Au cours de ces dernières années, les inégalités économiques entre riches et pauvres n’ont fait que de s’accentuer. C’est le constat alarmant qui ressort d’un rapport de l’ONG Oxfam avec chiffres à l’appui. L’édition 2014 du Forum économique mondial de Davos qui débute cette semaine a pour objectif de traiter cette question cruciale des inégalités mondiales extrêmes. Ces chiffres devraient aussi nous servir de rappel à tous, afin de nous encourager à venir en aide aux plus démunis.

1% de la population mondiale détient 50% des richesses mondiales

Oxfam a rendu public le 20 janvier dernier un rapport intitulé « Working fort the few » (« travailler pour peu »). L’ONG qui lutte contre la pauvreté et les inégalités, émet des données consternantes. Les riches ne font que de s’enrichir, et sont de plus en plus nombreux, creusant encore et encore le fossé avec les pauvres.

L’an dernier, 210 personnes ont rejoint les 1426 milliardaires déjà existants. Elles détiennent à elles seules près de 5,4 trillions de dollars. De plus, selon l’ONG, 1% de personnes dans le monde détient 110 trillions de dollars, soit environ 65 fois la richesse totale de la moitié de la population mondiale.

Les inégalités sont particulièrement frappantes dans certains pays comme en Inde où le chiffre de milliardaires a explosé puisqu’il est passé de 6 à 61 au cours de ces dix dernières années et leur valeur combinée est de 250 milliards de dollars, alors que des millions d’indiens vivent sous le seuil de pauvreté. Le rapport s’inscrit dans la perspective du Forum de Davos qui vient tout juste de débuter.

Un forum pour trouver des solutions à cet énorme fossé

Le Forum économique mondiale de Davos se tiendra du 22 au 25 janvier, en Suisse. Il a pour principal objectif de traiter cette problématique. Les dirigeants du monde entier sont invités à oeuvrer ensemble pour trouver des solutions à ces fortes inégalités. L’ONG Oxfam tire la sonnette d’alarme et propose quelques pistes. L’une des mesures proposées est d’éviter l’évasion fiscale, et la lutte contre la corruption. Elle encourage aussi les gouvernements à investir leurs recettes fiscales dans la santé, l’éducation, la protection sociale de leurs citoyens.

Oxfam évoquent aussi les lois qui favorisent beaucoup trop les riches souvent obtenues en contrepartie par des personnes qui souhaitaient un soutien pour réussir dans la sphère politique. Elle accuse les systèmes fiscaux biaisées. A côté de la hausse des richesses de certains, le chômage et la pauvreté sont aussi en hausse. Autrement dit, des deux côtés (riches et pauvres),  rien ne semble atténuer l’écart. Bien au contraire.

L’islam, religion de générosité

La situation alarmante sur les disparités extrêmes dans le monde, est une leçon pour nous tous. Bien que les disparités proviennent principalement des comportements de dirigeants, et de phénomènes telle que l’évasion fiscale, une remise en question s’impose, d’autant plus qu’en tant que musulmans, la générosité est un principe central. Bien plus qu’une vertu à atteindre, elle est un devoir, auquel il ne faut pas faillir, comme nous le rappelle sans cesse le Noble Coran,  mais l’être humain est faible :  « Mais non ! C’est vous qui n’êtes pas généreux envers les orphelins ; qui ne vous incitez pas mutuellement à nourrir le pauvre » (Sourate 89 : Versets 17-18).

La générosité est par ailleurs grandement récompensée : « {Et pour tout ce que vous dépensez de vos biens, vous serez pleinement récompensés et nullement lésés.} (Sourate 2 : verset 272). »

Elle est un moyen d’accéder au Paradis : « Protégez-vous du feu (de l’Enfer) ne serait-ce que par un morceau de datte. » avait dit le  Prophète (‘alayhi salat wa salam) rapportés par ‘Adi Ibn Hâtem (qu’Allah l’agrée).

La richesse est aussi quant à elle une épreuve. Dieu nous teste, c’est Lui qui nous donne les biens, notre argent, mais comment allons-nous le dépenser ?
Qu’Allah fasse de nous de généreux donateurs. Qu’Il fasse que les pays musulmans dépensent pour les plus démunis.

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