Mardi 3 décembre, l’enquête PISA de l’année 2013 a été publiée. Les résultats sont décevants pour la France mais peut-être pas si surprenants… Retour sur les résultats des français en baisse, mais également sur l’excellence scolaire des enfants scolarisés dans les écoles privés musulmanes.

Les français reculent de trois places dans le classement

L’enquête PISA (acronyme pour « Program for International Student Assessment » en anglais, et pour « Programme international pour le suivi des acquis des élèves » en français) est menée tous les trois ans par l’OCDE. Le principe est le suivant : faire passer des épreuves scolaires à des élèves de 15 ans dans 65 pays différents afin de comparer les résultats et de classer les pays selon ces résultats. L’objectif de ce classement est de repérer les pays possédant les meilleurs scores et donc de s’inspirer, dans la mesure du possible, de leurs méthodes pédagogiques et éducatives.

Or, la France a récolté des résultats décevants cette année. En effet, elle a reculé de trois places dans le classement, par rapport au classement de 2009. Elle se retrouve ainsi au 25ème rang, derrière des pays moins développés qu’elle, comme le Vietnam situé au 17ème rang mais également des pays anciennement soviétiques telles que l’Estonie et la Pologne, classées 11ème et 13ème.

De plus, le niveau des petits français en mathématiques a nettement baissé, de même que leurs résultats en sciences. L’OCDE note qu’il y a « beaucoup plus d’élèves en difficultés » en France en comparaison aux autres pays, et aux années précédentes.

De même, la chute du niveau scolaire n’est pas le seul constat de cette enquête. C’est ainsi que l’écart entre les « bons » et les « mauvais » élèves est très important. Les résultats PISA ont révélé que la France est le pays dans lequel l’origine sociale pèse le plus lourd dans les résultats scolaires. Le constat est sans appel : la France est l’un des systèmes les plus inégalitaires qui soient. C’est ainsi que les hommes politiques ont réagi à ces publications en dénonçant le système de recrutement des professeurs, pas assez compétents selon eux. Jean Marc Ayrault affirme que cette enquête devrait créer un « électrochoc » quant aux résultats scolaires des français qui sont « inacceptables ».

De l’excellence scolaire dans les écoles privées musulmanes

Face à cette chute des résultats scolaires des français à l’échelle nationale, nous nous intéressons à nos enfants scolarisés dans les écoles privées musulmanes. Qu’en est-il de leurs résultats scolaires ?

Les élèves des écoles privées musulmanes ont des résultats scolaires très satisfaisants voire même excellents. En effet, la réussite scolaire des enfants musulmans est importante en France. A titre d’exemple, le lycée musulman Averroes à Lille se trouve en première position dans le classement régional des meilleurs résultats scolaires. En tête du classement des meilleurs lycées de la région Pas-De-Calais, le lycée musulman est fier des résultats de ses élèves. Et pour cause, les chiffres sont impressionnants : 100% des élèves obtiennent leur baccalauréat et 70% d’entre eux le décrochent avec une mention.

Cette excellence scolaire se retrouve également en Grande Bretagne. En effet, les écoles musulmanes ont été classées comme les établissements ayant obtenu les meilleurs résultats scolaires. C’est le cas de l’école Tauheedul, qui a été nommée meilleure école par le Ministère de l’Education Nationale. Leurs résultats sont d’autant plus étonnants que beaucoup de ces élèves proviennent de familles modestes.

Ainsi, les résultats scolaires des enfants de notre communauté sont élevés al hamdouliLlah. Cela permettrait donc aux écoles privées musulmanes de bénéficier plus aisément d’une reconnaissance, chose qui n’est malheureusement pas évidente.

Des parents investis, un enfant qui réussit

L’importance de l’investissement des parents dans la scolarité des enfants est largement prouvée par les études sociologiques. Bien que certains parents ne soient pas diplômés, il n’empêche que leur investissement dans la scolarité peut se manifester différemment. L’aide aux devoirs peut s’effectuer en sollicitant des personnes plus compétentes ou des organismes spécialisés.

De même, il est possible de s’investir dans la scolarité en motivant les enfants dans leur travail, mais également en alimentant leur volonté de construire un avenir prometteur. Cela participe en partie à la réussite scolaire de l’enfant. En bref, des parents investis riment avec un enfant qui réussit.