Le Ramadan est un mois béni de jeûne mais aussi où la générosité doit être grande envers les plus démunis. C’est un mois où des musulmans, dans différents endroits du globe terrestre, jeûnent mais sans trop avoir de quoi manger pour leur iftar, ni même pour le sahour. C’est le cas par exemple au Soudan et le Tchad, qui connaissent une grave crise économique, et plus encore en Somalie, ruinée par la guerre, et, où la famine menace encore le pays.

Au Soudan, flambée des prix de produits de base

Le Soudan traverse depuis quelques mois une importante crise financière et une inflation des prix des denrées alimentaires de première nécessité. L’iftar sera bien différent et bien plus modeste que celui de l’an dernier. Les familles soudanaises, même celles de la classe moyenne, devront faire des sacrifices pour cette année en supprimant totalement viande, et sucreries de leurs assiettes pour ce ramadan.

La hausse des prix de denrées alimentaires de base a poussé des étudiants à manifester à Khartoum. L’annonce d’un plan d’austérité par le Gouvernement a accentué les protestations populaires. Selon les chiffres de la Banque Mondiale, les prix de denrées alimentaires ont augmenté de 37% en l’espace d’un an.

Outre les problèmes financiers, une nouvelle flambée de violence sévit à l’ouest du pays depuis quelques jours opposant les forces gouvernementales et les forces rebelles.

Au Tchad, un ramadan sur fond de crise sociale et financière

Au Tchad, pays voisin du Soudan, les prix des denrées alimentaires de base ne cessent d’augmenter eux aussi sur le marché. Pour les tchadiens les assiettes seront bien modestes pour le iftar. Le poisson et la viande se feront bien rares dans les repas de ce mois de Ramadan, en raison de l’augmentation considérable de leur coût. C’est le cas aussi pour le prix des céréales et de l’huile. Des syndicats appellent à la grève de fonctionnaires pour protester contre le non respect de la hausse des salaires convenue par le Gouvernement.

En Somalie, des musulmans réfugiés et affamés

Ruinée par la guerre, et un an après une grande famine,  l’état d’alerte est à nouveau enclenché en Somalie. De nombreux musulmans passeront ce mois de jeûne encore une fois, avec un manque crucial de nourriture, un manque de tout. Officiellement la famine qui a touché la Somalie il y a un an, n’est pas totalement terminée.

Les conflits sévissent encore, et l’aide humanitaire internationale ne suffit pas pour nourrir tous ces pauvres somaliens. Leur taux de mortalité et de malnutrition restent donc parmi les plus bas au monde. Selon l’ONU, plus de 7,5 millions de personnes se trouvant dans la corne de l’Afrique ont besoin d’aides alimentaires. Plus de 2,5 millions se situent en Somalie, et sont en danger.

Ne les oublions pas dans nos douas (et dans nos dons). Qu’Allah leur vienne en aide.

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