Bien que l’idéologie ambiante nous pousse à croire que les enfants d’immigrés échouent plus que les autres, de nombreuses études ont prouvé le contraire. En effet, il est commun de penser que les enfants d’immigrés sont des élèves moins sérieux et moins brillants que les enfants dont les parents sont français. Or, cela est une croyance infondée et erronée. Voici ce qu’il en est en réalité…
La réussite des enfants d’immigrés : quand les chiffres parlent d’eux-mêmes…
Le cliché selon lequel les enfants d’immigrés réussissent moins bien à l’école que les enfants de parents français, est notamment basé sur le rapport à l’école des parents. En effet, les parents d’origine française sont supposés avoir un meilleur contact avec l’école et par conséquent, avec la scolarité de l’enfant. Cela permettrait donc à l’enfant d’avoir de meilleurs résultats que ses camarades.
Or, à même niveau social, il est constaté que les enfants d’immigrés réussissent mieux que les autres élèves. À titre d’exemple, citons les statistiques de l’Ined, relevées par l’Express. Ces dernières démontrent que les résultats d’enfants dont les parents sont d’origines marocaine ou tunisienne sont supérieurs de 20% pour les garçons et de 80% pour les filles par rapport aux enfants d’origine française. Pour les enfants de parents algériens, les résultats sont supérieurs de 10%. Quant aux enfants d’immigrés de l’Asie du Sud Est, la différence est impressionnante : 70% de réussite en plus pour les garçons et 60% pour les filles.
Ainsi, les enfants de parents immigrés réussissent autant voire mieux que les enfants d’origine française. Cela dit, il faut également prendre en compte la catégorie socioprofessionnelle des parents qui a une influence considérable sur les résultats scolaires des enfants. En effet, selon de nombreux sociologues dont le célèbre Pierre Bourdieu, l’origine sociale est le facteur le plus déterminant dans la réussite des enfants. L’origine culturelle a donc peu ou pas d’importance, contrairement à ce qui est véhiculé dans notre société.
Viser l’ascension sociale : travailler plus pour monter plus haut
Les chiffres de l’Ined parlent d’eux-mêmes : un garçon d’origine asiatique a 70% de chances de plus de décrocher son baccalauréat qu’un élève non immigré. De même, une fille asiatique aura 60% de chances de plus de réussir que ses camarades françaises.
Or, ces résultats peuvent être expliqués par le phénomène d’ascension sociale. Ce dernier consiste à ce que les individus socialement défavorisés s’investissent davantage que les autres afin de « gravir les échelons » et d’accéder à un statut social élevé. Ainsi, dans le cas des enfants d’immigrés, ces derniers veulent réussir, d’autant plus qu’ils sont considérés comme étant moins brillants que les autres. C’est alors qu’ils vont surinvestir le domaine scolaire et faire plus d’efforts que les autres élèves afin de prouver aux autres et de se prouver à eux-mêmes qu’ils sont capables de réussir.
De la même manière, les parents immigrés ont beaucoup d’attentes et d’espoirs à l’égard de leurs progénitures. Ils vont donc investir le champ scolaire de leur côté et tout mettre en œuvre afin d’offrir à leurs enfants les meilleures conditions de travail possibles. Les parents immigrés tout comme leurs enfants visent l’excellence. Cela explique leur investissement considérable, leur motivation sans précédent et par conséquent, l’apparition de bons voire d’excellents résultats. C’est ainsi qu’en sortant du lycée, 86% d’enfants d’immigrés se dédient aux études supérieures face à 77% de jeunes d’origine française.
Ainsi, les résultats scolaires des enfants d’immigrés sont bien plus élevés que nous sommes amenés à le penser. De même, leurs projets professionnels sont souvent plus ambitieux que ceux des élèves d’origine française, de part leur volonté de surmonter les inégalités et d’accéder à un statut élevé. Cela dit, l’avenir post-scolaire de ces enfants demeure en dessous de leurs espérances. En effet, même si la France prône des valeurs méritocratiques et égalitaires, la réalité demeure malheureusement bien différente.
salam alaykoum,
On n’a pas fini d’en entendre parler de ces mythes, barak Allah fikoum pour l’article. Malgré les preuves, les gens qui ne veulent pas voir restent sur leurs préjugés et c’est dommage. Au lieu de concentrer leurs efforts sur les inégalités sociales criantes en France….
Khayr in cha Allah.
salam alaykoum.