1330 est une initiative solidaire visant à participer à la reconstruction de l’université de Gaza détruite à la suite des bombardements israéliens durant l’opération « plombs durcis ». Le projet 1330 a été lancé par des étudiants en sciences islamiques de l’IESH de Chateau Chinon. Récemment, ils se sont rendus à Gaza, ils partagent avec nous leur sentiment sur leur voyage :
Il y a des voyages qui laissent une trace indélébile dans une vie, notre voyage à Gaza est de ceux là.
L’histoire de cette terre n’est pas commune, sa destinée est particulière, rien ne pourra ôter à cette terre cette sacralité. C’est celle-ci qui fait que notre engagement dépasse l’aspect humanitaire, il est éminemment religieux, chargé de sens. C’est peut être cette dimension qui échappe à tous ceux qui défendent cette terre du point de vue politique voir politicien. Une des composantes de notre identité est ce que porte cette terre : la mosquée Al-Aqsa.
Au delà de ce que vie ce peuple c’est cette dimension qui est le moteur de notre action. Nous nous sommes donc rendu à gaza du 10 au 14 juin 2012. Il faut rappeler effectivement que le premier objectif de 1330 est de lutter contre l’oubli. Il était donc important de se rendre sur place afin de prendre connaissance de la situation sur le terrain et de pouvoir témoigner afin de se rappeler, ne pas oublier. Les années passent et l’Histoire se répète. Plus de 3 ans après les faits cette injustice est presque oubliée. Passé l’instant médiatique et les pseudos action « greenpeace » reste la réalité : un peuple qui souffre, un peuple sous blocus, et encore de temps à autre des morts.
La première chose frappante en entrant à Gaza est ce qui se dégage de ses habitants, cette sérénité que l’on lit sur les visages, cette force que l’on perçoit à leurs contacts, cette fierté qui émane de leurs personnes. C’est un peuple en résistance.
Dès notre arrivé le ton est donné. Après 4 heures d’attente à Rafah coté égyptien c’est la délivrance. L’ordre et l’organisation qui faisaient défaut coté égyptien saute aux yeux coté palestinien. Effectivement les gazaouites ont mis un point d’honneur à réussir notre accueille.
Le premier visage que nous offre gaza est pour le moins surprenant. Notre imagination nous avait précédés et nous nous attendions à trouver un pays en ruine. En réalité nous avons pu constater le résultat d’un effort incroyable afin d’effacer toute trace de la guerre. Même si certains stigmates restent apparents.
Apres les frappes, une autre guerre avait commencé. Une guerre plus subtile qui consiste pour les dirigeants de cette partie de la Palestine à ne pas laisser son peuple subir les conséquences de la vision quotidienne d’un pays détruit. Pour cela le mot d’autre est la reconstruction. Reconstruction des infrastructures et des habitations mais aussi est surtout reconstruction de l’humain au travers d’un effort particulier qui est donner, et à l’éducation, et à la formation.
La naissance du projet 1330 coïncide avec l’arrêt des frappes sur gaza en 2009. 1330 était le nombre de martyrs à cette date. Comme nous l’avons rappelé plus haut le premier objectif de 1330 est de lutter contre l’oublie, car nous avons constaté que malheureusement trop d’injustices faites à ce peuple étaient oubliées passer l’émotion de l’événement. Notre deuxième objectif est d’aider à la reconstruction et au développement de l’Université Islamique de Gaza. Se rendre sur place était un objectif pour nous cette année.
Nous avons donc pu rencontrer le vice président de l’université ainsi que le directeur de l’IUT et nous nous sommes mis d’accord sur la nature de l’aide que nous allons leur apporter. Dans les faits l’université a besoin de 3 types d’aide : la reconstruction des bâtiments détruis, cette phase est bientôt achevée, l’équipement en matériel, cette phase est en bonne voie, d’ailleurs le CBSP avec qui nous nous sommes rendu sur place a financé un laboratoire de mécanique, enfin le besoin le plus important est le financement de la scolarité des étudiants en difficulté financière. Effectivement il faut savoir que sur les 21 000 étudiants que compte cette université prés de la moitié ne peuve pas payer leur scolarité, ce qui engendre des difficultés de gestion considérable pour l’établissement. C’est sur ce troisième volet que nous allons concentrer nos efforts. Le projet 1330 prend donc un nouveau tournant qui demande un effort de tous les instants afin d’être à la hauteur de la responsabilité qui est la notre.
Le peuple gazaouite nous aura donné une formidable leçon de courage et d’humilité. Au-delà de ça, de témoigner de ce que nous avons vu. Ce voyage nous aura appris beaucoup sur nous même, et nous en revenons d’autant plus bouleverser que nous ne sommes pas certain d’y revenir. Mais comme nous l’ont rappelés à plusieurs reprises les dirigeants de Gaza : « Notre prochain rendez-vous sera à Al-Aqsa InchaAllah ».
Article tres interessant
Mais Orthographe a revoir…
Tant que la majorité des vecteurs d’opinions et/ou de décisions, (politiques, politologues et journalistes), dans de nombreux grands comme petits pays, penseront que la naissance du pseudo-état israélien (29.11.1947 et 14.05.1948) a été juridiquement légitime, il n’y aura pas de solution éthique et juste, pas d’état palestinien de la Méditerranée au Jourdain. Un état souverain non confessionnel avec aussi des citoyens palestiniens non racistes ou repentis ex-israéliens (peut-être ) juifs (quoique) ne pouvant pas prouver que leurs ascendantes en l’an zéro étaient majoritairement hébreuses et donc qu’ils vivent bien sur la « terre de nos aïeux ».
La résolution 181 de l’ONU n’était qu’une recommandation et pas une injonction de partage ; au moins 9 voix des 33 états qui votèrent « yes » sur 56 ont été obtenues contre des pressions ou de l’argent ; et d’autres états votant « Yes », avec plus ou moins de résignation et d’optimisme, ne savaient pas ou préféraient ne pas savoir que Ben Gourion n’avait aucune intention de respecter la lettre et l’esprit du texte, mais voulait seulement que le texte contienne les mots « état juif ». Et, hélas, la France dont seul le vote a été applaudi fut complice de cette inique atteinte indéfendable aux droits des Palestiniens sous l’influence directe d’un agent sioniste, par ailleurs « éminent » homme politique socialiste français.
Salam aleykoum. Je suis infirmier travaillant en suisse et j’aimerai venir en aide à mes frères et soeurs palestiniens inchallah. Je peux me rendre disponible à tout moment. Merci d’avance