Royaume-Uni : musulmans et juifs unis pour protéger l’abattage rituel

Il semblerait que la polémique autour de la question du halal en France en ait inspiré certains. Après les Pays Bas, c’est au tour du Royaume-Uni de se poser des questions sur l’abattage rituel. Des interrogations prenant moins d’ampleur qu’en France. Quoiqu’il en soit, musulmans et juifs s’unissent pour lutter contre les idées reçues sur la souffrance des animaux et l’aboutissement de la proposition d’un vétérinaire demandant l’interdiction de l’abattage rituel.

L’abattage rituel : la question de la souffrance de l’animal mise en avant par les opposants

Les musulmans du Royaume Uni ont contesté l’appel d’un vétérinaire souhaitant faire interdire l’abattage rituel pratiqué par les communautés juive et musulmane. A l’initiative du président de l’Association britannique vétérinaire, Pr Bill Reilly, la proposition préconise de restreindre, voire même d’interdire l’abattage rituel sans étourdissement, qu’il estime « ne pas être acceptable ».

Selon le président de l’association vétérinaire, la viande halal représenterait près de 25% du marché de la viande britannique. Cependant, l’Agence britannique de contrôle de la sécurité alimentaire (Food Standard Agency) a revu ce pourcentage à la baisse (3% des bovins,10% des ovins et caprins, et 4% de la volaille,selon le porte-parole du FSA pour la BBC).

Les musulmans et les juifs unis contre les préjugés du halal

La communauté musulmane n’entend pas se laisser faire face à cette position qui met en cause un principe fondamental dans la vie du musulman. C’est ainsi que le secrétaire général du Conseil Musulman du Pays de Galles affirme au quotidien Wales Online que l’abattage rituel est une « exigence ». On ne peut donc proposer de l’interdire ni même de le restreindre, car cela irait à l’encontre même de la liberté de religion. Il explique également que le sacrifice de l’animal est rapide, et réduit ainsi la douleur au minimum.

Selon la loi juive, et la loi islamique, les animaux destinés à l’abattage doivent être sains et indemnes. Les deux communautés insistent sur l’aspect humain des méthodes utilisées et de la rapidité de l’acte empêchant l’animal de souffrir.

Alors que la question du halal en France a pris une place phare dans la campagne présidentielle, il semble que nos voisins les britanniques se préoccupent de la question, mais ceci, dans une moindre mesure. La question de la traçabilité et de l’étiquetage de la viande abattue rituellement se retrouvant dans les étales des boucheries britanniques ne vendant pas forcément du halal – casher est aussi posée.

Prochainement, et dans le cadre d’une directive européenne pour 2013, il y aura des discussions autour du règlement de l’abattage des animaux au Royaume-Uni.

By Younes

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