Qui n’a jamais forcé un enfant à finir son assiette ? Ou du moins tenté… Avant ses six ans, il n’est pas rare de voir un enfant rechigner à manger ses légumes, bouger comme un ver sur sa chaise à tenter de regarder ce qu’il se passe dehors, ou encore dire « j’aime pas » pour tout ce qui ne ressemble pas à des pâtes, des frites ou du poisson pané.
Que faire pour que les repas ne ressemblent plus à un duel ? Pour que ces moments en famille redeviennent paisibles et agréables ? Pour que les parents puissent de nouveau échanger sans avoir à crier entre deux phrases ? Nous allons vous proposer quelques pistes…
Mieux vaut prévenir que guérir…
Votre enfant a ce besoin incroyable d’explorer le monde, et l’heure du repas ne tombe jamais à pic lorsque la faim n’a pas assailli son petit estomac. Rester assis à table trois quarts d’heure, voire une heure, c’est une perte de temps pour nos petits explorateurs. Il y a tellement de choses à découvrir dans le jardin, ou à re-découvrir dans leurs livres, leurs coffres à jouets ou chez le voisin. Avant toutes choses, sachez qu’il est tout à fait normal de se trouver face à ce dilemme : « en ce moment il ne mange rien ! ». J’ai le plaisir de vous informer que votre enfant est complètement… « normal ».
Il existe des « mesures préventives », comme le disent Barbara Unell et Jerry Wyckoff dans leur livre de poche « Se faire obéir sans crier ». Tout d’abord, ne sautez jamais de repas lorsque vous êtes en présence de vos enfants. Dans le cas contraire vous leur donneriez l’alibi rêvé. Comme pour toutes les choses faisant partie de leur hygiène de vie, vous devez leur montrer l’exemple. Il est nécessaire de vous asseoir avec eux à table tous les jours à la même heure, sauf raisons exceptionnelles, et de manger.
Les rituels sont importants pour accompagner les enfants. Il est également important de ne pas créer ou entretenir un malaise apparent. Une silhouette ronde ne devra jamais être l’objet de moqueries, et une silhouette très fine ne devra pas être chérie. Vos enfants doivent se sentir bien, et libre de manger lorsqu’ils ont faim. Sachez que dès trois ans un enfant peut commencer à faire attention à ses formes. D’autre part, ne servez pas à rebord les assiettes de vos enfants. Il vaut mieux les resservir que de leur offrir un repas d’ogre qui psychologiquement pourra les freiner.
Comment organiser leurs repas ?
L’estomac de nos enfants est bien plus petit que le nôtre. Nous sommes capables d’emmagasiner de bonnes quantités nous permettant de tenir plusieurs heures durant. Eux, ne peuvent manger énormément à l’heure des repas, et ont régulièrement faim entre. La solution pour éduquer ce petit estomac est simple. Voici un exemple :
Au petit déjeuner, le repas le plus important de la journée, proposez lui des tartines de confiture, accompagnées de quelques fruits secs, d’un verre de jus de fruits, et de quelques amandes pour le calcium.
Vers 10h30/11h, c’est l’heure d’une petite collation. Proposez un fruit et un verre d’eau.
Vers 12h30, proposez un repas complet, en favorisant les crudités, découpées de façon rigolote pour leur donner envie de les dévorer. Choisissez une sauce douce pour les accompagner. Servez de la viande ou du poisson, accompagné de féculents ou de légumes. Proposez un dessert.
A 16h, l’heure du goûter ! Les enfants ne se font généralement pas prier. Du pain avec des carrés de chocolat noir, ou des crêpes avec de la confiture, une compote et du jus de fruits. Le soir, l’organisme ne va pas si bien éliminer. Proposez un velouté de brocolis, de potirons ou de choux fleurs, ainsi qu’un fruit facile à digérer.
Une fois l’organisme habitué à ce rythme, il y a des chances que votre enfant mange sans se faire prier, même son potage. Mais si le problème persiste…
Je n’en peux plus, il ne mange rien
Ne forcez jamais un enfant à manger, au risque de le dégoûter pour longtemps de l’heure du repas. Il a faim, il mangera. Il n’a pas faim, relevez son assiette sans faire de remarques. Il existe des solutions pour encourager l’enfant à manger, sans crise, sans pleurs.
Proposez lui de préparer le repas avec vous, ou seulement de choisir de temps en temps le menu ! Avec deux enfants ça va, mais avec cinq me direz vous ! Chacun a son jour dans la semaine, et le week end c’est papa et maman qui décident du menu ! Il ne faut pas que cela ouvre la porte à des menus hyper caloriques et non adaptés au reste de la famille. Comme pour tout, l’enfant a une marge de manœuvre, mais doit avoir des limites. S’il vous propose Hamburger/frites, l’entrée devra être saine, ainsi que le dessert. Le fait d’avoir l’impression de choisir le menu peut éveiller en lui l’envie de goûter, de savourer.
D’autre part, vos menus devront être divers et variés. Le fait de cuisiner « de tout » peut aussi l’aider à découvrir de nouveaux goûts. A cet âge là, les enfants ont des goûts très instables. Il se peut que ce qu’ils aimaient tant ne leur plaisent plus et que d’un coup ils se mettent à aimer vos lentilles ou votre choux fleur ! Encouragez votre enfant lorsqu’il mange, sans lui promettre de récompense, juste des mots pour qu’il sente que vous êtes de son côté. Laissez de côté les sermons sur les enfants qui n’ont rien dans le monde (gardez les pour les adultes en âge d’avoir une carte bleue), et ayez confiance en la nature de l’homme. La création est parfaite. Les enfants mangent ce dont leur corps a besoin. Si vous proposez à chaque moment de la journée des aliments de qualité, l’enfant choisira ce dont il a besoin physiologiquement.
De plus, même si votre enfant ne souhaite pas finir son assiette, obligez le à rester à table. Le déjeuner et le dîner surtout doivent être des moments familiaux. Si l’enfant sait qu’une fois qu’il a terminé il peut sortir de table pour finir sa partie de jeu vidéo, ou son coloriage, il ne fera pas l’effort de terminer son assiette. Le repas est avant tout un moment d’échanges, reposé, et contraindre l’enfant à rester autour de la table trois quarts d’heure durant peut l’amener à manger, même lentement. Ceci n’est bien entendu pas valable pour les enfants de trois ans et moins, ces derniers n’ayant pas la capacité de concentration de leurs aînés.
Proposez leur une certaine indépendance, en terme de mobilier. Une table et des chaises à leur taille, une carafe d’eau et des verres, des couverts adaptés. Comme le souligne Maria Montessori dans quelques uns de ses ouvrages, adapter l’environnement de l’enfant le responsabilise, lui accorde l’indépendance en terme de motricité dont il a besoin très tôt. La vie pratique pour les parents et les enfants !
Pour récapituler, ne récompensez pas votre enfant lorsqu’il mange, et ne le suppliez pas lorsqu’il fait des manières. Ne le punissez pas, car son corps a des droits sur lui, et le forcer risquerait de lui faire du mal sur le long terme. Il ne faut pas non plus que cela devienne un sujet de discussion trop important, un angoisse, un problème familiale. Faites mine d’ignorer les comportements négatifs de votre enfant lorsqu’il est à table, car bien souvent les enfants recherchent l’attention là où ils la trouvent. En dehors des heures de repas et de collations, vous pouvez décider de ne rien donner à celui qui a refusé de manger quelques minutes avant, dès 4-5 ans. Selon la situation, c’est à vous de juger si c’est une bonne raison pour le faire attendre jusqu’au prochain repas.
Il a changé d’un coup !
Si le comportement de votre enfant a changé brutalement, c’est à dire si vous n’aviez jamais rencontré de problème de ce côté là, et que d’un coup il ne mange plus, questionnez le avec douceur et délicatesse. Il se peut qu’il y ait quelque chose qui ne va pas, à l’école ou au sport… Si le problème persiste, il est bien entendu nécessaire de l’emmener voir un spécialiste pour écarter toutes maladies qui l’affaiblirait. Si le problème n’est pas physique, creusez du côté de l’école, du club de sport, et n’hésitez pas à chercher de l’aide auprès de psychanalystes, de psychologues qui pourront certainement pointer le problème, et vous aider à agir en conséquence rapidement. Ne laissez pas un problème prendre de l’ampleur et rendre la vie impossible à toute une famille.
Qu’Allah le Très Haut préserve nos enfants de tout mal, qu’Il leur permette d’arriver à leur pleine maturité en bonne santé physique et mentale. Qu’Il en fasse des personnes pieuses et obéissantes, faisant leurs prières à l’heure, et reconnues comme étant des honnêtes gens par la communauté. Amîn
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As-Salam’alykoum
intéressant comme d’habitude macha Allah
j’ajoute juste que le dessert n’est pas indispensable à la rigueur des fruits. Dans la plupart des pays depuis des siècles on ne mange pas de dessert il existe en occident depuis peu . Une des raisons est qu’il n’a aucun sens sinon celui de provoquer des ballonnements etc à cause des sucres rapides qu’il contient
Wa ALlahou A’lam
Les fruits frais, secs, les yaourts (brebis par exemple)… des exemples de desserts sains. Barak ALLAHu fiki Oumm Yâssir ça me permet de préciser. Effectivement tout ce qui est à base de sucre rapide est à donner avec grande modération. Y compris tout ce qui est à base de lait de vache…
Assalamu ‘aleykum,
just un ptit conseil pr certains enfants…
mon fils est assez difficile et grace a un repostage que j’avais vu, j’ai trouve que de changer la texture l’aide a manger les legumes entre autres.
j’en fait de la puree tout simplement. Petits pois, broccoli, carottes, choux fleurs avec une patate et ca fait des bonnes purees de legumes!
qu’Allah nous facilite!
Salam alaykoum
barakâAllah ofik.
Allahouma Amin (pour la dou’a):=))
Barrakallahoffiki pour ce rappel alimentaire oh combien important pour nos bambins, je confirme il n’est pas nécessaire de leur donner un dessert après repas.
Salam aleykum
Je n’ai pas la même pratique que vous dans le sens ou c’est un peu robot je trouve de manger toujours a la même heure…
Déjà le matin c’est pas forcement sucre ici on mange saler et on mange beaucoup pour tenir la journée
Le mdidibune protéine légume ou feculent
Soir léger car la nuit lestomac doit se poser si on a beaucoup manger avant de dormir c’est pas bon pour leur croissance
Ensuite faut pas non plus les goifree je suis contre 3_4 repas complet par jour genre entre plats dessert qui a invente cette regle !
Mange jusqu a sasiete c’est malsain pour le corps il a besoin de se régénère par la faim, ceux qui sont en meileur sante dans le monde sont un peuple asiatique je sais plus quel pays qui mange beaucoup les légumes crus, pas sucre, et jamais a sasiete, je dis pas que je vais les laisser crever de faim mais par exele defois a midi ils ont pas faim donc je leur pose a table vers 13h 14h et par la faim ils manger ont deux même sans rechigner