Suite à l’agression de plusieurs vendeurs à la sauvette à Paris, trois policiers ont été mis en examen pour « violences aggravées et insultes raciales ». Une source policière a confirmé la mise en examen d’un brigadier, d’un adjoint de sécurité et d’un policier stagiaire qui ont été tous trois placés sous contrôle judiciaire par un juge d’instruction.
Le plus haut gradé est soupçonné d’avoir porté des coups et insulté plusieurs vendeurs à la sauvette aussi bien au cours d’interpellations qu’au commissariat central du XVIIIe arrondissement de Paris. Les deux autres policiers quant à eux ont couvert leur collègue. « C’est un quatrième policier du commissariat qui a dénoncé les agissements de ces trois collègues il y a quelques mois à sa hiérarchie qui a saisi l’IGPN, la police des polices » précise une autre source policière.
Comme nous le savons, les vendeurs à la sauvette sont presque toujours des migrants sans-papiers, en grande situation de vulnérabilité et de précarité. Souvent en pleine méconnaissance de leurs droits, ils n’ont que rarement recours à la justice en cas de violences policières. Une situation qu’une catégorie corrompue de policiers exploite depuis toujours, défoulant leurs plus vils instincts sur des individus sans défense. Nous saluons donc la dénonciation courageuse de ce quatrième policier, qui permet de mettre en lumière ce genre d’injustice bien plus courante qu’on ne le pense.
Le brigadier incriminé est pour l’instant sous le coup d’une interdiction totale d’exercice, pendant que les deux autres suspects sont déplacés et ne peuvent plus se rendre au commissariat central le temps de l’enquête.
Dans un autre temps, hommage à Al-Kanz qui a permis la mise en examen d’un policier pour ses propos islamophobes sur Facebook, policier qui n’était autre que celui qui procéda au contrôle d’identité musclé de la jeune femme à Trappes en 2013.