Après plus de cinq mois d’agression, de meurtre et de génocide programmés à l’encontre de Gaza, l’ONU adopte enfin la résolution d’un cessez-le-feu. Mais est-ce que la partie israélienne se pliera à celle-ci ? Ou, comme à son habitude, elle fera fi de cela et continuera l’oppression qu’elle exerce d’une rare violence que connaît l’histoire contemporaine ? 

Le musulman ne s’en remet qu’à Allah.

Quoi qu’il en soit, le musulman n’attend pas une résolution qui a mis si longtemps à être promulguée pour agir. En effet, le musulman, pour toutes ses affaires, ne s’en remet exclusivement qu’à Allah et n’espère que de Lui.

Allah dit : {C’est en Allah que les croyants doivent mettre leur confiance} (s.5, v.11)

Mais le fait de placer sa confiance en Allah ne dispense pas de faire les causes. Le musulman agit donc pour sa communauté car nous sommes une communauté active qui emploie tous les moyens qui lui sont religieusement permis pour concrétiser cela.  

Les musulmans ne font qu’un.

Ce qui se passe en Palestine n’est pas un problème qui ne concerne qu’un territoire ou que les palestiniens, mais c’est une affaire qui concerne l’ensemble des musulmans. En effet, les musulmans sont comme un seul et unique corps, et ils sont une seule et unique communauté. Les palestiniens sont donc des musulmans et les musulmans des palestiniens. 

Le Prophète ﷺ a dit : « Vous verrez les Musulmans à travers leur bonté, leur affection et leur attachement réciproque, constituer comme un seul corps, quand l’un des membres souffre, c’est tout le corps qui souffre de la fièvre et de l’insomnie. » (Al Boukhari)

Ne pas se sentir concerné par ce qui se passe, est un signe que le cœur est malade et les notions de fraternité islamique sont basses. Croire que ce conflit ne concerne que les palestiniens et personne d’autre, c’est rejeter les textes qui montrent que les musulmans ne sont qu’un et qu’ils ne doivent pas s’abandonner. 

Notre Prophète ﷺ a dit : « Ne vous enviez pas les uns les autres, ne surenchérissez pas frauduleusement, ne vous haïssez pas les uns les autres, ne vous fuyez pas les uns les autres et ne vous emparez pas injustement des clients des autres, mais soyez au contraire, serviteurs d’Allah, tous frères ! Le musulman est le frère du musulman : il ne saurait le traiter injustement, lui montrer du mépris ou l’abandonner. La piété est ici – indiquant sa poitrine à trois reprises. Il suffit, pour commettre un péché, de mépriser son frère musulman. Tout chez le musulman est sacré pour les autres musulmans : son sang, ses biens et son honneur. » (Mouslim)

Malgré le blocus étouffant que subissent nos frères, malgré la terreur que leur font subir de grandes puissances, et malgré l’incapacité de notre communauté que nous avons tous constatée, rien n’est pour autant impossible… 

Comment les secourir ? 

L’une des plus grandes armes que possède le croyant est l’invocation : « L’invocation, c’est l’adoration par excellence. » Et ceci est la moindre des choses que peuvent fournir les musulmans pour leurs frères à Gaza. Ne méprisons pas ce moyen, car l’invocation a toujours été l’arme des Prophètes et des pieux. 

Ceux qui peuvent aider leurs frères et sœurs avec de l’argent alors qu’ils le fassent. Il existe des associations qui arrivent à acheminer des aides, même si cela est contrôlé. 

Aider nos frères et sœurs se traduit aussi par la conscientisation de la masse autour de la question palestinienne : à propos de son histoire et des réalités qui ont été occultées.

L’empathie ! Nous devons aussi montrer à nos frères et sœurs palestiniens de Gaza et d’ailleurs que nous partageons leur détresse, que nous partageons leur douleur et que nous partageons leur volonté de liberté.  

Ô combien étions-nous dans l’insouciance avant le 7 octobre ! Ô combien errions-nous dans cette vie mondaine à la recherche de ses parures ! Cette incapacité qui nous touche n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une multitude de facteurs émanant de nous. 

Revenir vers Allah, retravailler ses choix et agir pour sortir de cet état sont des enjeux primordiaux pour obtenir le secours d’Allah. 

Cependant, le musulman est réaliste et sait que ce secours ne viendra pas en un clin d’œil, mais qu’il est nécessaire de revoir sa pratique, sa relation avec Allah, ses choix et l’éducation de ses enfants afin que se dissipe cette impuissance. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *