Inondations à Gaza : plus de 5000 personnes évacuées

Depuis quelques jours, Gaza, ville palestinienne sous blocus israélien, a été qualifiée de « sinistrée » par les Nations Unies suite aux fortes pluies glacées et aux inondations qui se sont abattues sur elle. Plus de 5000 gazaouis ont été évacués de leurs maisons endommagées pour s’installer dans des bâtiments publics ou des abris de fortune en attendant une amélioration.

Si le bilan s’élève à de 2 morts et d’une centaine de blessés, c’est actuellement plus d’un million huit cent mille habitants qui subissent des coupures d’électricité quotidiennes liées à l’arrêt de la seule centrale électrique, le mois dernier, en raison d’une pénurie de carburant. Certains de nos correspondants à Gaza nous signalent cependant un rétablissement partiel de l’électricité dans certaines zones.

Dans certains quartiers, on atteint les deux mètres d’eau et certains logements ne sont accessibles qu’en bateau. Certains disent avoir été piégés dans leurs maisons car le niveau est monté très rapidement après 4 jours de pluie torrentielle.

En effet, Gaza ou « la ville des réfugiés » est une des région les plus peuplées du monde, sans compter les centaines de milliers de ses exilés à travers le monde (principalement en Jordanie, au Liban…) ; cette ville subit un blocus israélien et égyptien suite à l’élection du Hamas en 2007, bien que les blocus et restrictions successifs se soient enchaînés depuis… 1972 (Guerre des Six Jours).
Sont interdits d’importation presque tous les produits commerciaux, la fourniture d’électricité est restreinte, des mesures de « punition collective contraires au droit international » et « moyen de pression psychologique » d’après des ONG israéliennes.

Max Gaylard, coordinateur humanitaire de l’ONU pour les territoires palestiniens, déclarait en 2010 que le « blocus persistant sur la bande de Gaza entrave le fonctionnement du système de santé et met en péril la santé de 1,4 million de personnes. Malgré la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies en 2009, demandant que « l’aide humanitaire y compris les vivres, le carburant et les traitements médicaux puisse être distribuée sans entrave dans tout Gaza », le territoire manque cruellement de structures de base.

Il semblerait que l’Etat sioniste ait ouvert une voix principale vers Gaza, permettant l’acheminement de provisions, de carburant, et de pompes à eau pour faire face aux dégâts des eaux. Les dommages ont déjà été estimés à au moins 64 millions de dollars selon les autorités locales, qui reprochent aux forces d’occupation israéliennes d’avoir ouvert les barrages hydrauliques à l’est de la bande de Gaza, vendredi dernier…

Le Premier ministre de Gaza, Ismail Haniyeh, a encore demandé à la Ligue Arabe de prendre des mesures pour mettre un terme au blocus.