Alors que depuis quelques années déjà, des organisations humanitaires dénonçaient ce phénomène, Israël vient d’avouer avoir administré secrètement à des éthiopiennes juives immigrées des injections contraceptives. Les femmes étaient soumises de force à ces injections, si elles voulaient émigrer et rester en Israël.

Stérilisation forcée des éthiopiennes

L’injection du contraceptif Depo-Provera par les israéliens sur les éthiopiennes est enfin officiellement révélée. Ces femmes étaient contraintes d’accepter l’injection dont l’efficacité est de trois mois, et renouvelé. La conséquence de cette contraception forcée est sans doute le facteur à l’origine de la baisse de 50% du taux de natalité chez les éthiopiens d’Israël et ce, en l’espace d’une décennie. Avec cette chute du taux de natalité, un journaliste d’investigation, Gal Gabbay a décidé d’enquêter sur ce phénomène et a interrogé près de 30 femmes originaires d’Ethiopie.

Selon des témoignages, les femmes révèlent qu’elles ont été contraintes de prendre ce traitement dans les camps de transit. Il s’agissait d’une condition pour entrer sur le territoire israélien, et les responsables israéliens profitaient de la faiblesse de résistance et de la pauvreté de ces immigrants venus d’Afrique.
Près de 100 000 juifs éthiopiens ont émigré en Israël suite à la Loi du droit au retour, mais depuis les années 1980, leur appartenance à la communauté juive est contestée par certains rabbins. Benjamin Netanyahu avait même déclaré au sujet des immigrés en provenance d’Afrique, qu’ils menaçaient « notre existence en tant qu’Etat juif, et démocratique ».

L’aveu du Gouvernement israélien

L’information qui avait été auparavant démentie par Israël, vient d’être confirmée pour la première fois. Le journal Haaretz a publié la révélation provenant d’une source gouvernementale israélienne.

Le Ministère de la Santé a ordonné aux médecins qui administraient le contraceptif d’arrêter les injections sans le consentement de ces femmes. L’Association des droits civiques en Israël (ACRI) avait auparavant demandé des explications au Gouvernement, et a fermement condamné l’usage de ce contraceptif aux fins racistes, en violation avec l’éthique médicale. L’aveu du Gouvernement avait donc prouvé que ce phénomène a bien eu lieu, prouvant encore une fois le racisme et les pratiques odieuses de cet État.

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