Salah Hamouri : « Je n’ai pas été défendu comme un vrai citoyen français »

Salah Hamouri libre

Salah Hamouri libre

Après avoir été emprisonné sans preuves durant 7 ans en Israël, le franco-palestinien Salah Hamouri est enfin de retour chez sa famille à Jerusalem. Dans un entretien donné au journal Le Point, il revient sur sa détention, le traitement qu’il a reçu par Israël et le deux poids deux mesures dont a fait preuve la diplomatie française  entre son cas et celui du soldat Gilad Shalit. On retiendra une parole particulièrement forte de cette interview :  « Il est clair que, pendant toutes ces années de détention, il y avait une différence entre moi, un civil, et Gilad Shalit, un soldat. Malheureusement, la France n’a pas réagi sur les bases du droit international… Je n’ai pas été défendu comme un vrai citoyen français » .

Salah Hamouri, quand avez-vous appris votre libération ? 

Salah Hamouri : J’ai été transféré de ma prison mercredi dernier à six heures du matin vers un autre centre pénitentiaire du nord d’Israël, où j’ai passé une nuit. Cela a recommencé le jeudi, à 6 h 30, où j’ai été transféré dans une autre prison, au nord, où j’ai cette fois passé sept heures. C’est là que la Croix-Rouge m’a annoncé que mon nom figurait sur la liste de la seconde vague de prisonniers palestiniens libérés. J’ai été ensuite à nouveau déplacé dans une prison, dans le Sud cette fois. J’y ai passé les trois derniers jours, totalement isolé, avant ma libération dimanche à 22 heures.

Comment avez-vous réagi à cette annonce ? 

Recouvrer la liberté est tout simplement extraordinaire. C’est comme une renaissance pour moi. Mais je n’arrive même pas à l’exprimer avec des mots. La liberté était ce qu’il y avait de plus cher à mes yeux.

Vous attendiez-vous à être libéré ?

Ayant fini ma peine, je devais normalement être libéré le 28 novembre. Mais les autorités israéliennes en ont décidé autrement. Ils ont annulé une loi administrative qui retirait une semaine à chaque année de condamnation (cette loi autorisait la justice militaire israélienne à convertir au cours d’une même peine les années civiles – 365 – en années administratives – 345 jours. Dès lors, le Franco-Palestinien devait passer 140 jours supplémentaires en prison, et ne pas sortir avant mars 2012, NDLR). Après la première vague de libération de prisonniers, cette mesure permettait ainsi à la justice de remplir ses quotas de prisonniers palestiniens en nous maintenant en prison.

Le président Sarkozy est intervenu en votre faveur auprès du rabbin Ovadia Yossef. Avez-vous davantage d’informations à ce sujet ? 

Je continue de croire que ma libération a été obtenue grâce aux efforts depuis sept ans de mon comité de soutien en France, présidé par Jean-Claude Lefort (député honoraire communiste, NDLR). C’est ce soutien qui a accentué la pression sur le gouvernement français afin qu’il utilise à son tour ses moyens de pression sur le gouvernement israélien pour obtenir ma libération. Celle-ci est la conséquence directe du travail acharné de mon comité de soutien.

Lire la suite de l’interview sur Le Point

By Younes

3 thoughts on “Salah Hamouri : « Je n’ai pas été défendu comme un vrai citoyen français »”
  1. salam alaykoum,

    j’ai vu hier soir aux infos (enfin quelques instants en tout cas) son retour parmi les siens et j’en suis encore toute émue.

    quand au gouvernement, si le communauté (et la communauté musulmane, ne l’oublions pas) ne s’était pas mobilisé par la Grace d’Allah 3azawajal, sarkozi serait encore en train de se tourner les pouces en se demandant quoi faire du cas hamouri.

    el hamdoulillah, il est maintenant auprès des siens c’est ce qui compte.

  2. Lorsqu’on évoque l’indifférence de l’État sur le sort d’un français civil « condamné » par un tribunal militaire israélien,je ne peux que la comparer à l’activisme de notre État pour un militaire israélien capturer durant une opération militaire.
    Conclusion,pour que l’État Français se souci de vous:il faut mieux être israélien que français!!

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