Une judoka saoudienne participant aux JO de Londres avait choisi de se retirer si elle n’était pas autorisée à garder son hijab pour la compétition. L’Arabie Saoudite a alors menacé de quitter les JO de Londres si le port de hijab de la judoka n’était pas respecté tout au long de la compétition. Après de longues négociations, c’est le Comité International Olympique qui cède en acceptant le hijab, aux JO. Une première.
La judoka souhaitait garder son hijab
La judoka Wodjan Shahrkhani était depuis quelques jours, confrontée à un dilemme imposé par la Fédération Internationale du Judo : pour participer aux JO de Londres, il lui était demander d’ôter son hijab. Quoiqu’il en soit, elle a donc fait le choix de le garder.
Inscrite à la catégorie des plus de 78 kilos, la saoudienne avait annoncé tardivement sa participation aux Jeux Olympiques. Elles sont deux saoudiennes à participer aux JO de Londres, Sarah Attar en athlétisme, et Wodjan Shahrkhani au judo. Cette annonce qui s’est faite le 12 juillet dernier, avait ravie de nombreuses personnes désireuses de voir enfin, pour la première fois des femmes saoudiennes, participer à une compétition internationale d’une telle envergure. Cette décision de l’Arabie Saoudite a été prise après de longues négociations et de discussions avec le Comité International Olympique qui avait insisté pour voir des saoudiennes participer aux JO pour la première fois.
L’Arabie saoudite a menacé de quitter les JO de Londres
Mais suite à cette affaire, l’Arabie Saoudite a menacé de quitter totalement les JO de Londres avec tous ses athlètes si la judoka n’était pas autorisée à garder son hijab tout au long de la compétition.
Selon le London Telegraph, le Comité International des Jeux Olympiques a organisé une réunion d’urgence avec les responsables du Comité national olympique de l’Arabie Saoudite, la Fédération internationale de judo, et les organisateurs des JO de Londres pour tenter de dissuader les saoudiens de ne pas mettre en oeuvre leur menaces.
Le conflit était d’autant plus sensible que le Président du Comité International Olympique avait mis plusieurs mois afin de persuader les saoudiennes de participer aux JO de Londres.
Le CIO accepte finalement
Le CIO a finalement tranché : la judoka saoudienne pourra garder son hijab pour la compétition. « Nous pouvons confirmer que l’IJF et le Comité olympique saoudien, sous l’auspice du CIO, sont parvenus à un accord selon lequel l’athlète pourra participer » a affirmé un porte-parole du Comité International Olympique. Il ajoute que « la solution adoptée garantit un bon équilibre entre la sécurité et les considérations culturelles ». Le hijab porté sera adapté pour la compétition. Il sera similaire à celui des compétitions régionales, en Asie.
Mardi matin, Marie-Claire Restoux, ancienne championne olympique de judo et élue UMP, a exprimé son opposition à une telle décision sur France Inter. Selon elle, « ça ouvre une brèche ». Elle évoqua également « les risques d’étranglement » pendant le tournoi.
Il semble que le CIO ne voulait pas que l’Arabie saoudite se retire, d’autant plus que c’est la première fois que des femmes de ce pays participent et que des efforts ont été entrepris pour les convaincre en ce sens.
Bonne ou mauvaise décision ? qu’en pensez vous ?