Les personnages historiques en Islam : Safyia Bint Huyay (Qu’Allah soit satisfait d’elle)

 

Safyia est issue de la tribu juive de Khaybar. Elle était la fille de Huyay ibn Akhtab dont on dit qu’il est le descendant de Aaron (alayi wa sallam). Sa mère est Barrat bint Chamawal, de la tribu des Qurayda.

Son mariage avec le Prophète (SAWS)

Safyia était mariée à Kinanah ibn Ar-Rabi’ ibn Abu al-Huqayq. Elle fut capturée lors de la bataille de Khaybar seulement quelques mois après son mariage. La tribu de Khaybar était alliée avec les Qoraych, ennemis de l’islam.
Au moment de sa capture, elle devait avoir environ 17 ans. Elle fut attribuée comme servante à l’un des Compagnons. Mais en raison de son statut social (fille d’un chef de tribu) elle fut amenée au Prophète (salallahou alayi wa sallam) qui décida de l’affranchir. Elle pouvait décider de son plein gré de retourner chez elle, ou bien, de rester pour embrasser l’islam, et si elle le souhaitait, épouser le Messager de Dieu (salallahou alayi wa sallam). Elle choisit de rester et de devenir une Mère des Croyants. Il est rapporté que son choix fut étonnamment rapide, et elle prononça de suite la profession de foi. En réalité, elle avait déjà dès son plus jeune âge entendu parler de la venue d’un Prophète (salallahou alayi wa sallam), une venue et un homme qui l’intriguait…

Sa dot était son affranchissement lui-même. Le mariage fut célébré et le repas de noces fut d’une très grande simplicité. Anas rapporte à ce sujet : « J’allais inviter les musulmans au repas de noces et comme il n’y avait ni pain, ni viande, le Prophète (salallahou alayi wa sallam) ordonna d’étendre des nappes, afin d’y placer des dattes, du fromage, et du beurre. Tel fut le repas de noces donné pour Safiya ». (Boukhari)

En raison de la rapidité du mariage, l’appartement de la nouvelle épouse n’était pas encore édifié. En attendant, on mis à sa disposition une maison voisine.

Quelques traits de sa personnalité

Safyia était réputée pour sa très grande beauté, et pour être une bonne cuisinière. Elle prenait soin de préserver des liens avec ses parents, malgré leur différence.

Un jour, Safyia a été informée que Hafsah (radhia lahou anha) avait dit d’elle qu’elle était la fille d’un juif. Blessée, elle s’est mise alors à pleurer. Le Prophète (salallahou alayi wa sallam) la voyant ainsi, la questionna sur les raisons de son chagrin. Safyia se confia à lui. Le Prophète (salallahou alayi wa sallam) la consola en lui rappelant : « Tu es la fille d’un Prophète, ton oncle est un Prophète, et tu es l’épouse d’un Prophète, alors comment veut-elle te rabaisser ? » (At-Tirmidhi)

Ainsi, le Prophète (salallahou alayi wa sallam) défendait constamment Safyia lorsqu’on rappelait à cette dernière ses origines.

Elle se lia très vite d’amitié avec toutes les Mères des Croyants. Elle s’entendait bien avec elles, mais surtout avec Aïcha (radhia lahou anha) sans doute en raison de la proximité de leurs âges.

Elle était aussi d’une très grande piété, et appréciait multiplier les prières nocturnes et le jeûne.

Après la mort du Prophète (salallahou alayi wa sallam), elle resta très discrète. Elle ne marqua pas un grand rôle dans la vie de la communauté musulmane, contrairement à d’autres Mères de Croyants. Cependant, elle soutint vivement Othmane (radhia lahou anhou) durant la contestation de son califat. Elle lui portait à manger et à boire alors qu’il était assiégé, et ne sortait pas de son appartement.

Elle mourut en l’an 52 de l’Hégire sous le califat de Mouawiya alors âgé d’une soixantaine d’années. Elle fut enterrée à El-Baqi aux côtés des autres Mères des Croyants.

Q’u’Allah soit satisfait d’elle.

By Younes

One thought on “Les personnages historiques en Islam : Safyia Bint Huyay (Qu’Allah soit satisfait d’elle)”
  1. Ad-Dhahabî mentionne dans As-Siyar : « Une servante de Safiyyah vint trouver ‘Umar ibn Al-Khattâb et lui dit : « Safiyyah aime le samedi, et maintenant des liens avec les juifs. » ‘Umar, calife à cette époque, l’interrogea donc sur cela, et elle dit : « Pour ce qui est du samedi, je ne l’aime plus depuis qu’Allah nous l’a remplacé par le vendredi ; quant aux juifs, j’ai un lien de parenté avec eux, et je maintiens ce lien [en Allah]. » Puis elle dit à la servante : Qu’est-ce qui t’a amené à cela ? -Satan. Lui pardonnant, elle dit, -Va, tu es libre. » Elle lui pardonna.

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