Par : Tamime Khemmar

Tonton Tamime : Quelle mine tu as aujourd’hui, Salim ! J’espère que tu n’es pas malade !

Salim : Non.

T.T : Un problème s’est passé à l’école ?

Salim : Non.

T.T : Apparemment, tu n’es pas dans ton assiette et tu ne veux, non plus, pas parler.

Salim : Excuse-moi tonton. À vrai dire, une chose s’est passée aujourd’hui et qui m’a profondément bouleversé.

T.T : Tu peux m’en parler si tu veux. Ça te soulagera peut-être.

Salim : Un des élèves de notre école s’est suicidé hier. Je ne le connaissais pas très bien, mais je le voyais chaque jour. Tu comprends, tonton, j’ai déjà entendu ce genre de chose, seulement quand ça arrive à quelqu’un que tu connais, ça te touche beaucoup.

T.T : C’est vrai ! D’ailleurs, même quand ça arrive à quelqu’un que tu ne connais pas ça te bouleverse. Surtout lorsqu’il s’agit de quelqu’un de jeune. Car, par nature, les jeunes sont innocents, insouciants et aiment jouer et vivre.

Salim : C’est exactement comme ça que je suis, Tonton, seulement lorsque je vois ce genre de choses qui se passent et toutes les mauvaises nouvelles que l’on entend ainsi que la grande méchanceté que tu vois autour de toi… Je commence à voir la vie d’un autre œil.

T.T : Tel un nuage qui recouvre de son ombre, petit à petit, la terre, les forces du mal recouvrent de leur ombre, petit à petit, le cœur de l’homme jusqu’à ce qu’il soit noyé dans les ténèbres.

Salim : Qui a dit ça tonton ?

T.T : C’est moi, à l’instant. Car, je vois en toi la victime innocente qu’Allah a créée en étant belle, saine, innée, forte, vivante, pleine d’amour envers les autres et pleine d’espoir en l’avenir, puis, les gens malades, les idées destructrices, les perdants qui ne gagnent jamais et surtout le Chaytân et ses alliés viennent les éloigner de leur première, saine et heureuse nature pour les attirer vers les abîmes de désespoir que sont leurs vies.

Seulement, mon petit Salim, ton tonton va te donner le remède de tout cela en moins de trente secondes ! Es-tu prêt ?

Salim : Comme d’habitude ! Vas-y, tonton !

T.T : Pour commencer, tournons le dos à toutes ces mauvaises choses. Éloignons-nous d’elles, n’y réfléchissons pas et regardons devant nous.

Salim : Tonton ! Comment veux-tu ne pas voir toutes ces choses, alors qu’elles nous entourent de toute part ?

T.T : Il y a une différence entre écouter une nouvelle, ou voir une image et le fait d’y réfléchir, d’en parler et de rechercher tous les détails, toute la journée !

C’est comme si tu passes devant un vendeur et qu’il t’arrête pour te proposer sa marchandise. Tu lui donnes un coup d’œil, car tu n’as pas le choix, puis tu continues ta route sans t’arrêter, car c’est toi qui décides cela.

Salim : OK ! J’ai compris !

T.T : Je continue ce que je disais… Puis, tu dois commencer à bâtir ton château…

Salim : Quel château tonton ?

T.T : Tu dois planter tes arbres fruitiers, tes palmiers, tes roses…

Salim : Quels palmiers et quelles roses, tonton ?

T.T : Tu dois remplir ton jardin des plus beaux oiseaux, des plus belles sources d’eau et de toutes les délices que tu désireras.

Salim : Ah ! J’ai compris, tonton ! Tu parles du Paradis !

T.T : Non seulement du Paradis, mais aussi de la vie d’ici-bas, car ce que tu retrouveras dans le Paradis, devine où tu devras le préparer ?

Salim : Dans cette vie !

T.T : Exactement. La vie, ma vie, ta vie sont le champ où sera planté ce que nous cueillerons dans notre dernière vie.

Il faut donc remplir notre vie d’ici-bas, de travail, de bonnes œuvres, de belles vertus, de belle conduite et surtout d’espoir et d’optimisme.

Salim : Dans ce cas-là, plus la vie sera longue plus on pourra faire de profits.

T.T : Rien n’est meilleur pour le croyant qu’une longue vie dans l’obéissance d’Allah.

Chaque jour, ton château sera plus haut et chaque nuit, tes jardins seront plus vastes et plus beaux.

Salim : Tonton, tu as rallumé la lampe en moins de trente secondes !

T.T : Quelle lampe, Salim ?

Salim : La lampe de mon cœur !

T.T : Content pour toi fiston !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *