Petite monarchie pétrolifère, le Qatar s’est lancé depuis quelques années dans les investissements directs à l’étranger, et la France fait partie de sa liste de destinations favorites. Musées, hôtels, entreprises, grands groupes, clubs sportifs, le Qatar semble saisir toutes les opportunités financières. Plus récemment, c’est les banlieues qui l’intéressent. Mais là, des voix hostiles au sein de la classe politique s’élèvent, suspectant le petit pays de vouloir exercer une influence démesurée à l’intérieur des frontières, voire même du prosélytisme religieux.
Investissements massifs du Qatar en France
Depuis quelques années, le Qatar s’est lancé dans les investissements directs à l’étranger, et la France fait partie de sa liste. Second actionnaire du groupe de BTP Vinci, il est aussi actionnaire du groupe Veolia, Suez, ou encore du groupe Lagardère. Il est aussi le troisième actionnaire de Total.
Outre ses actions dans des grands groupes, souvent des fleurons de l’économie française, le Qatar possède un grand nombre de biens immobiliers (hôtels, immeubles prestigieux,…). En 2011, le Qatar a racheté le club de football du PSG, et le club de handball de la ville de Paris. Les entreprises, le tourisme, les arts, la mode, le sport, les médias, aucun domaine ne semble être ignoré par la monarchie.
Et pour multiplier ses investissements en France en toute sérénité, le Qatar bénéficie d’un régime fiscal largement avantageux depuis 1990. Revisité en 2008 par Nicolas Sarkozy, il permet aux résidents et investisseurs qataris d’être exonérés de l’ISF. L’Etat qataris ou ses institutions publiques (y compris la famille royale) sont exempts d’impôts sur les plus-values des investissements réalisés dans l’immobilier. D’autres mesures fiscales plus techniques font que la France est en quelques sorte le paradis fiscal du Qatar.
Des investissements dans les banlieues françaises créent une polémique
Fixé au départ à 50 millions d’euro, le Qatar voudrait investir près de 100 millions d’euros dans les banlieues françaises pour la création d’entreprises ou le financement de projets associatifs. Ce fonds annoncé depuis décembre 2011 vise à mettre en place une aide dans les banlieues françaises, fortement touchées par la crise et le chômage.
Les discussions autour de ce financement ont été nombreuses, on ne peut pas dire que la nouvelle ait ravie de manière unanime la classe politique française. Au contraire, beaucoup se sont interrogés sur les réelles motivations du Qatar. Certains ont déploré en France le manque de courage de l’Etat pour affronter les problèmes présents dans les banlieues. Pire encore, ce sont des étrangers qui viennent faire face à ces problèmes, et qui comptent bien saisir des opportunités que la France a si longtemps marginalisés. La présidente du FN voit ce fonds qatari comme une remise en cause de « l’indépendance nationale », et l’a qualifié de « cheval de Troie de l’islamisme ».
C’est ce dernier point qui dérange. La religion officielle du Qatar l’islam, provoque une suspicion, à droite comme à gauche. Un député UMP, Lionel Luca, a demandé une commission d’enquête sur l’action du Qatar dans les banlieues françaises. Dans une lettre adressée au Président de l’Assemblée Nationale, le député explique au sujet du Qatar qu’ « il s’avère que cet État pratique un islam intégriste, qu’il encourage également partout dans le monde, ce qui n’est pas sans poser une certaine inquiétude sur la nature réelle de ses investissements dans notre pays ». Alors qu’il soupçonne le Qatar de prosélytisme religieux, il exige une commission d’enquête parlementaire.
Pourtant, des modifications avaient été apportées tout au long des négociations entre la France et le Qatar pour dissiper les doutes. Au départ, il y eut une proposition d’offrir ce fonds à des PME par Arnaud Montebourg, Ministre du redressement productif, mais qui s’est finalement soldé par un échec en raison de la dénonciation de l’Aneld (Association nationale des élus locaux de la diversité) d’un « détournement de fonds » de l’Etat français.
Puis, le projet a été de nouveau modifié. Il ne sera plus à destination exclusive des banlieues mais de l’ensemble des « territoires déshérités », comprenant donc les zones rurales délaissées. Enfin, le privé en France est également invité à participer à ce fonds d’aide en étroite collaboration avec le Qatar. Des nuances ont été apportées, de quoi apaiser la paranoïa.
La polémique autour de ces investissements n’est apparue réellement que lorsqu’il était question des banlieues. Pourtant, jusqu’à présent, les investissements du Qatar n’avaient suscité aucune suspicion ni même de polémique lorsqu’il s’agissait d’investir dans de grandes groupes. Mais maintenant que les banlieues sont concernées, cela dérange. Évidemment !
Nas’alou Allahou ma fiha khayr
Tout à fait d’accord avec le dernier paragraphe !
Encore une fois les politiciens français font preuve d’imbécillité.
salam,
le qatar n’a vraiment pas d’honneur de donner / investir de l’argent à la france après tout ce que celle-ci fait subir aux musulmans !!
quelle honte, après faut pas s’étonner qu’on ns considère comme des serpillères.
ça serait de moi, je lui donnerai que dalle & j’irai investir au moins chez des gens qui ne maltraitent pas les musulmans !
Allahu a3lem pourquoi ils investissent dans les pays étrangers mais faut pas se fier aux apparences.
C’est peut être plus malin qu’on ne le pense.
C’est aussi grâce au Qatar que l’islam a augmenter dans les banlieue c’est eux qui crée les centre culturel islamique et qui aide au construction des mosquée
Il font se que la France fait au Maroc (colonie légal )