Après plusieurs semaines de tension autour de la question, le gouvernement du Mozambique a finalement autorisé les jeunes filles musulmanes à porter le hijab à l’école publique ainsi qu’à l’école privée.

Entre confusions et débats

La polémique date de 2011 après qu’une élève décida de se rendre en cours en portant le niqab, une première au Mozambique. Puis les médias s’en sont mêlés relayant l’information tout en confondant niqab et hijab.

Après nombre de confusions et débats, en Août 2012, le gouvernement souhaitant probablement calmer le jeu, décide alors via la publication d’un décret d’autoriser le port du hijab à l’école durant le mois de Ramadan. Une décision qui a jeté davantage de flou sur la question provoquant par ailleurs l’incompréhension au sein de la communauté musulmane.

De la mobilisation à l’autorisation

Après plusieurs semaines de protestation, de mobilisation, le gouvernement a finalement décidé d’autoriser le hijab au sein de des écoles publiques et privées. Il faut dire que certains leaders du Conseil des Oulémas avaient indiqué que la communauté musulmane couperait toute relation avec le gouvernement si l’autorisation du hijab n’était pas étendue en dehors du mois de Ramadan, à toutes les périodes de l’année.

Zeferino Martins, Ministre de l’Education a donc modifié la circulaire légiférant sur le sujet. Le porte parole du ministère de la Justice a avoué à l’AFP un « problème de communication » tout en soulignant liberté religieuse au Mozambique. « Par exemple, une nonne catholique peut faire cours voilée, et il n’y a pas de problème. Les musulmanes peuvent aussi porter le voile en classe » a-t-il indiqué. Une décision qui a satisfait le Conseil islamique du Mozambique.

Il n’existe pas vraiment de statistiques officielles sur le nombre de musulmans au Mozambique, la presse locale indique néanmoins que 18 % de la population serait musulmane.

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