En Islam, la consommation de drogues, tout comme celle de l’alcool, sont haram en raison de leur faculté à faire perdre la raison, à rendre dépendant, et enivrer la personne. La Malaisie est certes un pays à majorité musulmane mais comme bon nombre de sociétés elle n’échappe pas à la consommation de drogues dures. Pourtant, les lois sont claires et strictes sur cette question et les trafiquants de stupéfiants peuvent encourir jusqu’à la peine de mort. Pas assez pour décourager les vendeurs et les consommateurs, la drogue est un problème.
Afin de soigner des toxicomanes dépendants à l’héroïne, une initiative très originale a été entreprise dans une mosquée en Malaisie, un programme qui allie cure médicale et spirituelle.
Une mosquée aide les toxicomanes à s’en sortir
La mosquée Ar-Rahman, à Kuala Lumpur en Malaisie vient en aide aux héroïnomanes. En partenariat avec les médecins de l’Université de Malaisie, les autorités religieuses accompagnent les malades jusqu’à l’arrêt de la consommation d’héroïne. Les médecins gèrent la partie médicale en proposant dans un premier temps des médicaments de substitution. Des soins qui sont prodigués après les prières incitant de fait les malades à fréquenter la mosquée et renouer avec une spiritualité souvent altérée.
Cette initiative qui consiste à apporter à la fois un support médical ainsi qu’un support spirituel rencontre beaucoup de succès, et les responsables s’en réjouissent. La mosquée attire de plus en plus de patients, à la recherche de soins, et beaucoup d’entre eux se mettent à prier. Une thérapie qui soigne à la fois les blessures du corps mais aussi les blessures de l’âme en incitant vivement ces jeunes musulmans à respecter les principes de l’islam et la pratique des bonnes actions tout en leur offrant des soins adaptés et une écoute.
Ainsi, la mosquée devient un véritable centre de soins en mettant à la disposition des malades un personnel médical (médecin, pharmacien, etc.) et des traitements adaptés à leur dépendance. Victime de son succès, le programme compte s’étendre à d’autres mosquées de la ville. De même, la Chine et l’Indonésie sont intéressés par une éventuelle importation de cette initiative.
L’effort sur le corps et sur le coeur
Finalement, en soignant ces dépendants à l’héroïne, on améliore par la même leur spiritualité. On leur redonne de l’espoir, on leur montre qu’il n’est pas trop tard pour se repentir. Pour cela, il faut qu’ils se montrent endurants, persévérants, et poursuivre les efforts afin de résister à la tentation, et bien sûr mettre une confiance totale en Dieu. L’effort sur son coeur et la volonté sont indispensables pour lutter contre toutes les dépendances (alcool, tabac, drogues).
Le Prophète (salaLlahou alayi wa sallam) a dit : « En vérité, il y a dans le corps humain un morceau de chair qui, en bon état, permet au corps tout entier de prospérer et qui, en mauvais état, le corrompt en entier, c’est le coeur « . (Boukhari)
C’est donc en faisant l’effort sur leur coeur que les toxicomanes trouvent la force de renoncer à la drogue. En fréquentant à nouveau la mosquée et en renouant avec une spiritualité oubliée, Allah change leur vie. Il n’est jamais trop tard pour se repentir…
Salam’aleykom,
Machaa Allah!