maladies cardiaques et cérébrales. Des études sont encore en cours et des médecins pensent à proposer l’expérimentation du jeûne à des patients.

Des chercheurs de l’institut national sur le vieillissement à Baltimore (National Institute of Aging) ont trouvé des preuves que le jeûne pour un ou deux jours par semaine peut prévenir les effets de la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson. Une autre recherche a constaté que l’apport quotidien de 500 calories sur une durée de deux jours peut se montrer bénéfique sur le cerveau.

Le Tout Puissant, Le Très Miséricordieux envoie certes la maladie, mais aussi leurs remèdes.

Pour retrouver l’article de l’étude : « Prolonged Fasting Reduces IGF-1/PKA to Promote Hematopoietic-Stem-Cell-Based Regeneration and Reverse Immunosuppression ».

Le jeûne contre des maux du cerveau : http://www.theguardian.com/society/2012/feb/18/fasting-protect-brain-diseases-scientists

Le jeûne pour lutter contre les maladies cardiaques : http://www.dailymail.co.uk/health/article-1373164/Regular-fasting-lower-risk-heart-disease-diabetes.html