Wade Michael Page est l’auteur présumé d’une fusillade dans un temple Sikh du Wisconsin, au Nord des États-Unis. Il est soupçonné d’avoir tué sept personnes, ce dimanche dans ce temple Sikh d’Oak Creek, dans la banlieue de Milwaukee, et ce avant d’être abattu par la police. Il est décrit comme un « néo-nazi exaspéré ».

Un profil inquiétant ?

Originaire du Colorado, il avait fondé en 2005 un groupe de rock, « End Apathy » pour magnifier la suprématie blanche. D’après le Pentagone, il avait servi dans l’US army durant six ans dans les 90’s comme spécialiste de la guerre psychologique comme soldat de première classe. Il n’aurait jamais été déployé à l’étranger, et serait resté au Texas et en Caroline du Nord. Il recueillait des renseignements auprès des populations et menait des opérations afin de les influencer en faveur des intérêts américains. Il aurait « dirigé un groupe raciste exaltant le pouvoir blanc » d’après le SPLC (Southern Poverty Law Center). De nombreux tatouages, le crâne rasé, tee-shirt sans manche, croix celtiques, Wade Michael Page avait un look gothique d’après l’institut.

En 2010, le tireur présumé aurait expliqué lors d’un interview à un site d’édition musicale néo-nazie, que le nom de son groupe de rock était destiné à « trouver comment en finir avec l’apathie des gens ».  Pour lui,  « la vie humaine (était) dégradée par la soumission à la tyrannie et l’hypocrisie ».

Dommages collatéraux de l’islamophobie ?

Leur turban et leur barbe les font régulièrement passer pour des musulmans. Il n’est pas étonnant qu’ils subissent régulièrement les discriminations de la part de personnes islamophones et/ou racistes. Les sikh sont victimes d’islamophobie, même s’ils ne sont pas musulmans. L’amalgame de ces individus engendre des agressions physiques ou morales, des dégradations de temple comme au Michigan en février dernier. Cette communauté est malheureusement un dommage collatéral.

Ranjit Singh directeur du conseil de représentation de la communauté Sikh indiquait l’an dernier que « Bien que l’écrasante majorité des Français qui portent des turbans sont des Sikhs, nous sommes souvent pris pour des musulmans et connaissons le même traitement intolérant auquel les musulmans sont sujets ».

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