Suisse : une initiative anti-immigration au programme de l’extrême-droite

L’UDC, parti suisse d’extrême-droite mieux connu en France depuis la participation d’Oskar Freysinger aux « Assises de l’islamisation », avait dernièrement proposé (en février 2012) une initiative intitulée « contre l’immigration de masse ».

L’initiative visait à « redonner à la Suisse les moyens de gérer de manière autonome l’immigration », affirmant qu’ « actuellement, l’afflux d’étrangers venant s’installer dans le pays échappe en effet à son contrôle ». L’ensemble des arguments est d’ailleurs consultable ici.

Contrairement à la France, la Suisse est régie par un système de « démocratie semi-directe » qui permet au peuple d’exercer directement son pouvoir politique : les citoyens élisent leurs représentants à différents niveaux (communes, cantons et Confédération) mais se prononcent également sur l’approbation de textes de loi via des consultations populaires régulières. Ce sera donc le 9 février 2014 que cette loi sera votée, ou non, par la population suisse.

Selon un sondage publié dimanche, l’initiative de l’UDC ne récolterait que 36% d’avis favorables.  Aux citoyens suisses de rester sur leurs gardes, puisqu’en 2008 l’UDC était à l’origine de l’initiative populaire « pour l’interdiction des minarets » qui avait finalement été votée en 2009 à 57,5% de votes favorables.

Nicolas Sarkozy, alors président de la république française, avait alors déclaré : « Au lieu de vilipender les Suisses parce que leur réponse ne nous plaît pas, mieux vaut nous interroger sur ce qu’elle révèle. Au lieu de condamner sans appel le peuple suisse, essayons aussi de comprendre ce qu’il a voulu exprimer et ce que ressentent tant de peuples en Europe, y compris le peuple français. Rien ne serait pire que le déni. ».

On l’aura bien compris, ce sont l’Islam, les musulmans et les immigrés qui posent problème à « tant de peuples ».

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