Colère d’Israël après les propos de Guterres sur les « violations » du droit humanitaire à Gaza

Onu Guterres

Le secrétaire général de l’ONU a condamné les « actes du Hamas » tout en notant que ceux-ci ne s’étaient « pas produits en dehors de tout contexte ». En dénonçant les « violations claires » du droit humanitaire à Gaza et en réclamant un « cessez-le-feu humanitaire immédiat », Antonio Guterres a même attisé les tensions. Un acte courageux à retenir.

La lutte des mots

« Je suis profondément inquiet concernant les claires violations du droit international humanitaire que nous voyons à Gaza. Soyons clairs : aucune partie à un conflit armé n’est au-dessus du droit humanitaire international », a déclaré le secrétaire général dans la salle du Conseil rarement aussi bondée. L’aide humanitaire qui a commencé à arriver à Gaza depuis samedi via l’Egypte n’est qu’une « goutte d’aide dans un océan de besoins » dans ce territoire bombardé par Israël, a-t-il ajouté. Les couloirs humanitaires sont pour la majorité encore fermés.

« Monsieur le secrétaire général, dans quel monde vivez-vous ? », a répondu le ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen. « Sans aucun doute, ce n’est pas le nôtre ». « Comment pouvez-vous conclure un accord de cessez-le-feu avec quelqu’un qui a juré de tuer et de détruire votre propre existence », s’est-il demandé, annulant sa rencontre avec Antonio Guterres. L’ambassadeur israélien à l’ONU Gilad Erdan a lui réclamé la démission immédiate d’Antonio Guterres, l’accusant d’être « compréhensif face au terrorisme et aux meurtres » du Hamas.

Le ministre palestinien des affaires étrangères, Riyad Al-Maliki, a lui dénoncé l’inaction du Conseil de sécurité face aux « massacres (…) perpétrés par Israël ». « Le Conseil de sécurité doit prendre une position claire pour rassurer les 2 milliards d’Arabes et de musulmans sur le fait que le droit international sera appliqué », a plaidé le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi, au nom des 22 pays du groupe arabe.

Des résolutions qui passent mal

Un deuxième projet de résolution du Brésil, qui préside le Conseil en octobre, a récolté 12 voix en faveur mais a été bloqué par un veto américain. Washington avait fustigé l’absence de mention du « droit d’Israël à se défendre ». Les Etats-Unis ont depuis fait circuler un autre projet de résolution. « Nous reconnaissons tous le droit et l’impératif des Etats à se défendre contre le terrorisme », a insisté mardi le secrétaire d’Etat Antony Blinken, qui comme ses homologues a profité de cette visite à l’ONU pour multiplier les réunions bilatérales.

Le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Choukri s’est lui aussi « étonné » d’un texte sans référence à un cessez-le-feu « pour empêcher la détérioration de la situation qui pourrait mener la région vers un carrefour dangereux ».

Face à un Conseil de sécurité divisé, l’Assemblée générale de l’ONU, dont les résolutions sont non contraignantes, discutera prochainement de ce dossier.

 

 

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By Aya G

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