Le 11 novembre 2004, Yasser Arafat, gravement malade, décède dans un hôpital français. Huit ans après, sa veuve porte plainte pour assassinat par empoisonnement. Une enquête est lancée afin d’élucider les réelles circonstances de sa mort. Les juges français viennent d’obtenir une autorisation de se rendre à Ramallah, là où est enterré le défunt.

Une enquête ouverte pour assassinat de Yasser Arafat

Taoufiq Tiraui, le chef de la commission palestinienne chargée de l’enquête sur la mort de Yasser Arafat, a donné le feu vert mercredi 5 septembre, aux juges d’instruction français pour venir enquêter sur les circonstances de sa mort. La découverte de polonium, substance toxique radioactive, sur des affaires personnelles du défunt laisse penser à un assassinat. Le déplacement pourra permettre des prélèvements par la délégation des juges français. De même, suite à leur demande d’une expertise, les suisses ont également obtenu un avis favorable pour venir à Ramallah.

La commission d’enquête palestinienne espère ainsi éclaircir l’affaire autour des circonstances du décès de l’ancien chef palestinien. Elle souhaite que les enquêtes soient menées dans la neutralité, par des juges étrangers, et qu’ils découvrent eux-mêmes la vérité sur sa mort.

Les israéliens sont désignés comme étant les responsables de l’empoisonnement de Yasser Arafat, et plus précisément le Mossad, services de renseignement israéliens, au passé bien connu pour les nombreux enlèvements, actes terroristes, assassinats, empoisonnements. Mais, les autorités israéliennes réfutent toute accusation.

Une affaire étouffée, puis mise en lumière après de longues années

C’est le 31 juillet 2012 que Souha Arafat, la veuve de l’ancien président palestinien, dépose plainte contre X pour assassinat de son mari, mort le 11 novembre 2004 à l’hôpital Percy de Clamart (Hauts-de-Seine).

Cette plainte résulte de la découverte de polonium par l’Institut de radiophysique de Lausanne sur des effets personnels de Yasser Arafat. Ces effets personnes avaient été remis par l’hôpital de Nanterre à sa veuve, juste après son décès.

Fin août, une information judiciaire est ouverte par des juges du tribunal de Nanterre qui se saisissent du dossier et demandent à la commission d’enquête palestinienne de venir sur place. Finalement, ce n’est que huit ans après sa mort, que le dossier de Yasser Arafat est réouvert par le parquet de Nanterre.

Les juges auront maintenant une mission assez complexe en raison de la longue attente qui s’est écoulée depuis la mort de l’ancien dirigeant palestinien. Des experts de la police scientifique française devront effectuer des analyses, là où il est inhumé, à Ramallah.

Pourtant, cette enquête aurait du être ouverte depuis longtemps par la France, puisque le dirigeant est mort dans un hôpital français. Espérons tout de même obtenir des résultats pour enfin connaître la vérité sur une mort troublante.

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